Boldness

Chapitre 25 : angoisse

   Nous rentrons tous dans la maison, Callie s'élance pour enlacer Jake et Luke nous demande si tout s'est bien passé.

   Les garçons s'assoient pour raconter tandis que James m'emmène à l'étage en marmonnant aux autres qu'ils nous verraient plus tard.

   — Je peux marcher tu sais ? Lui dis-je toujours dans ses bras.

   — Je sais. Mais j'aime entretenir le fait que je sois l'homme parfait.

  Je souris et me demande comment fait-il pour toujours avoir une note d'humour même dans les moments les plus sombres. Aucun doute, c'est ce qui fait son charme.

   Il nous emmène dans la salle de bain et me pose près du lavabo. Il fait couler un bain et met ce qui semble être une bouteille de gel douche entière dans l'eau.

   Je me tourne vers le miroir et observe les dégâts. Mes cheveux sont ébouriffés, mon bras encore taché de sang et des griffures et petites coupures traversent le haut de mon torse et mon visage. Sûrement à cause des gravillons quand je me suis roulée sous la voiture.

   — Allez hop, au bain.

   James me tend la main et je l'attrape pour descendre du meuble. Je me trouve face à lui et le regarde comme si deux têtes lui avaient poussé.

   — Tu..tu ne pars pas ? Dis-je en me trémoussant mal à l'aise.

   Il arque un sourcil et sourit en coin.

   — Non. Je préfère éviter que tu te trompes le cou en glissant dans la baignoire. Je suis prévoyant.

   Je rigole en secouant la tête. Je n'arriverais pas à le faire changer d'avis.

   — Tourne-toi.

   Il lève les yeux au ciel mais m'obéit tout de même.

   Je me déshabille en évitant d'utiliser mon bras blessé et rentre dans le bain le cœur battant. Avec toute la mousse, il ne peut pas voir à travers. Même s'il avait déjà vu des parties de mon corps, c'était une toute autre ambiance. Là, je me sens vulnérable et aussi attirante qu'un zombie.

   — C'est bon, lui dis-je.

   Il se retourne et vient s'accroupir en face de moi. Il a la décence de ne regarder que mes yeux. Quant à moi, je regarde partout sauf lui.

   Il prend mon visage d'une main et me force à le regarder.

   — Désolée, dis-je. Je suis nerveuse. C'est juste que je ne sais pas comment me comporter.

   Il me sourit tendrement.

   — Tu n'as pas à l'être. C'est juste moi. Sois toi-même. Ou sois un papillon. Les deux me vont.

   Je rigole et une mèche de cheveux me tombe devant les yeux.

  — Tu es vraiment spécial.

Ses billes vertes rencontrent les miennes et mon souffle se coupe.

   — C'est ce qui fait mon charme.

   Son visage se fait sérieux. Sûrement le contre coup de la soirée. Cela aurait pu être bien pire. Je pense qu'il le réalise en même temps que moi car il me confit :

   — Quand tu es partie, j'ai vu ces deux mecs te poursuivre et je n'ai rien pu faire. Ils étaient trop nombreux sur moi. Je ne me rappelle même plus le nombre de coups que j'ai portés. Je ne pensais qu'à te rejoindre. Et puis, Joe a disparu. Il nous a échappé en un claquement de doigt. Jake a crié qu'il sortait par la fenêtre et on l'a vu prendre un voiture. Il reprend son souffle. Quelques secondes plus tard, je t'ai vu sur le trottoir. Je n'ai jamais été aussi soulagé de toute ma vie. Et puis, j'ai entendu les coups de feu. Et là, tout s'est enchaîné très vite. J'ai tabassé le reste des hommes et j'ai couru pour te rejoindre. Tu étais là, devant la porte, blessée mais en vie. C'est tout ce qui comptait.