Je gare ma voiture près de la sortie du parking et coupe le moteur.
J'observe attentivement aux alentours et remarque assez rapidement que le magasin que j'ai décidée d'entamer en premier, est également rempli de monde.
Je soupire.
C'est le premier Noël où je consacre vraiment toutes mes économies pour ma fille. D'habitude, je n'ai pas vraiment le temps d'acheter tout ce qu'elle veut. Mon salaire me permet de lui acheter ces cadeaux temps rêvé, mais le temps me manquer énormément.
Il est hors de question que cette année-là, je ne puisse pas acheter ces cadeaux et encore moins que je ne manque de temps pour ma fille.
Je sais qu'être une mère à vingt et un an est dure. Beaucoup me diront que je suis trop jeune pour avoir un enfant si je leur disais mon âge. J'ai même peur de ne plus pouvoir gérer quoi que ce soit.
Je secoue ma tête, comme pour chasser mes mauvaises imaginations de ma tête, et finit par ouvrir la portière de ma voiture en serrant mon manteau sur moi. Je tire la clé du contact et pris mon sac.
Je sors de la voiture d'un geste vif et ferme la portière derrière moi.
Le parking est remplis de neige, certaines voitures sont déjà un peu camoufler dans le paysage blanc.
Je ne porte pas plus d'attention au paysage qui s'offre à moi, et cours à travers tout le parking afin de rentrer dans le magasin.
Comme je l'imaginais, le magasin est bondé de monde
.
Avant de me faufiler dans la file, je saisis mon sac et fouille à l'intérieur pour sortir un bout de papier plié. C'est la liste de jouets que veut ma fille.Je m'avance tout en lisant mon papier. Des jouets tels que des poupées, des déguisements ou même des livres y sont inscrits.
Je décide alors de commencer par les déguisements. Je continue d'avancer le regard toujours rivé sur la feuille mais, fus surprise.
Je me cogne contre quelqu'un d'assez robuste. Me faisant alors lâcher un cri de surprise. C'était un homme je, le sais par la force qu'il a.
Il a la peau mate et ses mains me maintiennent les épaules.
« Ça va ? Je suis vraiment désolé, je suis un peu pressé. »
« Oui, ça va aller merci. Ce n'est pas très grave. »
Je relève alors ma tête vers le métis. Ses yeux verts me scrutent avec un peu d'inquiétude.
« Je vous assure. Je vais bien, ce n'est qu'une bousculade. »
Je lui souris timidement et serre ma liste de jouets entre mes mains moites. Je ne sais même pas pourquoi elles le sont d'ailleurs.
« Hmm. » Il se gratte la nuque. « Vous allez dans quel rayon ? »
« Ceux des déguisements. » Je regarde la foule qui court vers tous les rayons vides. « D'ailleurs, je pense que je dois partir, la foule s'agrandit, et je ne veux pas prendre le risque de perdre ce que je veux acheter. »
Il me sourit nerveusement.
« Pas de problème, bonne course. »
Je lui souris à mon tour et m'éloigne de lui.
Je cours presque jusqu'au rayon déguisement, j'avais peur de ne plus avoir ce que ma fille veut avoir sous son sapin.
Déguisement de princesse.
