25 - « Bois-moi ».

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Tout à coup, je fus envahi d'une chaleur oppressante, j'avais le sentiment d'être dans l'incapacité de respirer. Je tentais vainement des techniques de relaxation par la maitrise de la respiration rien n'y faisait. Lorsque cette chaleur atteignit ma tête j'eus l'impression de tomber dans les pommes et d'étouffer à la fois. En un revers de bras je balayais les documents éparpillés sur la table qui virevoltèrent au travers de la pièce. Je hurlais un grand coup et m'évanoui sur le sol froid les papiers continuant de tomber autour de moi.

Lorsque je rouvris les yeux, les papiers avaient été ramassés et enlevés, mais sur la table trônait fièrement ma boite de Pandore et le contrat qu'Emmett Ross souhaitait me voir accepter, bien alignés avec un stylo. Une chose était sûre : ceux-là ne perdaient pas le Nord.

Cependant quelque chose d'inhabituel se passa : la lumière devint progressivement moins agressive. Je levais la tête et découvris des millions de fourmis obstrués cette luminescence, il en fut de même pour la caméra de sécurité. Une musique délicate commençait à monter dans la pièce.

But in my dreams, I'm waking up to roses
Champagne, kisses and I know it's always, always
Gonna be, gonna be this way
In my dreams, you're standing right beside me
Two hearts finally colliding
Then I wake up and realise, realise this is real life

Entendre ces mots me décrocha un sourire et pour la première fois dans cette pièce, une chaude vague d'espoir s'empara de tout mon être.

Un groupe de petites bêtes s'approcha de moi en portant une petite boite. Je l'ouvris dès qu'elle fût à ma portée. A l'intérieur il y avait 2 objets : une capsule contenant un liquide incolore et portant l'inscription « bois moi » ainsi qu'une pivoine en origami. Au moment où je me saisis de la pivoine, la lumière s'éteignit brusquement et j'entendis le loquet de la porte cliqueter.

C'était surement un piège ou peut-être ma seule chance ... Je devais tout tenter.

Rassemblant les dernières forces qu'il me restait je pris ma boite de Pandore et entrouvris la porte doucement. Le couloir était légèrement éclairé par les lumières de sorties de sécurité, je reconnaissais le Centre du Shield, il me fallait donc utiliser ma connaissance des lieux pour me cacher et ainsi pouvoir espérer voir l'extérieur.

Trop faible pour avancer à une vitesse raisonnable, je bu le contenu de la capsule et serra l'origami dans ma main.

Je pouvais sentir le fluide parcourir mes veines, j'avais déjà ressenti cela lors de mes passages répétés à l'hôpital du Shield cette année et mon corps réagit assez rapidement à cet apport énergétique.
Mais la malnutrition de ces derniers jours ou même semaines regagna du terrain et mon esprit n'arrivait plus à s'éclaircir dans le dédale des couloirs qui se ressemblaient majoritairement tous.

Une fourmi volante apparu devant mes yeux, aussi petite qu'elle soit elle sut se faire remarquer par une danse frénétique et je me mis à la suivre sans réfléchir.
Nous franchîmes brusquement une petite porte de secours, lorsque je me retrouvais de l'autre côté, je pris une énorme bouffée d'air frais dans le visage, cette impression était inexplicablement requinquante d'énergie. Cette sensation de liberté était unique. Je marquais un temps d'arrêt.

Derrière moi j'entendis des voix qui semblaient cherché à me renvoyer d'où je venais. La nuit semblait bien avancée et la lune guida mes pas à travers les arbres.

Je connaissais cette forêt, je savais où j'allais, le trajet était comme instinctif je n'avais plus besoin de réfléchir.
Les arbres finirent par s'ouvrir sur une petite clairière, l'étang était bien là et dans la pénombre, eux aussi.  

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 03, 2022 ⏰

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L'Avenue sous la pluie. [Bucky Barnes]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant