L'Avenue sous la pluie. [Bucky Barnes]

8 - Je t'ai trop protégée.

- Sharon ! Non !

Sans réfléchir, je sortis mon arme à feu et mis en joue l'homme qui tenait un couteau sous sa gorge.

- Tire Juliette ! Vas-y ! Me cria-t-elle avec confiance.

Je retins ma respiration, j'essayais de me calmer, d'oublier l'urgence de la situation, de ne pas paniquer. Le temps semblait s'être arrêter. Je devais tirer mais mes mains se mirent à trembler. Ma respiration devint haletante. Au vue de mes derniers entrainements, si j'appuyais sur la gâchette, j'étais sure d'une chose: j'allais tuer mon amie.

— Quelques heures plus tôt. —

- A ton avis, qu'est ce qu'il nous veut ?
- Je ne sais pas pour toi Sharon, mais moi il ne m'a toujours pas convoquée depuis ma sortie de l'hôpital alors j'angoisse un peu.

Elle posa sa main sur mon épaule et me sourit. La porte du bureau s'ouvrit devant nous, quelqu'un d'autre était déjà présent dans la pièce.

- Scott ?
- Bonjour Sharon, Bonjour Juliette. Asseyez-vous je vous en pris, lança le directeur Fury.
- Bonjour Directeur, lui répondions-nous.
- Je vous ai fais venir tous les trois pour une raison bien particulière. - Il marqua une pause - J'ai une mission pour vous.
- Mais Monsieur, nous ne sommes pas une équipe, nous n'avons jamais fonctionné tous les trois ensemble, fit remarquer Sharon.
- Vous êtes tous les trois des agents avec du talent, vous vous connaissais très bien et j'ai besoin de chacune de vos compétences pour accomplir cette tâche.

Il se contenta de faire comme à son habitude et de lâcher des dossiers sur la table basse devant nous. Chacun en pris un exemplaire.

- Vous voulez qu'on vole un Sénateur ? Directeur Fury, vous n'êtes pas sérieux ?
- Ce Sénateur, Mlle Carter, est une des têtes pensante d'Hydra, il croit donc ses secrets à l'abri. Il vous faudra pénétrer sa résidence, ouvrir son coffre, d'où la présence de Monsieur Lang
- Coucou ! Coupa-t-il avec un petit geste de la main et un grand sourire, Nick Fury ne semblait même pas déconcentré, il reprit.
- Vous devrez y copier une clé.
- Une clé ? Juste une clé ? Quel genre de clé ?
- Une clé qui nous dévoilera beaucoup de secret, c'est tout ce que je peux vous dire.
- Il y a toujours des secrets avec vous n'est-ce pas ? Bon, je crois que nous n'avons pas le choix de toute façon.
- Effectivement, enfilez votre costume Lang et appelez vos petites amies, je pense que ça vous sera utile.

Nous acquiescions tous les trois et nous nous dirigions vers la porte. Je ne savais pas quoi penser de tout cela. Je savais le gouvernement corrompu mais pas à ce point et puis m'envoyer en mission ...

- Juliette ? Juliette ? - Je me retournais - Tu peux rester deux minutes. J'ai à te parler.

Ca y est, j'allais passer le sale quart d'heure que je redoutais tant. Je fis signe à mes amis d'y aller et la porte se referma derrière eux.

- Comment vas-tu ? Tu m'as l'air un peu perdue. Tu n'as pas parler de la réunion.
- Je ne comprend pas pourquoi vous me renvoyez en mission. Je croyais que vous ne vouliez plus de moi sur le terrain.
- En t'infiltrant dans l'appartement des Avengers et dans la chambre du Soldat d'Hiver comme tu l'as fait, tu m'as montré deux choses.

Je le regardais, interrogative.

- Premièrement, que je t'ai sous-estimé et trop protégée en te gardant enfermé ici, tu t'es bien entraîné avec Scott et Natasha, maintenant tu peux allez dehors.
- Et la deuxième chose ?
- La deuxième chose - Il marqua une pause - c'est que tu es toujours aussi désobéissante et têtue, même si je me doutais que tu essayerais de le voir, je dois avouer que je ne pensais pas que tu le ferais aussi vite après mon avertissement. Qu'est ce que tu as dans la tête enfin Juliette ?