Ses doigts se sont posés et les notes se sont envolées.
Pourtant ce ne sont pas les notes qui à l'intérieur de moi se sont mise à marteler les douze coups d'une nouvelle année annoncée.Ce ne sont pas ses partitions qui m'ont fait avancé sans que je m'en rende compte à travers les invités vers cette baie vitrée.
Non ce ne sont pas ses lèvres que je n'ai pas pu m'empêcher de fixer, celles dont j'aurais déjà voulu connaître tous les mots qu'elle voudrait bien me murmurer.
Ce ne sont pas non plus ses mains qui se sont mise à danser au rythme de son archet, celles qui se mettaient à raconter à elles seule le monde entier quand elle se mettait à parler de manière passionnée.
Ce n'était pas le plancher qui vibrait sous mes pieds, et mes converses bien trop serrées. Mais il fallait ça, pour contenir cette peur de trébucher dans ma vie et avec cette fille.
Non ce n'était pas le fait que je semblais être la seule à la voir et à l'entendre, tenter de percevoir cette mélodie qu'elle voudrait peut-être bien m'accorder quand j'aurais ouvert la porte transparente qui constituait la dernière chose entre elle et moi pour nous séparer.
Mais ma main s'est figée quand je me suis rendue compte que je m'étais trompée.
Mais mon coeur s'est serré dans cet étau bien trop rapproché.
Non ce n'était pas elle qui avait tout provoqué mais ce reflet que je croyais réalité sur cette vitre et qui s'est évaporé.J'ai tourné la tête, si j'avais pu apercevoir son reflet c'est bien qu'elle avait existé.
Pour dire la vérité c'est ce qu'elle a créée et m'a enseigné qui a fait que je me suis promise de ne pas oublier.
Ne pas oublier ce que ce monde autour de nous peut provoquer, qu'on le voye ou qu' on ne puisse que le ressentir sans se l'expliquer.
Ces émotions, cette intensité qui nous font avancer vers quelque chose ou quelqu'un qui nous aura attiré. Vers ce temps qui peu importe le chiffre de la date qui a changé continuera à s'écouler avec la possibilité qu'un seul instant le mettre sur pause pour ces moments où on cesse de respirer.
Alors j'ai regardé la date s'afficher, j'étais pourtant certaine que les douze coups venaient juste de sonner, j'étais pourtant certaine que cette fille jouait du violon derrière cette porte fermée.
Mais je me suis simplement réveillée, et fait chauffé un café pour mieux me sortir de ce rêve et entammer ce premier janvier.
J'ai avancé de quelques pas, l'horloge a sonné cette fois dix heures passées et je me suis de nouveau figée.
Parce que quand je me suis approchée de ma propre baie vitrée, j'ai commencé à jurer. Je venais de renverser ma tasse encore chaude sur mon pyjama maintenant trempé.
Elle était là juste en face de moi, une salopette tachée, et ses mains colorées. Mais je regardais surtout cette phrase en gros sur son mur qu'elle finissait de peindre en lettres noires et dorées.
"Changez un chiffre sur l'encre du papier mais le temps lui n'est pas fait pour être décompter. Il est cet archet qui continuera de jouer pour qu'enfin vous l'entendiez juste résonner. "
Alors j'ai décroché le calendrier et j'ai rayé la date pour la remplacer :" Jour où j'ai vu cette fille dont j'avais rêvé et où je me suis promise qu'il y aurait une prochaine note : Jour où je suis allée lui parler"
Une meilleure année à vous, non pas 365 jours de nouveau décomptés mais juste une vie qui continue en vous souhaitant qu'elle soit remplie de jour où..... Cette magie aura remplacé les dates sur le calendrier.
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Textes L, G, B, T ou toutes les lettres que vous voudrez
De TodoSimples textes, romances ou réflexions... Toujours avec ma plume teintée d'émotions "Écrire avec mon âme et mes émotions est la seule façon ! Pourquoi ? Demandez-moi de faire autrement et je ne saurais pas."