Captivant

46 - Remords

Après un trajet silencieux, nous sortons de la voiture avant de rentrer à l'intérieur et de se mettre à l'aise, pour ma part en m'étalant dans le canapé très confortable d'Adrien. Pendant ce temps, le maître des lieux est parti me chercher une boisson fraîche, je ferme lentement les yeux et commence à somnoler mais quand je vois Adrien revenir, je rouvre les yeux, luttant contre le sommeil. Je me relève et prends la boisson qu'Adrien me tend en disant:

-Merci.

-Tu veux te reposer un peu ?

-Euh...Je veux bien.

Il hoche la tête puis j'ouvre ma boisson avant de boire de petites gorgés, une fois désaltéré, Je pose ma boisson et reporte mon attention sur Adrien:

-Au fait, ça fait quelques jours que ça me trotte dans la tête mais, ça fait longtemps que tu n'as pas mangé, tu veux pas...?

Il se rapproche de moi et s'assoit à côté de moi sans rompre notre contact visuel avant de prendre la parole:

-Je... Pour tout te dire... Je m'en veux d'avoir pu te blesser... Toi et notre enfant...

Il détourne le regard les yeux remplis de remord, je suis étonné suite à sa déclaration et me sens fautif, je n'ai qu'une seule envie là maintenant et c'est de le rassurer, je ne veux plus voir ses yeux là. Alors comme par instinct je pose délicatement ma main sur son menton avant de tourner lentement sa tête vers la mienne et d'ancrer mes yeux dans les siens:

-Tu n'en est en rien responsable...C'est de ma faute...Je...Je n'ai pas eu un comportement irréprochable mais avant tout...Je ne comprenais pas...J'avais beaucoup de mal a accepté tout cela...Surtout après cette nuit-là...J'ai cru que j'étais fou, un petit rire s'échappe de ma gorge. En même temps...C'est une histoire incroyable... Enfin, tout cela pour te dire que... Ne t'en veux pas, nous sommes tout aussi fautif l'un que l'autre, alors, ne fais pas la grève de la faim.

Au fur et à mesure de mes paroles, ses yeux se font moins coupables et à la fin de mon dialogue, un sourire triste trône sur son visage, je lui souris timidement aussi puis il me prend dans ses bras, me serrant fort contre lui. D'abord hésitant, je finis par passer mes bras autour de lui et d'exercer une légère pression pour lui rendre son câlin sans arrières pensées. Puis, il me murmure tout près de mon oreille:

-Merci.

Je ne réponds rien me contentant de le serrer plus fort contre moi, puis je me décolle lentement de lui. Je lui expose mon cou puis il se rapproche de celui-ci, ses canines sorties et ses yeux rouges, il lèche la partie sensible de mon cou, ses canines me frôlant me font frisonner. Quand ses crocs entrent lentement dans ma chair, le bien être m'envahit et je gémis. Je ressens chaque sensation intensément, le sang quittant peu à peu mon corps, les mains d'Adrien sur mes hanches, mon corps se pressant contre le sien pour plus de sensations.

Un poids s'enlève de plus en plus en moi à chaque gorgées qu'Adrien prend, je ne m'en était pas rendu compte mais, en fait j'étais anxieux. Après quelques secondes de plus, Adrien enlève lentement ses canines de ma chair avant de lécher une nouvelle fois la plaie dont le sang s'écoule toujours. La plaie se referme lentement avant de disparaître complètement pendant qu'Adrien me prend une nouvelle fois dans ses bras, me berçant doucement.