Est-ce que vous le sentez là ? Qui sont ces personnes, ce couple dans le salon d'Allan ?
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-C'est un pédophile comme je l'ai dit, il a des désirs étranges concernant les enfants, d'où l'école des Calices. J'ai contacté les Aleisteir, il n'approuve pas l'idée, il ne reste plus que la famille Lennix, mais je pense qu'elle est déjà convaincue, elle n'approuvera pas.
-Vous n'irez pas dans cette école. Soyez rassuré.
Je regarde la femme, elle me sourit légèrement mais je vois dans le fond de ses yeux de l'agacement. L'homme prend la parole, indigné.
-Il a osé nous avoir ! Ce traite ! Et dire que l'on a failli signer...
-Vous ?
Je passe mon regard perdu sur les deux individus avant de regarder Allan qui hausse les épaules avant de dire:
-Il bat sa femme parce qu'elle ne lui donne pas de descendance. Il lui dit des choses horribles et fait des choses horribles avec elle. Elle m'a demandé, il y a quelques temps, de lui fournir des pilules permettant de ne pas tomber enceinte. Je les lui ai donné. Elle ne pouvait pas s'en procurer elle même alors, je l'ai aidé. Cette pauvre femme souffre à cause de lui alors, je lui ai proposé une solution à son malheur. Une pilule permettant de rompre le lien entre un calice et son vampire de manière définitive. Elle a accepté. Je lui ai parlé des risques, des conséquences mais aussi des avantages. Elle prendra cette pilule bientôt, une fois la peine prononcée.
-Impossible !? Aucun moyen autre que la mort n'est possible ! Ils vont dépérir ! Tous les deux !
-Non, c'est possible. C'est ce qu'on ingurgité les gardes qui s'en sont pris à Antoine. Au jour d'aujourd'hui ils souffrent, ils perdent peu à peu leur côté vampirique, il deviendront bientôt humain. Tout comme leur calice, ils sont à présent humains. J'ai eu leur accord, ne vous en faîtes pas. Ils vivent plutôt bien maintenant. Ils profitent de la vie.
-Alors pourquoi ne pas en avoir prise une ?
-Je ne voulais pas. Étonnamment, le fait de savoir que j'allai le revoir m'a permis de survivre. Je suis devenu dépressif avec des tendances suicidaire mais... J'ai survécu pour revoir son sourire un jour. Ce sourire que j'ai oublié...
Allan a les yeux dans le vague, fixant un point qui n'existe pas. Il a eu le courage de fuir, beaucoup n'oserait pas, de peur des représailles, mais il l'a fait. Il a voulu vivre sa vie comme il l'entendait, prendre du recul.
-Parlons d'autre chose s'il vous plaît.
-Il pleut encore dehors ?
-Oui.
-Tu peux prêter des serviettes et des vêtements à Adrien s'il te plaît Allan ?
-Viens.
Il se lève et je le suis, laissant le plaid sur le canapé. Une fois dans la chambre, Allan m'indique la penderie, je fouille donc pour trouver des vêtements à sa taille. Après d'intensives recherches, je reviens dans le salon et m'assois sur le canapé, m'enroulant de nouveau dans le plaid et posant les vêtements sur les serviettes de bain posées à côté de moi.
-Je me demandais... Est-ce que c'est possible de rompre ou de changer la personne vu dans l'illusion de niveau 3 ?
Allan semble réfléchir tandis que l'homme aux cheveux rose dit en posant sa tête sur les mains.
-C'est possible.
-C'est vrai ? Mais alors comment-----
-C'est difficile mais pas impossible... En fait...
La porte s'ouvre dans un fracas tandis que l'air dans la pièce s'alourdit. Je me lève, voyant Adrien arriver.
-Tu es trempé... Tiens, on parlera après.
Je lui donne les serviettes et les vêtements avant de me tourner pour retourner m'asseoir. Mes plans se retrouvent mis à l'eau quand une large main m'attrape le poignet avant de me tourner délicatement vers lui.
-Je me suis inquiété Antoine... Je t'ai cherché partout pour te retrouver chez Allan.
-Je t'avais laissé un mot...
-Tu parles de celui dans lequel tu disais que tu avais quelque chose d'important à faire ?
-Oui.-Tu aurais pu me le dire, je t'aurais accompagner ou tu aurais pu me le dire directement, je t'aurais au moins déposé. Non, tu as préféré me cacher ça et en plus, tu as fais du vélo, tu as aussi dû être trempé. Imagine s'il te serait arrivé quelque chose ? Que tu sois malade ? Tu as pensé à ça avant de sortir ? Avant de te mettre en danger inutilement ? Je comprends que tu veuilles parler à Allan, je comprends que tu aies besoin d'espace de temps en temps, tu es un être vivant, je comprends ça et je le respecte. Alors fais moi un peu plus confiance Antoine.
Je regarde le sol, il a raison, j'aurais ou moins pu lui dire que j'étais chez Allan... J'ai agi comme un enfant... Un adolescent en pleine crise d'ado, qui fuit sur un vélo. Je remonte mon regard sur le visage d'Adrien, son visage ne reflète qu'inquiétude et remord.
-Je suis désolé Adrien...
Il ouvre ses bras mais je lui dis:
-Tu es trempé. Va te sécher et te changer et peut-être, et seulement peut-être, tu pourras me prendre dans tes bras...
Il sourit avant de dire:
-Tu ne résisteras pas...
-Je dirai plutôt que c'est l'inverse, c'est toi qui ne résisteras pas à l'envie de me prendre dans tes bras.
Je souris avant de tourner les talons, allant de nouveau m'asseoir sur le canapé sous le regard du couple et d'Allan qui semble...seul ? Oui, seul. Après quelques secondes de silence gênant Adrien revient avec un jogging à sa taille, il s'assoit entre Allan et moi. Je lève les yeux au ciel avant de fixer ses cheveux encore humide, il ne les a pas essuyer. Je vais chercher une serviette sous son regard avant de revenir. Je me mets debout en face de lui et pose la serviette sur la tête avant de lui dire:
-Sérieusement !? Tu t'es même pas essuyé les cheveux !
Je malaxe doucement son cuir chevelu, il essaie de me regarder mais j'appuie plus fort pour qu'il baisse la tête. Une fois ses cheveux un minimum sec, je vais ranger la serviette avant de me rasseoir en m'enroulant dans mon plaid. Adrien fixe les personnes en face de nous et elles en ont de même, je demande dérouté:
-Il y a un problème ?
Étonnamment, c'est Allan qui répond:
-On va pouvoir faire les présentations officielles. Antoine, je te présente la matriarche Lennix ainsi que son calice, Georges Lennix. Ce sont les parents d'Adrien Lennix.
J'écarquille les yeux, ma mâchoire reste suspendue dans l'air alors que la phrase se répète en boucle dans ma tête, c'est impossible... J'ai dit tellement de choses, ils en savent tellement... Oh ! Je crois que j'ai fait de la merde là.
-Matriarche Lennix et Georges Lennix, je vous présente Antoine Ross, le calice de votre fils.
Oh purée de pommes de terre cuites au four. Je suis dans la merde !
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Bonne année ! Bonne santé !
Bon, on s'en doutait pour le couple hein. Voilà voilà, rien d'étonnant. Mais je suis déçue de mes chapitres trop courts à mon goût en ce moment. Enfin sur ce livre.

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Captivant
VampireJe plonge mes yeux verts dans les siens d'un noir intense, mon cerveau embrouillé, le bien être que je ressens, je le vois ouvrir la bouche pour prononcer: -Mon calice... Puis le brouillard s'en va et je reviens à la réalité en tombant de ma chaise...