Chica

Chapitre 36

CHIARA
dimanche, 10h03

J'ouvre doucement les yeux et fronce les sourcils quand je ne sens plus le torse de Mathieu sous ma joue. Je fronce les sourcils et me redresse en vitesse en regardant partout autour de moi : plus de Mathieu.

J'attrape un t-shirt par terre et j'enfile une culotte. Il n'y a plus les affaires de Mathieu par terre, ni ses baskets, et quand je fais le tour de mon appartement je me rends compte qu'il n'est vraiment plus là.

Je retourne sur mon lit et attrape mon téléphone pour voir si il ne m'a pas laissé de message mais il n'y a rien non plus.

J'aurai dû m'en douter, c'était un peu trop beau pour être vrai. L'histoire se répète et je ne retiens jamais la leçon.

Je me remets sous ma couette et pose ma joue sur le coussin de Mathieu en soupirant. Je comprends pas pourquoi il est parti comme un voleur alors qu'il était adorable hier.

Alors que je suis allongée, j'entends des bruits de porte, et j'ai peur au début, mais finalement je suis plus que soulagée quand je vois que c'est le polonais.

- Tiens, guette c'que j'te ramène.

Il pose les clés de mon appartement dans l'entrée et souris en me montrant un gros sachet.

- Ça j'sais pas c'que c'est mais ça avait l'air grave bon, et ça c'est une brioche au Nutella il m'explique en me montrant les viennoiseries du doigt.

Moi, j'arrive pas à croire qu'il soit là. Et j'arrive encore moins à croire qu'il est allée dans une boulangerie pour m'acheter des brioches.

- Tiens, mange.

Il me donne le sachet et retire sa veste et ses baskets avant de s'assoir sur le lit. Il a le bout du nez tout rouge, et sa petite attention me touche trop.

- Viens me faire un câlin d'abord je chuchote.

Je pose le sachet sur ma table de nuit et ouvre en grand mes bras pour que Mathieu vienne s'y blottir. Ce qu'il fait d'ailleurs, et je le serre fort contre moi comme si j'avais peur qu'il reparte.

Je nous fais basculer en arrière et je serre fort Mathieu contre moi.

- J't'ai manqué tant qu'ça ?

Je desserre l'emprise autour de son cou et il se redresse pour me regarder. Je me sens comme une enfant de cinq ans quand il passe sa main sur ma joue. Je sais que c'est chiant, que j'ai besoin d'être rassurée tout le temps, mais c'est plus fort que moi.

- Juste j'me suis levé tôt parce que tu m'as frappé dans ton sommeil, et j'arrivais plus à m'rendormir du coup j'me suis dit que j'allais en profiter pour t'acheter à graille.

- Ah ouais je t'ai frappé ? je demande en haussant les sourcils.

- Ouais, t'es une sauvage quand tu dors toi.

Je souris et finis par me redresser pour goûter ces fameuses brioches. Je vais dans la cuisine et m'assois sur mon plan de travail pendant que Mathieu se fait un café. Il commence à avoir ses petites habitudes chez moi, et j'aime beaucoup trop ça.