La Fille à la chemise à carreaux

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La fille à la chemise à carreaux et aux converses bordeaux ...... (1ère partie)

Assise avec mon verre à la main, ça fait un moment que je la regarde et je m'aperçois vite que je ne peux plus détacher mon regard d'elle..
_ Helie ?? !!! Oh !!! Je te parle !!
J'aquiesse et Jane lève les yeux au ciel parce qu'elle a compris que je ne l'ecoutais plus du tout ; captivée par cette fille et sa facilité à danser simplement sans se préoccuper du regard des autres.
Je souris, adossée à mon siège, comment ai-je pu me mentir pendant ces années ? Comment n'ai-je pas pu voir à quel point une fille avait le pouvoir de me faire craquer?
Elle ne porte qu'un trait de crayon noir , et pourtant son charme est semblable à un aimant qui m'attire irrésistiblement.
Quand elle sourit , je rougis , alors qu'il ne m'ai pas forcément destiné mais bon sang qu'est-ce qu'elle me fait craquer.

**

Quand elle arrive en cours le matin à la fac avec ses cahiers dans les bras, je me suis toujours demandée qui était cette fille , la seule de l'Université à ne pas avoir de sac où les ranger.
Coïncidence ou pas , à chaque fois que je descends du bus , elle est là et avance juste à quelques mètres de moi.
Comment n'ai-je pas pu la remarquer avant avec sa chemise à carreaux et ses converses bordeaux ?
Je souris tous les matins , parce qu'à ce moment précis où ses pas croisent les miens je baisse les yeux et passe une main dans mes cheveux court, pour ne pas lui montrer.
Ne pas lui montrer qu'elle a ce don de me déstabiliser , et pourtant j'adore cette sensation qui chaque jour va recommencer.
Celle où tu perds pied parce qu'elle te frôle et que juste son parfum réussi à te troubler.
Mais que tu donnerais n'importe quoi pour que tout ce qu'elle provoque en toi ne s'arrête pas.
Son côté garçon manqué, sa façon de courir sous la pluie avec ses cahiers sur la tête pour se protéger, même si au fond elle rit d'arriver en cours complètement trempée.
Sa manie de caler une mèche derrière son oreille quand elle est stressée et de rougir quand elle est gênée.
Il y a tellement de chose en elle à adorer.

**

Elle danse toujours, un léger déhanché et ça suffi pour me désarçonner.

Lundi, promis , quand je descendrais du bus , je me contenterais pas de la croiser.

Parce que lundi, je lui montrerais à quel point quelqu'un peut la vouloir à ses côtés et être fière de l'aimer.

Sceonde partie :

Lundi , mon coeur battait à cent à l'heure et je serre dans ma main ce que j'avais prévu en regardant la météo la veille.
Mais ce matin elle n'est pas là.
Mes doigts se serrent , je me refuse à croire que c'est un signe comme quoi je ne devrais pas l'aborder.
Mais quand je rentre dans l'amphi , je comprends. Je comprends que je pourrais pas me passer de parler à cette fille.
Alors je m'asseois en haut au fond, un sourire fixé à mes lèvres.
Celui de quelqu'un d'un peu bêta,qui sait pas pourquoi elle sourit , et pourquoi depuis une heure son crayon et sa jambe tambourinent comme ça.
Seulement je le sais très bien , et je sais aussi que cette fille n'y est pas pour rien.

**

Encore sa chemise à carreaux et toujours ses converses bordeaux.
Et puis toujours ce je ne sais quoi , ce qui se déclenche en moi.
Ce truc qui fait que je ferme les yeux et m'imagine avoir le cran de descendre, .et de m'asseoir à cette place libre à côté d'elle.
Et bizarrement, là, j'ai envie d'y voir un signe comme quoi je dois déployer mes ailes.
Je ris par  moments , parce que je me dis c'est pas possible , comment une fille peut me troubler autant ? Je penche la tête en arrière, fixant cette lumière et mettant mes mains derrière ma nuque.
Le prof nous accorde dix minutes de pause , je ferme les yeux quelques secondes. De toute façon je ne vois plus rien , aveuglée par ce néon que je viens de fixer.
_ Je peux me mettre là ?
Je sursaute, mettant quelques instants à comprendre que quelqu'un s'adresse à moi.
Je réponds machinalement :
_ Oui , j'attends personne ....
_ Ca va pas ?
Forcément, je dois avoir l'air un peu abruti à frotter mes yeux pour que l'eblouissement de tout à l'heure disparaisse :
_ J'ai fixé le néon un peu trop longtemps, il a pas apprécié et me le fait payer.
Elle rit , et quand j'ouvre les yeux vers le bas, mon coeur loupe un battement : des converses bordeaux.
Alors je remonte lentement vers son visage , et me dépêche de fermer ma bouche ouverte d'étonnement. Bon sang je ne pensais pas que c'était possible qu'elle ai encore plus de charme.
_ Je ne voulais pas te déranger, c'est juste que je me sens plus à l'aise en hauteur et....
_ Ne t'excuse pas , tu ne me dérange pas, pas du tout.
Je dois me concentrer le reste du cours pour fixer le prof et pas ses doigts qui calent de temps à autre sa mèche derrière son oreille.
Et puis elle finit par glisser son crayon entre ses dents et attacher ses cheveux en chignon.

Quand on sort , le ciel s'est couvert et la pluie se met à tomber , elle est à quelques pas devant moi et pose ses cahiers sur sa tête alors je la rattrape et ouvre le parapluie que j'avais prévu juste pour elle.
Elle me regarde et baisse les yeux :
_ Oh.....merci....
Je rêve ou elle rougit ?! Une fille rougit pour moi ? Ben mince alors, du coup je souris et mes joues me brûlent aussi. Et puis on longe les bâtiments sous un vent de plus en plus violent.
Mon parapluie finit par se retourner, casser alors que la pluie elle ne fait qu'augmenter.
Elle rit , me regarde avec ses cahiers en marche arrière :
_ Je crois qu'il va falloir qu'on se trouve un coin où s'abriter si on veut pas finir trempées.
Elle dit ça mais ferme les yeux :
_ J'adore la pluie , alors que tout le monde voit le ciel gris , moi je vois juste l'eau , source de vie....

Si tu savais qu'en me disant ça, tu me fais craquer bien plus que tout l'effet que tu me fait déjà.Si tu t'arrête pas , je vais devoir t'embrasser au milieu de cette rue pavée.

Elle me regarde avec de grands yeux ronds:
_ Quoi ? Je sais je suis une fille bizarre et....
_ Tant mieux , j'aime bien les filles bizarre.
Une nouvelle fois ses joues rouges intimidées et mon coeur qui manque de s'arrêter.
Elle se retourne pour ne plus que je la vois troublée et sans me regarder attrape ma main de ses doigts rougis et glacés :
_ Allez je t'emmène dans un endroit sympa et je te paye un café pour te remercier d'avoir eu pitié et d'avoir essayé de faire en sorte que je ne sois pas trempée même si c'est raté.

Quand on entre, c'est un café librairie, aux couleurs chaudes et lumières tamisées.

Je reste sur le tapis à degouliner.... ok la vie .... dis-moi pourquoi ce rêve et quand est-ce que je vais revenir à la réalité?
Une fille à peine plus âgée qu'elle dépose un baiser sur sa joue et elle rougit :
_ Salut petit coeur....

Ah ben voilà, merci pour ta réponse la vie, mais j'aurais préféré juste que tu me réveille,  plutôt que de me présenter sa petite amie.

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