L'Enfant Miracle

XXV - Le Chevalier Errant

Ouais je sais c'est relou hop ça poste un chapitre hop ça disparaît une année entière et puis ça revient comme une fleur pour en plus update un chapitre pas terrible, mais en vrai c'est juste pour amorcer la suite de l'histoire et je vous promets qu'il y a des dingueries in coming  ̶(̶l̶'̶a̶n̶n̶é̶e̶ ̶p̶r̶o̶c̶h̶a̶i̶n̶e̶ ̶d̶u̶ ̶c̶o̶u̶p̶)̶  mais ma vie est pas facile ok ????? Biz <3

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L'été approchait à grands pas, et pourtant l'ambiance au château se faisait de plus en plus sombre. Le peuple et les chevaliers étaient préoccupés par l'arrivée des Ostrogoths sur l'île, Léodagan par la nécessité d'implanter des tourelles sur chaque parcelle du territoire breton, Lenalee par Levid - sur lequel elle avait donné toutes les informations dont elle se remémorait - et Arthur par sa vie amoureuse.

Il était de notoriété publique que le Roi et la Reine étaient loin de former le couple parfait, et leurs disputes quotidiennes résonnaient parfois dans les étroits couloirs du château. Il valait mieux dans ce cas passer son chemin et faire un détour pour ne pas se retrouver au milieu des cris et risquer de se faire rabrouer à son tour, que ce soit par Guenièvre ou par Arthur - mais le plus souvent par ce dernier. Selon Lenalee, les deux dirigeants possédaient un caractère similaire, il était donc étonnant qu'ils s'entendent aussi mal.

C'est pourquoi le Roi recherchait régulièrement la compagnie d'autres femmes, telles que des maîtresses officielles, ou parfois de jolies jeunes filles de paysan.

Mais la femme d'un autre chevalier ? C'était une première. Une nouveauté, mais surtout, une faute suprême.

Selon les coutumes bretonnes, il était strictement interdit de courtiser la femme d'un chevalier, que l'on soit roi ou péquenaud. Mais lorsque la sorcière surprit Mevanwi au cou de son roi un soir aux cuisines, alors qu'elle était venue se resservir en liqueur de cerise, elle ne fut pas si étonnée que cela.

Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la manière dont Arthur dévorait des yeux avec envie et jalousie la belle blonde quand elle se promenait au bras de son mari, Karadoc. Mais depuis quelque temps, il adressait également quelques regards coupables au chevalier de la Table Ronde, et il se montrait curieusement bien plus patient avec lui qu'à l'accoutumée.  Karadoc n'avait noté aucune différence, et pourtant il n'était pas aveugle.

Il était juste stupide.

Malgré l'interdit de cette relation entre un homme et une femme tous deux mariés, Lenalee n'avait rien dit. Ils s'aimaient ? Grand bien leur fasse. Elle avait d'autres soucis en tête pour se mêler des affaires de cœur des autres.

Son souci, à présent, prenait la forme de son ami Bohort, qui se tenait debout face à elle, épée à la main - ou plutôt, entre ses mains grotesquement crispées sur la garde.

- Allez-y, frappez, de toute façon il ne peut rien lui arriver, puisqu'il va parer ! ordonna Arthur d'une voix agacée.

Le Roi, qui était à l'initiative de cette séance d'entraînement de ses deux plus mauvais élèves dans la cour du château, portait lui aussi les armes, et il paraissait sur le point de s'en servir tant il était sur les nerfs.

Lenalee obéit, et asséna un lent coup d'épée en direction de Bohort, qui le para maladroitement.

- Mettez-y un peu du vôtre au lieu d'attaquer comme une limace, sinon ça va mal se mettre !

Arthur s'était mis à piétiner sur place, agitant la terre sèche à ses pieds. On aurait dit un cheval piaffant d'impatience devant une botte de foin.

La sorcière se retint de lever les yeux au ciel et, alors qu'elle amorçait une nouvelle offensive, suspendit son geste en attendant une voix familière s'écrier :