A Toi... Celui

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Parce que tous les jours, j'ai le droit à des vidéos, des articles où le genre masculin est dénigré, c'est à eux que j'écrirais ce texte durant lequel mes larmes ont coulé...

À toi...

Celui qui se lève le matin, les yeux rougis parce que t'auras pas encore bien dormi
Toi qui avancera vers ce miroir que tu ne voudras pas voir, voir ce reflet qu'elles sont en train de détruire et celui qu'elle vont encore déconstruire.

Parce que tous les jours dans la cours, elle vont te le redire, au cas où t'aurai oublié, qu'un mec qui va danser,les filles ne vont pas le regarder, qu'un mec c'est pas censé parler avec un ton perché, que c'est censé aimer une fille et pas celui qui est le même que toi et qui fera toujours accélérer ton cœur.
Mais qu'au fond elles te feront te sentir un moins que rien juste parce que t'es... Toi et que t'essayes de marcher dans tes pas !

À toi...

Qui à table encore ce soir serre les dents. En faisant semblant de manger et d'apprécier, les plats de celle qui t'a conçu et qui pourtant répète encore aujourd'hui qu'elle a liké et bien aimé une vidéo. Et que tous les mecs, décidément sont tous des manipulateurs, opresseurs et même ce mot qui commence par un v mais que tu peux pas dire, parce que tu retiens ce que t'as dans la gorge et qui va ressortir...
Qui va te lever, sortir, et essayer de respirer, trempé par cette pluie qui semble te murmurer qu'eh ouais t'es du genre qu'on va juger.
Comme cette fille aujourd'hui, à qui t'aura enfin après six mois dans la même classe à peine souris. Et qui se sera détournée comme si t'étais un potentiel danger. Alors que t'es le premier à jamais oser parler par peur de bégayer. Et que tu te dis qu'au fond que tu l'as peut être mérité parce que t'as pas le bon physique et genre attribué pour qu'elle puisse t'aimer.

À toi...

Qui au boulot, même après tant d'années, la majorité passée depuis une dizaine d'années, n'osera pas aborder une collègue et ancienne amie de fac que t' as toujours aimé parce que de toute façon, les mots résonnent dans ta tête.
Qu'un mec doit pas approcher une fille, attendre qu'elle fasse le premier pas, pour pas faire le mec qui veut que ça... Alors que toi, tu voudrais juste un bonjour, juste un café, et juste apprendre ce qui peut la faire pleurer tous les mardis à la pause café pour essayer de l'aider et lui dire que t'es là si ça va pas. Parce que personne ne semble s'en inquiéter.

À toi...

Qui t'occupes de ta femme, sur un lit qui va bientôt s'en aller, à qui tu viens enfin de dire qu'elle peut arrêter de lutter. Que tu la rejoindra pour prendre soin d'elle là bas avec ces petites attention qu'elle a toujours aimé. Parce que la dernière chose qu'elle a réussie à articuler, c'est que c'est ce qui fait qu'elle t'a tant aimé. Que tu lui tienne la porte, pose une veste sur ses épaules, offre des fleurs, et peu importe ce que les autres aient pu en penser. Peu importe celles qui te disaient que c'etait n'importe quoi, qu'une femme pouvait faire ça toute seule.
Mais qui aujourd'hui se sont tellement trompées, parce qu'hier c'est encore toi qui l'a pris dans tes bras, levé et lavé, qui lui a donné à manger par petite cuillèrée pour lui donner l'envie de rester. Parce qu'elle voulait voir une dernier coucher de soleil d'été.

À toi,

Mon fils, t'en fais pas, ça va aller. Moi je t'aime et t'aimerai sans me demander ce que tu deviendras ni ce qu'un mec doit faire, être ou pas.

Je t'apprendrai juste que t'as le droit de pleurer, que c'est pas réservé à un genre assigné. Que t'as le droit de sauter en double piqué. Que t'as le droit de sentir blessé. Que t'as le droit d'aimer les filles ou mecs et de pas faire la différence quand tu voudras leur parler.

À chacune des filles...

Ma fille, t'en fais pas ça va aller. Moi je t'aime et t'aimerai sans me demander ce que tu deviendras ni ce qu' une fille a le droit de faire ou pas.

Je t'apprendrai que t'as le droit d'être forte comme de tomber parce que parfois c'est pour mieux se relever. Je te dirais pas qu'un côté ou l'autre est le mieux pour t'eduquer.

À vous deux, filles ou garçons, peu importe ce nom...

Je vous apprendrai
A rêver....
Que vous avez le droit d'aimer qui vous voulez , peu importe le genre, l'origine... Du moment que vous vous aimez et vous respectez.
Que vous avez le droit de plier les genoux, d'hurler, d'être fatigués, d'être triste comme de tourner sous la pluie à n'importe quel âge et de rire à ne plus pouvoir respirer.

Parce que ce qui m'effraie, ce n'est pas votre genre et ce que ça va faire.

Mais bien, que vous être en train de grandir dans un monde qui tourne à l'envers.

Alors... Tournez, tournez dans le sens que vous voudrez, peu importe ce que les autres pourront en penser et auront décidé ce qu'un genre peu bien représenter.

Je serais là pour vous rappeler, que la seule chose qui compte c'est ce qui va résonner à chaque fois que vous serez bien dans vos baskets... avec qui vous êtes !!

Textes L, G, B, T ou toutes les lettres que vous voudrezWhere stories live. Discover now