Boldness

Chapitre 14 : annonce

   Après le départ de Adam, James est partit dehors. J'ai voulu le rejoindre mais Jake m'en a empêché.

   — Laisse-le un peu seul. Son frère est un connard, mais Cole tient à lui. Aussi étonnant que cela peut-être.

   — Mais je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il s'est passé entre eux ?

   Jake pousse un soupir et se passe la main dans les cheveux.

   — Après la mort de leur oncle, Adam avait besoin de Cole. Mais..

   Il détourne le regard.

   — Mais ? Continuais-je.

   — Disons qu'à ce moment-là, il avait d'autres préoccupations. Plus importante selon lui. Adam ne le digère toujours pas et ne fait aucun effort pour comprendre Cole.

   Je me mord la lèvre et réfléchis. Qu'est-ce qui peut bien être plus important que son frère ? Je regarde Jake en biais. Il lève les mains en l'air.

   — Oh non ma petite. Je sais très bien ce que tu vas me demander. Ce n'est pas à moi de te le dire.

   — Je comprends. Mais Adam habite toujours dans le coin ?

   — Oui. Il n'en est jamais parti. Seulement Cole a décidé de partir.

   — À Aspen ? Pourtant ce n'est pas si loin.

   — Pas vraiment en fait, il a pas mal voyagé.

   Ses réponses restent très évasives. Apparemment, ce n'est pas aujourd'hui que j'arriverais à percer le mystère qu'est James.

   Où est-il partit d'ailleurs ?

   — Qu'est-ce qu'il fabrique depuis tout ce temps dehors ?

   Jake regarde son téléphone.

   — Il vient de m'envoyer un message étrange. Quelqu'un rôdait près de la maison.

   — Quoi ? Comment ça ?

   Je regarde autour de moi comme si un inconnu allait sortir de nul part.

  Un frisson me court dans la nuque.

   — J'en sais rien, il se passe vraiment des choses bizarres ici. Ne t'en fais pas dit-il en voyant ma tête. Cole a l'habitude.

   Il me tape sur l'épaule et part rejoindre Callie.

   Quoi, c'est un espion ? Un ninja ou encore un mafieux ? Je ris de ma blague mais me stoppe en me rendant compte que ça pourrait être vrai, après tout, je ne sais pas grand chose de lui.

   Je croise les bras sur ma poitrine et ne peux empêcher mon esprit de s'embrouiller. Je sors mon téléphone et appuie sur son prénom. Il décroche après plusieurs sonneries.

   — Un problème mon ange ?

   J'entends à sa voix qu'il paraît essoufflé.

   — Tout va bien ? Où es-tu ?

   Je l'entend marcher et écarter des branches sur son passage.

   — Oui. J'arrive.

   Il raccroche sur ses mots. Il n'est pas bavard au téléphone à ce que je vois.

   Je piétine quelques minutes en faisant des allers retours entre le sol du salon et de l'entrée.

  Je n'entend pas la porte s'ouvrir.