Chapitre XIII: Entre rêve et réalité

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Je reçu un violent coup dans l'estomac. Je dus retenir la bile dégoûtante envahissant ma bouche et ignorer la douleur, alors que je me recroquevillais. Le tête dans mes genoux je savais qu'ils recommenceraient, si je ne les regardais pas. Ils allaient continuer. Un coup atteint mon crâne bousculant mes pensées.
«Tu n'es qu'un bon à rien. »
«Un pd »
« Personne ne t'aimera jamais »
« Même Shoto ne t'as jamais aimé »
« Si tu meure ça fera du bien au monde »
« Meure »
« Meure »
« MEURE »

Je me réveillai en sursaut tremblant, les yeux écarquillés et ce mot résonnant encore à mes oreilles. Je ne reconnaissais aucun meuble autour de moi. Il n'y avait aucunes des affiches All Might ornant les murs de ma chambre. Je me souvins alors que j'étais resté dormir chez Katsuki. Je me levai, par la suite tant bien que mal manquant de me prendre les pieds dans ses vêtements. Il est vrai qu'hier je n'y a avais pas vraiment fait attention mais je nageais dans son l'un de ses t-shirt vert et devais remonter au moindre mouvement le bas de pyjama. Essayant de chasser mon cauchemar comme j'en avais l'habitude, je me remémorais mon agréable soirée d'hier. Lorsque soudain mon ventre gargouilla. N'ayant aucune idée de l'heure, les volets de la chambre étant fermés, je me déplaçai à pas de loup afin d'atteindre la cuisine. La lumière éclairant vivement le couloir m'appris qu'il devait être plutôt tard, mais je ne voulais pas risqué de tirer Katsuki de son sommeil. Alors que je me trouvais au milieu des escaliers, la porte d'entrée s'ouvrit brutalement laissant s'engouffrer sous mes trop grands vêtements la brise matinale. Katsuki venait de pénétrer dans la maison, dégoulinant de sueur et une serviette sur l'épaule. Nos regards ne tardèrent pas à se croiser alors que je le détaillais trop longuement. Son débardeur noir lui collait à la peau, détourant chacun de ses muscles. Comme son shirt qui découvrait ses mollets saillants. Lui aussi déplaça bientôt ses yeux carmins sur ma silhouette disparaissant derrière ses vêtements. Étonné, je le vis quelque peu rougir et remonter immédiatement son regard sur mon visage.

-Tu vas bouffer ? Demanda-t-il plus courtoisement que de coutume.

-Oui.

-J'vais prendre une douche. Dit-il en me croisant dans les escaliers.

Par la suite, nous mangeâmes ensemble un copieux petit-déjeuné, préparé par la mère de Katsuki et je dus rentrer chez moi. Lorsque je me retrouvai devant la porte de mon vieil appartement, je fus envahi par la solitude. Ce n'était pas la première fois depuis ma rupture avec Shoto et pourtant ce sentiment ne m'avais jamais autant touché. Passer presque deux jours aux cotés de Katsuki l'avait fait disparaître. Mais maintenant qu'il n'était plus là, la solitude revenais me faire regretter le temps où elle n'avait pas pu me peser. Mon estomac se serra. Durant le reste de la journée, je papillonnai entre le bureau, le chevalet, le salon. Je n'avais finalement pas fait grand chose lorsque mon téléphone sonna entre mes mains. Denki m'envoyait un message pour m'informer que Katsuki viendrait me chercher, pensant à raison que le blond ne m'en avait pas informé. Immédiatement je repensai à ma proposition et informa Eijiro qu'il pouvait venir avec nous. Après tout c'était pour cela que je passai du temps avec Katsuki. Il devait déclarer ses sentiments au garçon aux cheveux rouges. Et je devais l'aider.

———

Lorsque je lui appris que nous devions aller chercher Eijiro, il soupira. Je ne comprenais pas, il aurait dû être heureux ou même enjoué mais au contraire, il grognait, insultait et s'énervait bien plus facilement que d'habitude. Cela commençait même à m'agacer. Qu'est ce que j'étais censé faire de plus ? Dans la voiture, sur le siège passager, je décidai de lui parler.

Entrelacs de sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant