Chapitre 20.

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PDV Christopher.

- Ça ne sert à rien. Soufflai-je en stoppant brusquement la voiture.

J'ajoutai un "désolé" en voyant l'expression surprise d'Heaven en travers ses yeux rougis. Elle ne me répondis pas, se contentant de fermer les yeux en murmurant quelque chose que je ne compris pas tout suite. L'espace d'un instant, je regrettai d'avoir accepter de la conduire je-ne-sais-où. "C'est important." M'avait-elle dit et, pour une raison qui m'est inconnue, je ne pus que dire oui devant ses yeux implorants. Pour tout dire, je voyais bien que c'était important, du moins pour elle vu comme elle semblait déterminée à retrouver une maison qui s'était apparemment volatilisée, au point de nous faire tourner en rond pendant plus d'une heure. J'aimerais bien lui dire que je voudrais rentrer, surtout que ses parents ainsi que les miens, ne sachant même pas où nous étions, risquaient de s'inquiéter. Non, en fait, je ne me sentais pas à mon aise dans cette voiture avec un personnage aussi singulier qu'elle, d'autant plus que je n'arrivais pas à savoir ce qui se passait dans sa tête. . Mais je ne pouvais pas lui dire ça, elle serait tellement... Triste? Ou du moins, plus qu'elle ne le paraissait déjà. En plus je n'allais pas risquer de perdre la confiance qu'elle avait en moi, pas après que j'aie fait autant d'efforts pour la mériter. Était-ce normal que j'avais réellement l'impression de devoir mériter sa confiance?

- Heaven je...

- C'est là. Me coupa-t-elle en un murmure.

- Quoi? Questionnai-je, ne l'ayant pas entendue.

- C'est là! Répèta-t-elle plus fort, elle hurlait presque et, sans doutes était-ce une impression, mais je crus voir l'ombre de l'excitation peinte sur son visage.

- Là où? Je demandai en regardant tout autour de moi.

Elle ne répondis rien et sortis rapidement de la voiture avant de se précipiter vers une petite maison délabrée. Il me fallut du temps avant de me rendre compte que je la laissais se promener toute seule dans un quartier qui n'était manifestement pas recommandable. Je soupirai, un peu d'agacement et de soulagement également car après à peu près neuf districts, nous avions enfin trouver le bon. Je sortis du véhicule et suivis Heaven qui s'apprêtait à pénétrer dans le bâtiment. Je dus courir un peu afin de la rattraper mais à peine ai-je atteint le seuil que je me stoppai immédiatement à la vue des banderoles jaunes jonchant le sol.

- Attends... La police est déjà venue ici? Paniquai-je soudainement en la retenant par le bras.

Elle baissa les yeux vers le sol et se mordit la lèvre avant de répondre :

- Oh, ça... C'est... Pas important.

- Pas important?

Elle soupira.

- Tu n'es pas obligé de me suivre, j'irai toute seule.

Je la fixai sans un mot, essayant tant bien que mal de comprendre la situation. Ces banderoles indiquaient une scène de crime, soit la maisonnette. Pourquoi ce lieu est-il si important pour elle dans ce cas? A-t-il un rapport avec son comportement d'aujourd'hui? Que s'est-il passé là? Était-elle impliquée? Si oui, de près ou de loin? Je ne pouvais pas la laisser seule dedans, je ne savais même pas si c'était dangereux ou non. De plus s'il lui arrivait quelque chose je m'en voudrais à mort et aussi, j'étais assez curieux de voir l'intérieur.

- Allons y. Soufflai-je en ouvrant la porte qui étonnamment, n'était pas verrouillée.

Je fus étonnamment soulagé de voir qu'il n'y avait aucun monstres ou créatures mythiques près à nous sauter dessus. En fait, à part l'odeur fétide, les toiles d'araignées un peu partout, les meubles inexistants, l'obscurité et l'état exécrable de la pièce, ce n'était pas tant effrayant. Je sursautai en sentant une poigne vive sur ma main. Je me tournai vers la fille à mes côtés qui, les yeux béants et brillants, fixait l'ensemble de la maison.

Affliction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant