Chapitre 5

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PDV : Roxanne

Je suivis le regard du blond, et découvris de hauts murs de bétons. Plus hauts et plus épais encore que les murs du labyrinthe. On dirait que WICKED ça lui plait de construire des murailles imprenables.

Jorge se gara en plein milieu de la route et on descendit.

On se trouvait sur une route de montage surplombant la ville. D'ici, je pouvais voir qu'à l'intérieur des murs se trouvait une ville moderne et debout. Elle semblait énorme, pleine de monde, gorgeant de technologie qui m'échappait surement. Et tout autour de cette cité moderne et riche, aux pieds de ses remparts, il y avait une deuxième ville. Bien plus petite, sans énorme gratte-ciels, sans technologie et sans remparts. Surement là qu'une partie de la population qui reste vient pour vivre, attendant sagement qu'un fondu arrive et les morde. Ou alors attendent-ils que la Braise qu'ils contractent déjà se propage.

C'est en observant ces murs, semblables à ceux qui m'ont tenu prisonnière deux ans, que je me rendis compte de l'ironies de l'histoire.


-C'est drôle, dis-je. On vient de passer 2 ans en captivité à essayer de s'évader et maintenant on veut y retourner.

-Ouais ch'uis pété de rire, ricana sarcastiquement Frypan.

-Jorge comment on entre ? demanda Thomas.

-Par la grande porte ça peut être un bon début ? proposai-je, essayant de détendre l'atmosphère.

-Je peux rien pour toi hermano. Ces murs sont tout neufs, c'est la réponse de WICKED à chaque fois qu'y a un souci.

-Vous venez ?! demanda Brenda en remontant dans le 4x4.

Seul Newt, Thomas et moi restions devant la falaise à regarder la ville. Thomas fut le premier à briser le silence :

-Vous croyez vraiment qu'il est là dedans ?

-On va pas tarder à le savoir, lui répondis-je.

-Tu t'attends à la voir elle aussi ? demanda Newt.

Pas besoin de le préciser pour savoir qu'il parle de Teresa. Thomas ne répondit pas. Il regarda Newt puis la ville pour au final monter dans le 4x4. Mon petit ami et moi on se regarda puis il me prit la main et nous montions dans le véhicule avec les autres.

Je sais que Thomas prêtant la détester pour ce qu'elle a fait. Il ressentait quelque chose pour elle, et sa trahison l'a plus blessée que n'importe qui. Mais lorsqu'il la verra, je prends les paris, il lui pardonnera directe. Il ne le montrera pas, mais il lui pardonnera.

On remonta dans la voiture et Jorge roula plusieurs minutes avant qu'il ne se gare à l'entrée de la ville et qu'on descende. On avança dans cette ville bondée de monde ayant sûrement attrapé la Braise pour la plupart. Il y avait beaucoup de types bourrés, de gens qui criaient, qui se bousculaient. On se fraya un chemin dans toute cette foule et, de peur que la jambe blessée du blond ne le ralentisse et qu'il nous perde, je lui attrapai fermement la main.

-J'ai l'impression d'être en enfer, avoua Jorge.

-Faut surtout qu'on reste ensemble, conseilla Thomas.

Wow merci Thomas, vraiment on n'aurait pas deviné nous-même. Une voiture pleine de soldats, mais qui ne semblait pas être ceux de WICKED, passa à côté de nous. L'un de ces soldats nous regarda étrangement. Enfin il avait un masque donc je voyais pas sa gueule mais il nous suivait du regard. Un autre mec présent dans la voiture criait de la propagande dans un mégaphone :

-Nous sommes la voix de ceux qu'on n'entend pas... ils se planquent dans la forteresse, pensant qu'ils vont pouvoir garder le remède rien que pour eux... et ils nous regardent, nous, le petit peuple, dépérir et pourrir... mais nous sommes plus nombreux qu'eux... alors je vous le dis ... nous sommes un peuple debout ! Levons-nous et reprenons ce qui nous appartient... reprenons le chemin de la victoire !!

Les gens autour crièrent, approuvant ses dires. Je vis des bergs passer au-dessus de nous. On continua notre route pour arriver à des barrières à 30 mètres des murs, empêchant les habitants de s'approcher des murailles.

-C'est ici, on va pouvoir entrer, annonça Thomas.

-Thomas, attends, tu te crois plus fort que tous ces gens qui ont jamais réussi à rentrer ? T'arriveras à rien, le contredit Jorge.

-Si ch'uis venus jusqu'ici c'est pas pour faire marche arrière, continua le brun.

-Putain dans quelle galère on va se foutre encore ? ralla Fry.

-Je te retourne la question, répondis-je.

-Éh, faut se tirer là, grouillez-vous, regardez, nous pressa Newt.

Il pointaun des soldats de tout à l'heure se diriger vers nous, déterminé et je me douteque ce soit purement amical. Jorge sorti un révolver de son menteau, le mettantbien en évidence aux yeux des soldats. Soudain, un bruit en provenance des mursse fit entendre. Toute la foule qui manifestait pour entrer se tut. Depuis lehaut des murs, des soldats tirèrent dans le tas.

Le Labyrinthe de Roxanne : Le Remède MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant