Je pose quelques boules de Noël sur le sapin, les penser hanter par ce jeune homme, ou du moins par la phrase qu’il a prononcé les larmes aux yeux.
Neymar.
Si je me souviens bien, Neymar est bien son prénom.
Sa femme à un cancer et il vit tous les jours des moments difficiles. Mon cœur se serre. J’ai mal pour lui, je suis triste pour lui.
Je me penche vers la boite en carton pour saisir la dernière décoration et le pose sur le sapin, cherchant attentivement un espace pour la mettre.
Ma mère surgit de la cuisine et croise ses bras en s’appuyant sur le mur à sa droite.
« Comment c’est passé tes premiers achats ? » Demande-t-elle, en jouant avec son pull en laine blanche.
« C’était assez, tendu. »
« Tendu ? Pourquoi ? »
Je passe une main dans mes cheveux et part m’asseoir sur le canapé.
« J’ai rencontré un homme. » Fis-je en faisant des cercles sur mon pantalon jean.
« L’amour de ta vie ? » Dit-elle en venant s’installer près de moi.
« Non. »
Je rigole.
Je tourne ma tête pour regarder son beau visage ayant presque aucune ride, éclairé par la lumière du feu de la cheminer.
« Non pas l’amour de ma vie maman. »
« Alors ? Raconte. »
« J’ai juste rencontré se jeune par pur hasard, j’ai été bousculé par lui, et on s’est recroisés dans un rayon, il m’a redonné la poupée qu’une femme m’a volé. Il s’est intéressé à un parfum pour femme juste après et une inconnue est venue contester disant que c’était son parfum à elle. Neymar trembler sous les choses atroce que lui disait la femme, et il à finit par dire que sa femme avait le cancer. »
Je me stoppe, et observe la réaction qu’à ma mère. Sa bouche ne forme qu’un « O » à présent.
« Il a eût tant de courage pour dévoiler quelque chose d’aussi personnel aux clients. »
« Effectivement. »
Ma mère se relève et marche en direction de la cuisine.
« Je lui donne tout mon courage. »
Elle n’en dit pas plus et s’en vas.
Ce bel homme aux yeux vert me hante l’esprit comme jamais. Son histoire et sa manière d’être. Comment fait-il pour vivre avec un sourire fixé aux lèvres et la bonne humeur dès qu’on le voit ?
Je me lève et me dirige vers les escaliers en marchant doucement, ayant peur de réveiller Lucy.
Des photos d’elle et moi, remplis le mur longeant les escaliers. Ma mère tient absolument à avoir des photos de nous pour être sûr qu’on soit près d’elle à chacune de nos absences longues, ou courtes.
Je marche vers la chambre de ma mère, et ouvre lentement la porte.
Ma petite fille dort paisiblement sur le lit les bras longeant son corps. Sa tête tournée sur le côté gauche, fait apparaître ses joues rosées que j’aime tant. Ces cheveux bruns eux, glissent le long de son visage blanc comme neige. Elle est si belle.
J’entends sa respiration régulière, cette respiration que j’entends tout le temps qui me fait bercer comme jamais.
Je pars m’allonger sur le lit près d’elle, enlevant mes ballerines. Je me serre contre elle, et caresse ses cheveux doux, la faisant grogner qu’un peu.