A F F L I C T E D [réécriture]

Chapitre Dix

- HIVER -

01:30 AM.

Je n'ai pas dormi. Je ne fais que jouer à "baston de regards" contre l'horloge.

Le test débute dans deux jours.

Et je ne suis pas prête.

Pas du tout.

Je me lève et me dirige vers la fenêtre. J'y et découvre la cour remplie de neige. Le gardien n'est pas encore passé avec le sel pour faire fondre la neige.

Plus jeune, j'adorais la neige. J'y passais des heures, jouant dans cette couverture blanche douce froide. Des flocons tombent encore du ciel, obscur, mais illuminé par des millions d'étoiles, et une énorme pleine lune. Les étoiles sont magnifiques. C'est incroyable comme, vues d'ici, elles paraissent proches. Mais en vérité, elles sont très éloignées, l'une de l'autre. Elles se ressemblent toutes, mais chacune est importante, et jolie à sa façon. Je pense à ma mère. Elle avait l'habitude de me raconter des histoires le soir pour que je m'endorme. Elle se mettait contre la fenêtre, et inventait une histoire, juste en regardant le ciel. Elle disait que chaque étoile a sa propre histoire. Elles peuvent paraître les mêmes vues d'ici, mais ça ne fait pas que l'une est plus jolie que l'autre. Je suis sûre que ma mère est là haut, et qu'elle veille sur moi.

- Bonjour!!

Je me retourne brusquement, saisie par cette voix qui n'appartenait à personne d'autre qu'à ce bon vieux Josh.

- Tu m'as fais peur, gros con ! Tu fais quoi dans le dortoir des filles, toi ? Sale petit pervers.

- Chuuuut!

Il ricane et ferme la porte avant de s'asseoir sur mon lit. Il commence à sautiller dessus comme un enfant.

- Ton lit, il est tout moelleux !

Je pose ma main sur son épaule, espérant qu'il s'arrête.

Il me regarde et fait une mine de chien battu. Je ricane et l'enlace.

- Ça me fait du bien de te voir dans des moments comme ça, avouai-je dans ses bras.

- Je sais, ma jolie, c'est pour ça que je suis venu.

Il pose sa main sur mon torse pour nous séparer.

- Je savais que tu dormais pas.

- Comment tu l'as su ?

- Allez, je te connais depuis maintenant plus de six mois.

- Déjà...

- Ça passe vite, hein ?

- Beaucoup trop vite.

Il prend la liberté de se glisser sous mes draps.

- Hum, te gêne pas, déclarai-je.

- T'inquiète, je ne me gène pas du tout.

Je souris et roule les yeux avant de l'obliger à me faire une place.

Il met un bras autour de moi et l'autre derrière sa nuque.

Un long moment de silence se fait entendre. Ce qui me laisse le temps de réfléchir.

- Tu réfléchis beaucoup trop, ma jolie, déclare Josh.

Je le regarde.

- Je sais.

Il me regarde d'un air compatissant. Soudain, il se retourne, éteint la lumière, et se met confortablement sous mes draps.

- Qu'est-ce que...