11 - Tout ça, c'était toi ?

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Pour une fois je dormis plutôt bien, même si mes horribles cauchemars étaient toujours là pour habiter mes nuits. En me levant le lendemain, j'avais l'impression que mon sommeil fût bien plus réparateur qu'à l'accoutumé. Je vaquais à mes occupations matinale entre petit-déjeuner, qui restait définitivement mon repas préféré de la journée, et mes préparatifs, je finis par me rendre au hangar.

Le Soldat d'Hiver n'étant pas encore arrivé, je m'essayais, seule, à l'exercice. Se fût un échec lamentable. Je réussis même à faire rebondir une dernière flèche sur le mur qui finit sa courses en glissant sur plusieurs mètres dans un coin du hangar, tout ça en essayant simplement de viser le centre de la cible.

Je regardais ce qu'il venait de se passer avec grand désespoir, ce n'était vraiment pas humain d'être devenue aussi gourde rien qu'à cause de mes mains tremblantes.

J'apportais ma main libre à mon cou, j'avais encore des hématomes mais la douleur avait pratiquement disparue. Je portais d'ailleurs toujours un col militaire noir pour les cacher depuis que j'avais remarqué un jour que les gens du Centre me fixait comme une bête de foire. Les médecins avaient dis que ces traces mettraient du temps à s'estomper mais ils avaient aussi dis que tout allait bien chez moi alors que j'étais habité par ce mal, ces tremblements incontrôlables, comme une personne atteinte de la maladie de Parkinson, alors bon leurs avis je m'en contre fichais maintenant.

J'entendis quelqu'un rire derrière moi. Un gloussement discret, grave et doux à la fois.

- Allez, on arrête les dégats pour aujourd'hui - il me prit l'arc des mains - Bonjour, ajouta-t-il dans un sourire.
- Bonjour, je ne t'attendais plus.
- Viens avec moi, s'il te plait.
- Où ça ?

Il ne répondit pas, me fit un clin d'oeil et se contenta de tourner les talons. Je le suivis à travers tout le Centre.

- Où est-ce qu'on va ?
- Aujourd'hui on change d'activité, à ce rythme là, je vais finir par développer une addiction pour les costumes violet, sans manche et moulant.

Il me jeta un regard en coin, son allusion à Hawkeye nous fit rire. J'aimais beaucoup son rire, il était très discret et retenu, presque léger, il ne s'esclaffait pas tout poumons dehors comme le faisait, par exemple, Tony Stark, que j'avais entendu quelques fois au détour d'un couloir.

Il ouvrit la porte d'une salle que je pensais inutilisée, mais ce que je vis à l'intérieur me sidéra.
Elle avait été aménagée en salle de combat, tapis au sol en son centre, pas de fenêtre. Les murs étaient enfoncés à plusieurs endroits et les pauvres étagères et casiers qui avaient été mis là semblaient avoir rendus l'âme depuis un moment.

- C'est ici que tu t'entraine avec Steve ?
- Oui. Tu es prête ?
- Prête pour quoi ?
- Tu vas te battre contre moi.

J'écarquillais les yeux, je n'étais pas sûre d'avoir bien entendue. En réalité j'étais sûre de ce qu'il avait dit, j'avais certes beaucoup progresser en combat au corps à corps avec Natasha et Sharon et j'arrivais quelques fois à faire face contre l'intrépide Black Widow mais là il fallait se rendre à l'évidence, j'allais mourir.

Je pris une profonde inspiration, fit une prière, et me mis en garde au centre du tatami.
En moins de temps qu'il en fallait pour le dire, je tombais lourdement au sol.

- Et bien Agent Blanchard, Black Widow ne vous a pas mieux entraîné que ça ? Dit-il me tendant la main pour m'aider à me relever.
- Un peu déçu Sergent Barnes ?

Je me remis en garde. Cette fois-ci je réussi à parer et éviter ses coups. Je réussi même à lui en asséner certains. Mais la finalité fût la même, tout à coup je me retrouvais par terre sur dos.

L'Avenue sous la pluie. [Bucky Barnes]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant