J'ouvre doucement les yeux, la lumière étant présente dans l'intégralité de la chambre. Une douleur au cou ainsi qu'au postérieur me font grimacer. Peu à peu les souvenirs de la veille inondent mon esprit, polluant mes pensées. Je me redresse doucement avant de m'asseoir sur le rebord du lit et de prendre ma tête entre mes mains. Qu'est-ce que c'était que ça ? Il faut que je rentre chez moi, que... Est-ce que quelqu'un me croirait si je lui racontais ce qu'il s'est passé ? Je ne peux pas aller voir la police... Il m'enfermerait. Je... Que faire ? Est-ce qu'il a vraiment ? Est-ce que mon prof a vraiment profiter de moi ? Je ne veux pas le revoir. Hors de question que je retourne à ses cours, ce serait beaucoup trop étrange de le voir en face de moi.
Il n'y a rien. Pourtant j'ai ressenti de la douleur à cet endroit hier et j'ai toujours légèrement mal alors pourquoi il n'y a aucunes traces sur mon cou ? C'est impossible. Comment ? Et puis le plaisir que j'ai ressenti... Ce n'était pas imaginaire. Je suis sûr de ce que j'ai ressenti ! Debout devant le miroir de la chambre d'hôtel, je panique, ne comprenant pas.
J'observe les alentours avant de rentrer dans le commissariat. Je suis très anxieux... Il vont m'interner j'en suis sûr... Je souffle un bon coup avant de me diriger vers une femme aux cheveux bruns avec des yeux marrons.
-Bonjour jeune homme, que puis-je pour vous ?
-Bonjour... Euh... J'aimerai signaler... Pourrait-on aller un peu à l'écart s'il vous plaît ?
-Suivez moi.
Je la suis le long d'un couloir, elle s'installe ensuite derrière un bureau et me demande de m'asseoir en face d'elle, ce que je fais. La pièce est vide, nous ne sommes que deux.
-Quel est le sujet de la plainte ?
-Je... Vous allez sûrement me prendre pour un fou mais... J'ai vu un homme avec des yeux rouges...
Elle reste interdite, me scrutant. Après quelques secondes elle ouvre la bouche et dit:
-Vous devriez faire attention à votre consommation de produits illicites jeune homme... Je n'ai pas le temps pour des hallucinations.
-Je vous dis la vérité, je n'ai rien consommé !
-Partez avant que je ne vous fasse passer un teste.
Décidant de ne pas insister, je me lève, la regarde une dernière fois avant de dire:
-C'est la vérité.
Je l'entends murmurer quelque chose mais décide tout de même de partir de cet endroit étrange:
-Je sais...
Je rentre chez moi à pied malgré la distance assez importante qui me sépare de la maison, n'ayant pas de moyen de transport ni d'argent sur moi.
Je ne peux pas faire confiance à la police apparemment... Je vais devoir me débrouiller seul. Je ne peux pas en parler à mes amis... Il ne me croiront jamais et je n'oserai pas... Pas alors qu'il s'agit d'un prof. Je n'ose même pas repenser à ce qu'il m'a dit ou ce qu'il m'a fait.
Je m'endors, souhaitant oublier les dernières 24 heures. Allongé sur mon lit, mes bras étendus de chaque côté de mon corps.
Je suis dans un parc le soir, il fait froid et la peur me prends lorsque je remarque une ombre au loin. Je cours pour sortir d'ici au plus vite mais je ne connais pas ce parc et me perds en cherchant la sortie. Je me retrouve dans un cul de sac et me retourne lentement, il est là devant moi, il se rapproche et me regarde comme si j'étais une proie.
Arrivé devant moi, tous les souvenirs de la nuit dernière refont surface, pourquoi avoir fait tout ça ? Je relève la tête et plonge mes yeux larmoyants dans les siens en lui disant:
-Pourquoi?
-Pourquoi quoi?
-Pourquoi mon prof principal m'a infligé cette punition...? Pourquoi je n'ai pas de marques sur mon cou ? Je suis sûr que vous avez fait quelque chose !
-Mon calice, tu m'as trompé... Et puis, tu le sauras assez vite.
-Je suis quoi pour vous? Un objet? Et qu'est-ce qu'un calice?
-Tu le sauras bientôt, mon calice...
-Mais vous vous prenez pour qui ? JE NE SUIS A PERSONNE !
Juste après mes paroles, je regrette, je veux m'excuser, j'ai dépasser les bornes... J'ai dépassé les bornes?
-Pourquoi je regrette ce que j'ai dis?
-Tu sauras plus tard.
Il se rapproche de moi et je me mets à pleurer.
-N'avancez pas... Ne me touchez pas, je ne veux plus vous voir.
-Tu n'es pas au bout de tes surprises, et quand tu sauras la vérité, tu seras avec moi que tu le veuille ou non et, cela, ne l'oubli pas.
Je me réveille décontenancé par ce rêve, il avait l'air si réaliste mais aussi si improbable... Je ne peux pas rêver de mon professeur principal !? Mais... C'est ce qui vient de se passer pourtant... Je suis encore plus embrouillé qu'avant.
C'était vraiment mon prof principal ? Oui"
"Il m'a puni ? Apparemment."
"Il m'a violé ? Oui."
"Il me prend pour un objet ? Très clairement..."
"Que m'a-t'il fait au cou ? Il m'a mordu ? Non, impossible."
"Est-il cannibale ? C'est probable."
"Il se prend pour un vampire? Genre, mort de rire."
"C'est quoi un calice?"
"Il fait parti d'une secte? Je pense."
"Il est fou? Aucun doute là dessus..."
J'attrape mon téléphone. Je le déverrouille et vais sur Google. Je tape le mot "Calice", il y a plusieurs définitions mais rien qui ne correspond à ma situation, fatigué et lasse, j'éteins mon téléphone et me rendors en repensant à ce qu'il c'est passé.
Le week-end se passe comme ça entre penser, manger et dormir. Le Lundi matin arrive et je décide de rester chez moi, ne voulant pas le voir, ni même voir quelqu'un. Le temps est long quand je ne dors pas... Comme ma mère ne travaille pas aujourd'hui elle m'apporte mes repas et veille sur moi.
Thomas entre dans ma chambre en me réveillant, il est 18h30, je vois son regard inquiet, il ne sait pas ce qu'il c'est passé mais je sais qu'il se pose beaucoup de questions. Surtout que je n'étais pas très présent mentalement lors de notre journée de jeux vidéos la veille.
-Ça va mieux?
-Mouais, parle moi de la journée.
-Les profs, bah ils étaient chiant comme d'habitude sauf M.Lennix qui était très désagréable, mauvaise journée, il nous a fait une interro surprise et dès qu'un élève parlait il l'envoyait chez le directeur.
Quand il a commencé à parler de M.Lennix, je me suis étouffé avec ma propre salive. Thomas me donne les cours et s'en va.
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Captivant
VampireJe plonge mes yeux verts dans les siens d'un noir intense, mon cerveau embrouillé, le bien être que je ressens, je le vois ouvrir la bouche pour prononcer: -Mon calice... Puis le brouillard s'en va et je reviens à la réalité en tombant de ma chaise...