À Toi... Qui peut-être comprendra

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A toi...

Qui parfois ne comprend pas, je ne t'en veux pas.
Je vais même t'expliquer.

Quand tu vois la pluie comme une mauvaise journée, moi je vois de l'eau qui donne la vie à tout ce qui nous permet de respirer.

Quand toi tu vas ouvrir ton parapluie pour ne pas mouiller ta chemise neuve et immaculée, moi je vais me mettre au milieu d'un chemin de terre, lever la tête vers le ciel les yeux fermés. En murmurant que je prendrais bien ce qu'il voudra me donner. En souriant, écartant les bras et me mettant à tourner comme si le monde allait tout d'un coup entrer en moi et résonner assez fort pour que je redemande encore cette intensité.

Et puis quand tu verras l'eau se transformer , comme une journée de plus à ne pas voir le soleil briller, moi aussi mes larmes se mettront peut-être à couler. Mais pas pour des raisons de saisons, juste parce que quelque chose m'aura touché.

Parce que quand toi, cette chose te paraîtra bête et mon comportement inapproprié, parce que juste pour un mot de travers j'aurais cette sensation d'être percutée, tu te dira que je suis juste trop sensible ou empreint de naïveté.
Encore une fois c'est pas grave, encore une fois je vais t'expliquer. Qu'en moi vit un monde que tu ne peux même pas imaginer, parce que même moi je ne pourrais jamais te le détailler, il est d'une simple complexité à moins que ça ne soit d'une complexe simplicité.

Je peux juste te dire que tout y est démultiplié, que chaque chose fait écho et se grave autant de fois qu'elle pourra se répéter. Comme une cloche qui n'en finirai pas de sonner. Comme la terre qui doucement se fissurerait sous tes pieds. Avec ton visage et cette peur de tomber.

Toi tu resteras en haut, tu pourras pas comprendre cette impression de chuter sans savoir où l'on va tomber.
Et puis tu t'en ira de cette falaise que je voulais te montrer, tu t'en iras parce que tu voudras pas attendre la suite de mes explications déjà trop élaborées.

J'y peux rien,de par ce que je suis, j'ai toujours peint avec des couleurs par milliers, je ne sais pas peindre avec une seule couleur appropriée.

Allez j'arrête... Je t'ai probablement perdu, tu es déjà loin sous le soleil qui finalement a décidé de se montrer sur cet autre chemin que tu as emprunté.

Mais... Retourne toi... Une dernière fois...

Parce que la pluie aura redoublée, je serais trempée, mais j'aurais fait bien plus que tomber. Regarde en haut, vois ce que d'habitude tu ne prend pas le temps de regarder en moi.

Cette sensibilité qui fait de moi à tes yeux, une enfant, une naïve qui se laisse trop bousculée, celle que tu feras facilement s'écrouler ... A bien d'autres pouvoirs que tu n'a jamais soupçonné.

Tu me verras, juste en haut, parce que finalement je serais peut être tombée là où toi tu n'aura pas chuté, mais je ferais bien plus que de remonter. Parce que cette intensité, cette sensibilité a bel et bien le pouvoir de me faire voyager au delà de tous ces mondes et ces kilomètre par miliers.

À travers les tornades à affronter, à travers le présent et le passé, à travers toute ces choses que tu te sera contenté de laisser défiler... Moi j'y serais allée, j'aurais pris tout ce qu'il y a  à m'enseigner, je serais allée à la rencontre de toutes ces mélodies par centaines de milliers que la vie aura décidé de composer...
Je les aurais écouté, j'aurais crié parfois combien elles peuvent me fatiguer, sans qu'on m'accorde la moindre crédibilité, sans qu'on réussisse à me rassurer.

Mais je continuerais de tourner.
Mais je serais encore en train de tomber.
Mais je serais encore en train de voyager.

Mais je serais encore en train de t'expliquer....

Que je suis simplement un être capable de capter la moindre note de musique que chaque chose et chacun voudra bien jouer.

Et que tu me comprenne au fond ou pas tu sais, c'est pas grave. Je te laisserais voir ce que tu veux en moi... Parce que peu importe ce que tu imposeras...

Ces musiques continueront de résonner et se colleront pour façonner ce que je suis....

.... Un peu de magie, une dose d'hypersensibilité... Ou même simplement des blessures ancrées... Si vous aussi en êtes composés... Alors sortez, fermez les yeux, tournez et souriez...

À ce monde où vous ne trouvez probablement pas toujours de place appropriée... Mais où lui continuera pourtant de vous murmurmurez que peu importe l'endroit où vous vous trouvez, il continuera de résonner pour vous faire respirer.

Textes L, G, B, T ou toutes les lettres que vous voudrezWhere stories live. Discover now