Chapitre Neuf

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  Ça fait maintenant des mois que je m'entraîne dur. L'examen final sera dans trois mois, c'est-à-dire, en hiver. Ce qui m'oblige à m'entraîner plus, si je veux survivre.

Selon Josh, je suis douée. Mais pour moi, je ne le suis pas assez. Je ne veux pas être douée.

Non.

Je veux être excellente.

Il est minuit passé. Je suis couchée sur mon lit, je regarde le planfond, incapable de trouver le sommeil.

Tellement de choses se mélangent dans ma tête à présent.

Tout s'est passé si vite...

Mais mes journées passent tellement lentement...

Avant d'aller me coucher, je suis partie m'entrainer dehors. Josh dit que le principal, c'est d'être en forme et de savoir courir, car c'est la seule chose qui peut me sauver des griffes de ces monstres, en cas de danger. Il faut que je sois en bonne forme. Quand je ne cours pas, je descends m'entrainer sur des sacs de combat dans la salle d'entraînement.

Partir à Countless City ne m'enchante pas. En plus de risquer ma vie, je serai rongée intérieurement par la culpabilité, par l'atroce souffrance que me font éprouver ces souvenirs à chaque fois qu'on me cite le nom de cette maudite ville.

Je ne tiendrai pas deux heures là-bas.

***

Toute seule à une table, je prends mon petit déjeuner tout au fond de la cafétéria. Fatiguée, je plonge ma cuillère dans un bol de céréales au lait, et les apporte à ma bouche. J'entends le brouillement de toutes les personnes présentes qui discutent de tout et de n'importe quoi.

Soudain, quelqu'un vient s'asseoir en face de moi. Je lève ma tête, qui était presque plongée dans mon bol.

C'est alors que je croise le regard de Theo.

Encore lui! Il ne me cause que des problèmes, celui-là.

- Salut.

- Quoi? dis-je intentionnellement la bouche pleine.

Il me dévisage.

- Je ne peux pas m'asseoir avec toi?

C'est tout juste si je n'avale pas mes céréales de travers. Lui? S'asseoir volontairement avec moi? Lui?!

Je me reprends et exige:

- Dis ce que tu fais réellement ici.

- Je suis entré ici et je t'ai vue toute seule, alors je suis venu te tenir compagnie.

Ça ne sent pas bon...

- Je me suis installée au fond pour quoi à ton avis?

- J'en sais rien, dis-le moi.

Mais il me prend pour une débile ou quoi?

- Parce que je veux être toute seule, Theo.

Il sourit. Un faux sourire.

- Oh, mais pas moi.

Il commence à m'énerver. Pourquoi il est si bizarre? Ou alors... Il me teste.

C'est sûr qu'il me teste. Il teste ma colère. Mais il ne m'aura pas si facilement...

- Regarde, il y a tellement d'autres personnes ici, qui n'attendent que toi, dis-je en essayant de garder mon calme au maximum.

- Je sais.

Il ne bouge pas.

Je le fusille, le mitraille, le tue du regard, avant de lui sourire faussement, de me décider à l'ignorer et de me replonger dans mes céréales.

A F F L I C T E D [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant