L'Avenue sous la pluie. [Bucky Barnes]

17 - Le Rat.

- Pourquoi est-ce que tu portes toujours des pyjamas à l'effigie de super-héros et puis d'abord Superman n'a rien compris: on ne porte pas son slip par dessus ses collants ! C'est juste ridicule !
- Seriez-vous jaloux Sergent Barnes ? J'aimerais bien vous y voir vous dans cette tenue. Le taquinais-je.
- De toute façon, je préfère quand tu ne portes rien du tout.
- Ca ne m'étonne pas !
- Et puis tu pourrais au moins porter des vêtements avec de vrais super-héros, dit-il en gonflant ses biceps.

Je levais les yeux au ciel et nous explosions de rire, il était à genoux sur le lit face à moi, et il me serra dans ses bras et posa sa tête contre la mienne.

- Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée Juliette.
- Je sais, je sais, lui répondis-je en lui tirant légèrement la langue, il me sourit tendrement et déposa un baiser sur mon nez comme il aimait tant le faire.
- J'aimerais que l'on reste comme ça toute notre vie.
- On peut rester ici toute notre vie, James. Il suffit de ne plus répondre au téléphone et ne plus donner signe de vie. Fury nous oublieras peut-être, ou peut-être pas ... Remarque pas sûre que ça fonctionne longtemps ...
- J'aimerais que l'on ai une vie comme Clint et sa femme.
- Moi aussi. Tu crois que ce sera possible un jour ?
- Tu penses que je serais un bon père ?
- J'en suis certaine.

J'allais coller mes lèvres aux siennes mais il y eu un bruit sourd, James bloqua sa respiration dans un souffle, ses pupilles cristallines étaient plongées dans les miennes mais je vis quelques choses de différent dans ses yeux. Il entrouvrit la bouche pour me dire quelques choses, seul un filet de sang coula de la commissure de ses lèvres. Je ne comprenais pas, je ne savais pas quoi dire, tout se passa si vite. Ma respiration s'accéléra. Je le regardais baisser les yeux. Nous découvrîmes une lame sortant de sa poitrine. Le sang maculait déjà les draps de notre lit.

- Ju...liette.... Murmura James dans un dernier soupire.

Il tomba de tout son poids sur moi. Je me retrouvais coincée sur le lit, immobilisée. Quelqu'un approchait, j'entendais ses pas sur le parquet. Notre agresseur colla sa joue à la mienne.

- Vous avez oublié une chose en me séquestrant mais aussi en me torturant Mademoiselle Blanchard. Me murmura-t-il à l'oreille d'une voix douce. Il releva la tête. Un immense sourire sadique habitait son visage. Je gagne toujours.
- Allez vous faire foutre.

Je lui crachais au visage. Son expression changea du tout au tout. Il déposa le canon d'une arme à feu sur mon front, je serrais le corps sans vie de l'homme que j'avais tant aimé dans mes bras.

- Merci pour tout, James.

Zemo appuya sur la détente.

Je me réveillais violemment dans mon siège du Quinjet. Ce dernier annonçait que nous approchions de notre destination. Je regardais dehors, la foret de Bialowieza s'étendait à perte de vue. Encore sous le choc de mon cauchemar j'étais dans l'incapacité de définir de quel côté de la frontière Biélo-Polonaise je me trouvais actuellement. Ses arbres immenses formait une mer verte sous mes pieds. Je ne me lassais pas de ce décors. Cet endroit avait été protéger pendant toute ses années de l'influence humaine et c'était définitivement le meilleur endroit si vous aviez de lourds secrets à cacher.

J'atterrissais dans une petite clairière, m'équipant de plusieurs armes de combat, je sortais du jet et m'enfonçais au milieu des marécages.
Après 30 minutes de marche, j'arrivais à une petite maisonnette. J'armais mon fusil d'assaut et collait la cross à mon épaule. Il vallait mieux prévenir que guérir. Même si je doutais que Zemo soit encore dans les parages, c'était sa vie contre la mienne. Nous en avions conscience tous les deux. Je repensais aux images que j'avais vu en m'assoupissant durant le trajet. Un frisson me traversa le dos. J'expirais pour me ressaisir et poussait la porte d'entrée. Personne. Je visitais chaque pièce, silence absolu.