Chapitre 20 : Billy Rusty

245 30 7
                                    

    Callie déboule devant le videur, pendue tout comme moi aux bras de Luke.

   Je regarde nerveusement la foule derrière nous et les regards noirs des clients ne passent pas inaperçus.

   — Il faut faire la queue.

   Le videur dit cette phrase d'une voix plate et sans émotion. Il a l'air de dire ça toute la soirée. Le pauvre. Mais rien n'arrête Callie. Elle passe devant lui et rétorque :

   — Vous êtes nouveau ? J'ai l'habitude de voir César.

   Il ne dit rien et nous laisse passer. Mon cœur bat à cent à l'heure devant ce mensonge qui a superbement marché.

Comment est-ce possible ?

Luke et moi regardons Callie d'un air si confus qu'elle lève et une main et la secoue.

   — Ça passait ou ça cassait. Je suppose qu'on a eu de la chance.

   Je ne peux qu'être d'accord avec elle et regarde l'endroit dans lequel nous avons atterri.

   La salle s'ouvre devant nous, immense cuve dotée de néon bleu et rouge. Le bar se trouve en face de nous et les danseuses sur la droite. Les tables sont en rond et dans des trous. Toute la salle est sur plusieurs niveaux.

   — Est-ce que vous les voyez ?

   Je scanne la salle du regard mais ne les voit pas pour l'instant.

   — On prend un verre en attendant ? Propose Luke.

   Je le fixe et lui fait les gros yeux.

   — On ne peut pas petit malin. On doit garder l'esprit clair et en plus de ça, Callie est enceinte.

   Elle le regarde d'un air contrit et hoche la tête.

   — Ils sont là ! Callie pointe du doigt un petit groupe et j'aperçois nos trois compagnons accompagnés d'un homme. Ça doit être le fameux Marco.

   James tourne la tête vers nous et je réagis au quart de tour.

   Je plaque Callie et Luke contre le mur, recule dans le petit couloir et je me retrouve prise en sandwich entre les deux.

   — C'était moins une, souffle Callie.

   J'approuve et me penche pour voir s'il regarde encore. Je croise ses yeux verts et manque de défaillir.

   Merde.

   — Reculez ! Ordonnais-je à mes amis. Mince je crois qu'on est repérés.

   Luke nous aplatis encore plus contre lui. Et Callie me coince sous son bras.

  — Ça vous ennuierait de me laisser un peu respirer ? Étouffais-je.

  — Oh enfin tu exagères, on te colle pas à ce point, rétorque Callie.

   — Ah oui ? Alors comment je sais que tu as mangé un cheeseburger aujourd'hui ?

   Elle me regarde l'air désolé et recule un peu.

   Je me penche à nouveau mais tout le monde a disparu.

   Merde. Où sont-ils passés ? Je me tourne vers mes amis.

   — Ok. Alors vous, vous restez là, et moi je vais aller voir si je les retrouve d'accord ?

   Ils hochèrent la tête de concert.

   — Fais attention à toi Léo. Ça m'embêterais de te botter le cul.

   Je rigole et prends mon téléphone dans la main.

BoldnessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant