La police fait son entrée environ une demie-heure plus tard. James reste à côté de moi comme si j'allais m'envoler d'un instant à l'autre. Il a posé une couverture sur mes épaules et m'a fait m'asseoir sur le canapé. Un policier d'une trentaine d'années nous pose des questions pour savoir ce qui s'est réellement passé, mais les mots ne sortent pas de ma bouche. Heureusement, James a le parfait contrôle de la situation et décrit avec un réalisme étonnant les détails de notre péripétie.
— Vous êtes sûr que ce collier était à vous mademoiselle ? me demande-t-il.
Je hoche la tête et prend la parole à mon tour.
— Oui, c'était un cadeau que m'a fait mon frère il y a deux ans.
Je sors mon téléphone de mon sac et cherche la photo de mon dix-septième anniversaire. Je lui montre alors mon visage souriant ainsi que celui de Julian, avec le fameux collier autour de mon cou. Je n'aurais jamais imaginé me retrouver dans une telle situation un jour. Ce collier me tenait tout particulièrement à cœur, je me rappelle la joie que j'avais ressenti en découvrant le bijou, le sourire victorieux de Julian en voyant ma mine si heureuse.
Je fus ramenée dans mes pensées par le policier, je lui confis alors mon impression d'être épiée dans ma chambre quelques minutes avant la macabre découverte.
— Une ronde va être mise en place dans le périmètre. Si nous trouvons quelque chose d'autre nous vous le feront part directement. Évitez de rester seule bien entendu, mais tâchez de profiter de vos vacances tout de même. La sécurité va être renforcée. Appelez moi si vous avez le moindre doute ou un indice de qui aurait pu faire ça. Passez une bonne soirée messieurs dames.
Il sortit alors du chalet en marmonnant des indications dans sa radio.
— Comment tu vas mon ange ?
Je répond brièvement à James et monte à l'étage en m'excusant. La soirée m'a lessivé, je veux juste m'écrouler dans mon lit et ne plus penser à rien.
Je passe un pyjama et me roule en boule sur ma couverture. Qui aurait bien pu faire ça ? Est-ce que quelqu'un me voudrait du mal à ce point là ?
Une image d'Evan apparaît dans mon esprit mais me dit qu'il est en France. Cependant, je ne vois personne d'autre capable d'une chose aussi morbide et étrange.
La porte d'entrée s'ouvre et me procure un sursaut. Je plaque une main sur ma poitrine en regardant l'intrus.
— Merde excuse moi, je ne voulais pas te faire peur, me chuchote James. Avec Jake, on s'est dit qu'il serait plus prudent que tu ne dormes pas seule, tu ne dois plus rester toute seule à partir de maintenant, crois moi j'y veillerais. Pas après ce que tu as dit aux policiers concernant ta sensation d'être épiée. Tu aurais dû m'en parler mon ange.
Il s'assit doucement dans le lit. Il me regarde longuement, ne me voyant prononcer aucun mot il sort pour revenir cinq minutes plus tard avec un énorme fauteuil dans les bras. Cela fait ressortir ses muscles et je ne peux m'empêcher de baver devant intérieurement.
— Je vais dormir dans le fauteuil, tu peux te coucher tranquillement, je ne te quitte pas des yeux.
Je hoche la tête et sombre à peine une minute plus tard, le sommeil m'emportant loin des images du petit écureuil.
Je me réveille en sursaut. La chambre est plongée dans le noir, j'essaye d'effacer les dernières pensées de mon cauchemar lorsque j'aperçois James. Il dort profondément, sa tête reposant sur l'un de ses coudes repliés. J'entends à peine sa respiration. Le besoin de le toucher me fait me lever avant même que je m'en rende compte, je m'abaisse à sa hauteur et fixe ses cils noirs extrêmement long reposant sur ses joues. Ses yeux papillonnent, s'ouvrent et me regardent. Mince j'ai dû le réveiller. Je recule de quelques pas mais sa main s'abat sur mon bras.
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Boldness
RomanceLeonor Davis, dix neuf ans, change radicalement de vie et part étudier à Aspen. Intrépide et timide, elle essayera de trouver sa place au près de ses nouveaux amis lors d'une virée pendant les vacances de ski dans un chalet. James Coleman a vin...