Chapitre 20

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PDV : Roxanne

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais attachée à un lit dans un des laboratoires de WICKED. Teresa se tenait devant moi, me faisant une prise de sang avant retourner à la table derrière elle. Je regardais le plafond sans aucunes expressions dans le regard. Une coquille vide, voilà ce que j'étais.

-Tu sais à quoi je compare cette endroit Roxanne ?

Je tournai la tête et découvris Janson debout à regarder pas la fenêtre. Tiens je l'avais pas vu lui.

-À des canots de sauvetages. Le monde entier peut sombrer... nous ne sommes pas obligés de couler avec lui. Combien de temps encore ? demanda l'homme rat à l'intention de Teresa.

-J'ai presque fini.

-Pourquoi vous me tuez pas ?

-Te tuer ? s'étonna faussement Janson. On a aucunes raisons de faire ça. Au contraire nous allons prendre bien soin de toi. Tu auras la vie sauve... et en échange, on va te demander de sauver la vie au reste du monde. Ou plutôt, à ceux qu'on aura choisi de sauver. Parce que je crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde. Le temps des choix difficiles a sonné. Le virus Braise s'éteindra de lui-même. La question est de savoir ; qui des habitants de ce monde aura le droit de vivre dans l'autre.

Il prit le sérum des mains de Teresa et se positionna devant moi.

-Grâce à toi, et ce vaccin, on va pouvoir faire notre sélection et décider, de notre avenir.

-Mon sang ne peut pas vous sauver.

-Tu ne sais rien.

-Paige l'a dit elle-même. Mon sang n'a pas pu sauver ma mère. Alors pourquoi il sauverait le reste du monde.

-Mais ton sang a changé. Le labyrinthe a développé l'anticorps qui s'y trouvait le rendant trois fois plus puissant. Maintenant, la moindre petite goute est capable de détruire le virus. Alors qu'avant il ne faisait que retardait les effets. Grâce à toi, ta mère est devenue une fondue plus tard que prévu. Nous permettant ainsi, de garder notre cher cobaye, un peu plus longtemps.

-C'était pas un cobaye !!! Et moi non plus !!!

-Si vous l'êtes. Telle mère telle fille comme on dit. Je suis sûre qu'elle aurait adoré être grand-mère. Et qu'elle aurait adoré rencontrer son gendre. Dommage qu'ils soient morts tous les deux. Je me demande bien comment est le sang de ton enfant. Un subtil mélange entre un pauvre sang normal et LE sang capable de détruire tout un virus a lui seul.

-Je vous interdit de parler de lui !! Et ne touchez pas ma fille.

Il remonta sa manche en ricanant, dévoilant des veines noires et violettes autour d'une trace de morsure dans sa chair.

-Déjà mère poule à ce que vois. Ta fille est vraiment magnifique. Je ne l'ai vu qu'une fois. Hope, c'est un joli prénom. Pourquoi ne pas lui avoir donné le prénom de sa grand-mère ?! Non ?! A oui c'est vrai... tu ne le même connaît pas.

-Abigaïl, crachai-je lui donnant un sourire mauvais.

-Tiens, j'ai parlé trop vite. À ta santé.

Il allait s'enfoncer l'aiguille dans le bras quand Teresa explosa un bocal en verre sur son crâne. Elle récupéra le sérum et détacha une de mes menottes.

-Ok, aller on se tire, aides moi.

Elle n'eut pas le temps d'enlever la deuxième que Janson l'attrapa et l'envoya valser à l'autre bout de la pièce.

-Viens ici, ordonna l'homme rat. Donne-moi ça.

Teresa tenta de s'échapper mais Janson l'assomma à son tour.

-Teresa ! hurlais-je.

Je réussi à me libérer et me jetai sur Janson. On traversa la vitre et on tomba dans le couloir. Janson tenta de m'étrangler mais je lui donnai un coup de poing et il me jeta au sol.

-Assez jouer, dit-il.

Il sorti un pistolet et le pointa sur moi, mais hors de question de perdre la face. Je le fixai méchamment dans les yeux, ne montrant pas ma peur. Car je n'avais pas peur. Teresa nous regardait depuis l'encadrement de la porte sans savoir quoi faire.

Dans la fenêtre derrière Janson, je vis deux lumières foncer droit sur nous et deux explosions retentir. Le bâtiment tout entier se mit à trembler, ce qui déstabilisa Janson, et j'en profiter pour attraper la scientifique et déguerpir.

Teresa et moi courûmes jusqu'aux escaliers quand je vis Janson pointer son arme sur la scientifique.

-Teresa ! hurlais-je. Je la poussai et on courut dans la salle la plus proche.

-On peut pas rester ici Roxanne !

Elle se retourna et fronça les sourcils en me voyant pale et vacillante.

-Qu'est-ce que t'as ? demanda-t-elle.

Je me retournais pour lui faire découvrir la tache rouge qui grossissait sur mon ventre.

-C'est pas vrai, s'écria Teresa.

Je tombais au sol et elle courut vers moi.

-Roxanne !

Elle souleva mon teeshirt et grimaça légèrement, me faisant comprendre d'un regard que la blessure n'était pas aussi grave que ce qu'on pourrait penser. Elle m'aida à m'avancer et on s'assit au sol de manière à ce qu'on soit cachées derrière le bureau.

-Il faut juste, il faut juste appuyer fort, dit la jeune fille. Laisse-moi faire.

-Part, sauves toi, murmurais-je. Sauve-toi, s'il te plaît.

-Non je part pas sans toi.

-Laisses moi le rejoindre s'il te plaît. Prends juste soin de Hope.

Janson entre dans la pièce et elle me fit signe de me taire.

-Je dois reconnaître Teresa, que tu m'as bien eu. Moi qui croyais qu'on était amis. Peut-être est-ce une seconde nature chez toi de trahir tes proches.

La brune me demanda silencieusement de ne pas faire de bruit et me quitta, surement pour tendre à piège à l'homme rat. Ce dernier passa d'ailleurs devant moi sans me voir.

-S'il te plaît, ne jouons pas les prolongations. Nous savons tous les deux qu'il n'y a pas d'issues. Inutile de souffrir plus que de raisons. Roxanne ? Teresa ?

Je ne voyais pas ce qu'il se passait mais j'entendis Teresa crier. Elle avait dû se faire prendre.

-Tu as quelque chose qui m'appartient, dit Janson. Non pas ça... où est-elle ?

-Je vous le donne... et vous oubliez Roxanne.

-C'est quoi votre relation au juste ? Tu crois que cette fille est hors du commun ? Elle est née comme ça, c'est un rat de laboratoire. Elle ne c'est jamais battu pour avoir ce don, elle n'a jamais rien fait pour l'obtenir. Elle le mérite pas.

-Peut être... mais ce don est à elle.

-On t'entend pas beaucoup Roxanne. Quel est ton avis ? Ne crois-tu pas que t'as assez de sang sur les mains ? Thomas aurait été incapable de la tuer... moi j'ai pas ce soucis. Tu bronches pas ? Parfait tu fais comme tu veux. 

Le Labyrinthe de Roxanne : Le Remède MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant