Je suis à l’hôpital, je suis partis porté compagnie à Neymar qui voulait que je vienne, histoire de ne pas être seul, il voulait comme – ne pas être seul à pleurer et voulait avoir une épaule pour pleurer. Parce qu’il sait que je serais là pour l’aider quoi qu’il en soit.
Il est partis voir Carolina et, est revenu vingt minutes après, il avait pleuré, je le sais parce que ses yeux l’ont trahis, encore une fois et j’ai hésité – j’ai hésité à lui demander ce qu’il s’est passé, parce qu’au fond, cette question peut faire plus mal qu’autre chose. Alors je me suis tût durant deux minutes. Et puis j’ai sentis un poids se poser contre mon épaule. J’ai tout d’abord pensé au fameux reflexe que j’ai, c’est-à-dire de pencher sur le côté – mais j’ai vite changé d’avis quand je vis la tête de Neymar posé contre mon épaule. Il avait les yeux fermés, et la bouche un peu entre-ouverte et je vis son torse monter et descendre au rythme de sa respiration. Et non de dieu – que c’est mignon.
Et qu’il est beau quand il dort – je veux dire – il semble tellement apaisé et moins tracassé par ce qui se passe et sa tension semblait avoir baissé d’un cran lors de sa sieste. Et même – de temps en temps, je le vit sourire – oui je le vit sourire dans son sommeil, et – sûrement faisait-il un rêve magnifique. Et je me suis rendu compte quelque minutes après, que je souriais bêtement quand je l’observer parce que j’ai élevé mon regard vers la vitre teinté en face de moi et je souriais bêtement.
Je soupire de fatigue, cela fait environ vingt minutes que Neymar est allongé sur moi, parce qu’entre temps, il s’est penché sur ma jambe pour être – j’imagine – plus à l’aise. Et je n’ai aucunement protesté. Il semble si épuisé par tout cela que l’interrompre dans son sommeil serait juste impardonnable – je viens au fait que si jamais quelqu’un me réveille, à coups sûr je l’assommerai sachant que le sommeil pour moi est très important.
Et à moins qu’une mouche décide de venir m’embêter, quelque chose me bourdonne à l’oreille, à moins que ce soit – le vibreur d’un téléphone.
Je cherche du regard le téléphone de Neymar parce que le miens est juste sur silence, et vise sa poche. Dois-je vraiment chercher son téléphone à l’intérieur ? Je veux dire, c’est sa poche quoi – son pantalon, et je risque de le réveiller n’est-ce-pas ? Quoi que, le vibreur l’aurait réveillé de toute façon.
Je tâtonne sa poche avant de saisir le téléphone avec un peu de mal, faisant bouger Neymar et mon dieu – j’espère juste qu’il ne se réveille pas. « Putain. » Murmurais-je. Le téléphone s’est arrêté de vibrer, autrement dit – un appel manqué – et peut-être aurais-je dût le réveiller, je veux dire – c’est peut-être important. Et moi qui décroche l’appel de son téléphone est peut-être impoli. Et puis merde, il dort.
Son téléphone vibre de nouveau et je lis le nom qui s’affiche sur l’écran ‘David-Luiz’. « Allô ? »
« Neymar ? Neymar tu as changé de voix comme ça ? D’un coup. »
« Ce n’est pas Neymar. » Soupirais-je. Et j’imagine l’interlocuteur sourire.
« Bien, alors, si ce n’est pas Neymar est-ce – oh mon dieu – Carolina ? »
Et je pince mes lèvres entres elles, je me sens comme un peu mal à présent. Je passe une main dans mes cheveux avant de répondre. « Non ce n’est pas – ce n’est pas Carolina. »
« Oh. » Et j’imagine également une lueur d’espoir s’effondrer. Qu’est-ce que je déteste ce moment. Vraiment. « Qui êtes-vous alors ? – Oh attendez laissez-moi réfléchir. La fille-qui-intrigue-Neymar-depuis-leur-rencontre-dans-un-super-marché ? – Hmm – Hannah ? »
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