Chapitre 24 : Joe

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   Une silhouette se dessine à mesure qu'il monte les escaliers. Un homme hagard, les cheveux filasses et des vêtements tout troués nous fait face.

   Lorsqu'il nous voit, il s'arrête et ouvre grand ses yeux cernés.

   — Pile celui qu'on cherche, dit Adam, pas le moins du monde dérangé par l'intrus.

   James me colle un peu plus contre lui et rétorque :

   — Je suppose que c'est toi le mec de Mona ?

   Il tourne son regard vers lui et serre sa mâchoire.

  — Nan. Je suis plus son mec depuis que cette salope m'a volé de l'argent pour sauver son petit cul. Elle m'a mis dans une merde noir.

   Ses yeux fous nous regardent tour à tour et finissent leur trajet sur moi.

   — Toi, dit-il en s'avançant.

   Adam et James s'avancent pour l'empêcher de m'approcher.

  — Ne la touche pas, ne la regarde même pas, grogne James.

   Il fait la navette entre les garçons et moi et me fixe à nouveau.

   — On te cherche tu sais. Sûrement par ma faute d'ailleurs, mais j'étais obligé de balancer ton nom. On ne m'aurait pas fichu la paix sinon.

   James le prend par le col et le pousse contre un mur.

   — Ce n'est pas très intelligent de ta part de dire ça devant nous tu sais. Je devrais..

   Je ne le laisse pas terminer sa phrase car je m'avance vers Joe et le coupe.

   — A qui doit-elle cet argent ?

  Il regarde James en me répondant.

   — A un homme qu'on n'escroque pas. Quelqu'un qui laisse les cadavres derrière lui et qui a plus d'hommes dans sa poche qu'on pourrait les compter.

   James le relâche et il trébuche en arrière. Comment ma tante a pu être avec quelqu'un comme lui ?

   — Sais-tu où est Mona ? Demandais-je.

Il lâche un petit rire en secouant la tête.

   — Non. Et si je le saurais, elle ne serait plus de ce monde. Aucun de mes hommes n'a réussi à la trouver. Mais toi ma belle, tu es venue à moi comme une abeille attirée par le miel. Sûrement à cause de ton attachement envers ta tante. Dommage pour toi que la réciprocité ne soit pas vrai.

   Qu'est-ce qu'il raconte ?

Tout à coup, une dizaine d'hommes apparaissent nous encerclant.

   — Putain il se passe quoi ? Demande Sam en lisant dans mes pensées.

   Joe s'approche lentement le regard triomphant.

   — Tu es mon salut. Grâce à toi, je serais lavé auprès du Chef. Anton n'aura plus rien contre moi quand je t'aurais apporté à lui. Je suis désolée ma belle. Ou pas. Attrapez la.

  Je recule encore contre le mur et les garçons se mettent autour de moi.

   — Ça pue, dit Adam.

   James me regarde et je sens mon pouls s'affoler. Ce n'est pas en train d'arriver, c'est pas possible.

   — On les maîtrisera pendant que tu t'enfuies d'accord ?

   Je secoue la tête mais Jake m'interrompt.

   — Cole ils sont beaucoup plus que nous ! On arrivera jamais à les maîtriser.

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