Hors série n°4 - Journée détente - Mercredi matin, troisième jour après la fin du premier Tome - P.D.V Antoine Ross
Je me réveille en sursaut. Encore une fois. En pleine nuit. Mes yeux font rapidement le tour de la pièce éclairée par le clair de lune. Je repère rapidement Adrien, assis sur une chaise à quelques mètres de moi, sa tête reposant sur l'autre extrémité du lit. Il a dû s'endormir de fatigue. Je lui prends toute son énergie. Je me sens mal face à ça, mais je ne peux m'empêcher de vouloir aller chercher du réconfort aux creux de ses bras malgré ma culpabilité. Je viens encore une fois de revivre cet enfer. Je ne veux pas être seul face à ça. J'ai besoin qu'il me réconforte.
C'est avec un visage peiné et des yeux embués de larmes que je me hisse près de lui en répétant son prénom de manière désespérée.
-Adrien, Adrien... Réveille toi s'il te plait. Adrien...
Je pose ma main sur son bras avant de le secouer doucement. Il se réveille heureusement rapidement et en voyant mon état, me fait glisser sur ses cuisses avant de m'encercler de ses bras rassurant. Il se confond en excuses tout en me berçant tendrement. Permettant alors de me calmer légèrement. Je m'accroche à lui, ma tête enfouit dans son cou.
-Je suis tellement désolé ! Je me suis encore endormi alors que je contrôlais tes rêves. Je suis là Antoine. Je suis vraiment un piètre compagnon, même pas capable de te protéger correctement ou même de prendre soin de toi. Tu mérites tellement mieux que moi Antoine, surtout après tout ce que tu as vécu. Tu aurais dû être le calice d'un Aleisteir, il t'aurait traité comme un roi, tu aurais eu le choix et il te protégerait au lieu de t'intoxiquer comme je le fais avec ma jalousie excessive.
Allant un peu mieux, je lui réponds:
-Mais tu n'es pas un Aleisteir. Tu es mon compagnon. Si ce qui est arrivé par le passé est arrivé c'est qu'il doit y avoir une raison. Et si tu es mon compagnon de vie, alors aussi. Tu fais tout ce que tu peux pour moi, pour me rendre heureux, pour essayer de me faire oublier mon passé. Tu t'épuises chaque jour un peu plus pour m'aider et me faire dormir quelques heures. Alors tu es peut être jaloux, c'est vrai, même énormément jaloux, mais je trouve que c'est une marque d'attachement. Tu essaies de me faire comprendre à ta manière que je compte pour toi. Alors c'est vrai que c'est maladroit parfois, mais je comprends le message. Et puis j'aime bien ce petit côté. C'est drôle des fois et tu es si susceptible.
Je glousse, un petit sourire ornant mon visage. Et je comprends, de par son léger rire grave si sexy, que lui aussi approuve mes dires.
-Je ne peux pas m'en empêcher. J'ai tellement peur que tu partes loin de moi. Avec quelqu'un de tellement mieux que moi. Je m'en veux tellement tu sais. Surtout pour ce que je t'ai fait subir depuis tout ce temps. Dès le début aussi.
Un petit silence s'installe entre nous. Nous faisant ainsi repenser à ce fameux Vendredi soir. Mon esprit ne peut s'empêcher de dériver sur la présence étrangère habitant mon corps. J'ai toujours du mal à y croire. Mon corps est-il réellement en capacité de pouvoir accueillir un enfant pendant 9 mois avant de l'éjecter ? Je ne sais pas du tout comment cela va se passer pour la suite. Je sais que c'est un peu tard pour se poser encore la question de "il y a-t-il vraiment un bébé qui grandit en moi ?". Surtout après toutes ces preuves et examens. Je ne peux en effet plus nier, mais je doute encore sur certains points de cette soudaine grossesse masculine.
Comme pour me faire savoir ses pensées, Adrien glisse l'une de ses grandes mains sur mon ventre légèrement rebondi. Je me crispe quelques secondes. Lui aussi se pose peut être des questions.

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Captivant
VampiriJe plonge mes yeux verts dans les siens d'un noir intense, mon cerveau embrouillé, le bien être que je ressens, je le vois ouvrir la bouche pour prononcer: -Mon calice... Puis le brouillard s'en va et je reviens à la réalité en tombant de ma chaise...