SCÈNE II : Martine et Jonathan

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Martine et Jonathan entrent. Ils semblent perdus.

JONATHAN : Qu'est ce que c'est que ce bordel...

MARTINE : La vraie question, c'est « qu'est ce que je fais avec toi ? ».

JONATHAN : Bah je sais pas, moi, m'dame.

MARTINE : Je me souviens de rien... Et toi ?

JONATHAN : Bah non, m'dame, je vous l'aurais dit sinon.

LILY (se racle la gorge) : Heu, bonjour, je peux vous aider ?

Martine et Jonathan voient enfin Lily.

MARTINE : Ah oui ! Merci, madame ! Vous devriez pouvoir nous aider, en effet... Voyez-vous, on ne sait pas trop où on est, là...

LILY : Laissez-moi deviner, vous ne vous rappelez de rien ?

JONATHAN : Bah si, quand même un peu, moi je m'appelle Jonathan et pis heu... Bah j'ai une meuf, elle s'appelle Angèle et pis heu... La première guerre mondiale c'était en 39 contre les chinois...

LILY : Alors, non seulement c'est faux, mais en plus je ne vous parle de ça.

JONATHAN : Quoi ? Angèle m'a tej ?

MARTINE : On s'en moque de ça, laisse-la parler.

LILY : Bon, je suis désolée de devoir vous apprendre la nouvelle, mais vous êtes morts.

JONATHAN : Heu... Quoi ? C'est quoi, le délire, là, gros ?

LILY : Alors... « Gros », le « délire », c'est que vous êtes deads genre morts de chez morts.

MARTINE : Non, mais écoutez, il doit y avoir une erreur, là... Voyez-vous, je suis infirmière, je le saurais, tout-de-même, si j'étais morte, enfin... C'est quoi, votre truc ? C'est une caméra cachée ?

JONATHAN : Ah ouais, chanmé ! Ça doit être un prank de ma bande, ça !

LILY : Bon... Laissez-moi juste le temps de reprendre votre dossier...

Lily fait quelques recherches. Elle rigole.

MARTINE : Mais enfin, qu'est-ce qui vous fait ricaner comme ça ?

LILY : Oh rien, juste le fait que votre mort est... Pour le moins atypique.

MARTINE : Allez-vous donc arrêter avec vos simagrées ? Puisque je vous dis que nous ne sommes pas morts !

LILY : Oh que si !

JONATHAN : Ah ouais ? Alors vas-y, balance le doss, dis-nous comment qu'on est mort !

LILY : Vous, jeune homme, vous étiez à l'internat de votre établissement scolaire. Vous aviez pour but de faire s'esclaffer vos compagnons en vous soulageant par l'ouverture de votre chambre mais suite à un incontrôlable glissement sur le support qui vous servait de scène, le verre a cédé et vous a donc fait vous défenestrer par mégarde.

Un temps. Jonathan se concentre.

JONATHAN : Hein ?

LILY : T'as voulu faire le con devant tes potes en pissant par la fenêtre et t'es tombé, gros, ça te va comme ça ?

JONATHAN : Ah ouais... Ça... Mais en fait j'avais pas le choix, hein, y a Maxime qui venait de démouler un cake aux chiottes, c'était condamné de ouf, il fallait un masque à gaz, wesh.

Le truc avec LilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant