Chapitre XII: Comme à la maison

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-KATSUKI ! C'est à cette heure qu'tu rentres p'tit con !

Devant moi, le blond ne sourcilla même pas , il enleva sa veste et la lança nonchalamment sur l'immense canapé. Je ne savais pas vraiment ou me mettre. Mais avant que je ne puisse dire à Katsuki que je comptais le laisser, une grande femme blonde aux cheveux tout aussi hérissé que ceux de son probable fils apparut furieuse dans le salon.

-Réponds-moi quand j'te parle !

-Arrête de gueuler LA VIEILLE !

Son cri m'avait fait sursauter et ainsi dévoila ma présence aux yeux de la femme si semblable à Katsuki. Comme pour lui son regard écarlate semblait me transpercer. Elle aussi fronça les sourcils, tant que je m'attendis à l'entendre grogner de mécontentement. Mais au contraire, elle me dit d'une voix mielleuse:

-Bonjour, qui es-tu, mon chéri ?

J'essayai de ne pas paraître trop surpris, je ne voulais pas paraître mal poli.

-Bonjour je suis Izuku-

-Ouais, ouais, viens Deku ! Me coupa Katsuki en saisissant mon poignet, m'entraînant loin du regard interrogateur de sa mère dans la cuisine.

Il me força d'un regard noir à m'asseoir sur une des chaises de la petite table contre l'un des murs. Par rapport à la mienne, sa cuisine était immense comme le reste de sa maison. Équipée d'électroménagers à la pointe de la technologie et d'un vaste plan de travail en granit, je ne faisais pas le poids. Après tout, mes talents en cuisine étaient très limités.

-J'te fais un chocolat chaud ? Me demanda Katsuki en me tirant de mes pensées, allumant par la même occasion la machine à café.

-Oh euh... oui merci. Répondis-je surpris.

Ce n'était absolument pas dans les habitudes du blond d'être aussi prévenant. Que pouvait-il bien avoir en tête ? Sans attendre, il rempli un tasse d'un délicieux liquide brun remplissant mes narines d'une chaleureuse odeur de cacao. J'étais frigorifié et le réconfort de ce chocolat ne pouvais pas que me ravir. Il réchauffa plus à chaque gorgée mon corps, alors que je soufflais de contentement. Katsuki s'était lui aussi servi une boisson chaude et la savourait en me couvant d'un regard que je qualifierai de tendre. Mais je n'en étais pas sur, il s'agissait de KAtsuki après tout.

-Merci Katchan.

-Ça va mieux maintenant ? Je l'interrogeais du regard. Ne comprenant pas. Tu avais froid tout à l'heure, je- ça va mieux ?

Je gloussai en trempant une nouvelle fois mes lèvres dans l'agréable liquide brûlant. Je m'étais trompé, il avait réussir à surpasser toutes les comédies romantiques que j'avais pu regarder. Et ce n'était pas une mince affaire, j'en raffolais. C'était certes maladroit et en retard, mais cet étrange intérêt avait quelque chose d'adorable. Il vient s'asseoir près de moi, me permettant de sentir le fort arôme de café provenant de sa tasse.

-Pourquoi tu as du café ?

-Je m'étais dit qu'tu devais préféré le chocolat chaud comme les gosses. Répondit le blond en étirant ses lèvres d'un sourire moqueur.

-Je bois du café je te signale. Lui lançai-je outré. Ce n'était peut-être pas la vérité mais il n'avait pas à le savoir. Je n'étais pas un enfant !

-Je le croirais quand je le verrais.

____

Après un bon quart d'heure dans la cuisine à siroter, en discutant, nos boissons, Katsuki me raccompagna sur le perron. Ce sentiment que j'avais déjà perçu me reprit. Je n'avais pas envie de le laisser. Nous nous regardâmes de longues secondes, je me perdais dans ses yeux rougeoyant, essayant de deviner ses pensées. Mais bien trop vite il gronda.

Entrelacs de sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant