⌜𝚜𝚎𝚒𝚣𝚎⌟

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Bonne lecture !

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Draco arrive dans une large pièce au haut plafond, la respiration haletante.

Sur le sol, des cercles ont été peints pour prévenir les passants de faire attention : Draco transplane dans le troisième cercle, et regarde à peine autour de lui. Aussitôt ses jambes se mettent en marche et il passe les portes automatiques, qui mènent directement au grand hall de l'hôpital sorcier de Londres.

La pièce tourne un peu. Ses yeux essayent de se fixer sur quelque chose, mais rien n'attire suffisamment son attention. Draco remue les doigts, essaye de faire passer l'air dans sa gorge.

— Draco ?

Assis dans un siège, les yeux écarquillés, Sirius Black se redresse en le repérant. Il se redresse, puis se lève et s'approche en quelques grands pas. Il y a tellement d'agitation que son exclamation se perd dans le brouhaha.

Sirius est grand, inquiet, et il n'a pas tellement changé. Il ne l'a pas vu depuis son retour. Tout ce qu'il a vu, c'est son nom s'afficher sur l'écran de son téléphone portable, alors qu'il regardait une émission moldue parfaitement stupide en attendant que son crumble cuise dans le four de la cuisine de Harry.

Il a vu le nom, à décroché, et quelques mots puis tard Draco se mettait à trembler, lâchait son téléphone, et partait de la maison en transplanant. Il porte encore sa chemise froissée au col ouvert, et ses cheveux lui tombent devant les yeux.

Sirius a l'air content de le voir. Draco se sent prêt à vomir.

— Sirius, souffle-t-il bêtement. Je... tu....

Il veut des nouvelles, des précisions : il veut qu'on lui répète à nouveau, car il n'arrive même plus à s'en souvenir.

— Je suis content que tu sois là, lui dit l'homme en posant une main sur son épaule. Je ne voulais pas te revoir dans ces conditions, mais...

— Sirius, répète-t-il d'une voix blanche. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le visage du parrain de Harry se froisse. Sirius est encore très expressif, quand il s'agit d'Harry : ces deux-là partagent au moins ça, ils ont toujours l'air de se foutre de tout jusqu'à se mettre en colère. Jusqu'à s'inquiéter réellement pour quelques personnes.

Le cœur de Draco bat si vite qu'il résonne dans son cou, sous sa peau.

— Je n'ai pas tous les détails non plus. C'est Ingrid Zabini qui m'a prévenue, apparemment aucun numéro d'urgence n'était entré pour Harry, et comme son nom est classé secret défense pour ce genre de chose je...

Sirius.

Il a un peu levé la voix. Pas de beaucoup, mais c'est suffisant : Sirius Black se mord la lèvre.

— Une bombe magique. Ça a été interdit depuis la guerre, parce que ça fait des dégâts considérables, mais l'affaire sur laquelle Harry était se trouvait justement être... particulière. Ils ont trouvé le QG de ces types, de ces nouveaux adeptes de Voldemort qui essayaient de le rappeler en offrant des sacrifices et des... merde, bon. Ils ont trouvé leur planque. Ils pensaient que c'était terminé. Harry est resté un peu plus longtemps dans le bâtiment, et au moment où Blaise a voulu aller le chercher... le bâtiment a sauté. Une bombe magique. Ils ne savent pas ce qui s'est passé, si Harry a trouvé cette bombe au dernier moment où si c'était sous forme de mine et qu'il a marché dessus, dans tous les cas...

— C'est qui lui se l'est prise ?

Draco connaît les dégâts d'une bombe magique. C'est idiot, comme système, et diablement simple : aussi rapide et efficace qu'un sort de mort pour le plus proche, et un bon doloris pour les autres à porté. Ça ne se fabrique pas sans sacrifice, il faut bien la mort d'un ou deux sorciers pour ça. Consentant ou non.

Demain peut-être || DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant