Chapitre 21 :

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Le soleil commençait lentement à se lever à l'horizon, donnant au ciel une douce couleur orangé. Les bateaux étaient sorties depuis une bonne heure du couloir de pierre et la flotte naviguait en direction de Beurk.
Sur le bateau amiral, qui accueillait les blessés et les chefs des Peuples des Dragons, se trouvaient Valka et Stoick, enfermés dans une cabine entrain de discuter.

— Val, s'il te plaît calme toi, tenta de rassurer Stoick en lui prenant les mains.

La femme du chef était en larme.

— Tu me demandes de me calmer, tu sais aussi bien que moi qu'on a perdue d'avance. Nos chances de gagniez sur Beurk sont infimes. On a perdue Sven, ils ont tués un tiers de nos soldats, ravagés une grande partie de notre flotte. Ils ont un Alpha !

— On a aussi un Alpha et des hommes et femmes forts et courageux, prêts à se battent jusqu'à la fin. Si on doit perdre ce sera sur le champ de bataille et dans l'honneur, dit avec force Stoick.

— Tout ça c'est de ma faute, pleura Valka. Si je n'étais pas devenue amie avec Jumper rien de tout cela ne serait arrivé. On aurait jamais été en guerre.

— Arrête ! Ce n'est pas de ta faute ! Ça sera jamais de ta faute. Tu nous as amené la paix, tu as offert à la nouvelle génération de Beurk, à notre fils, un monde prospère entre les vikings et les dragons. Ce n'est pas de ta faute mais celle des Guerriers de Sang. C'est eux qui nous ont déclaré la guerre. On n'a rien fait à part mettre fin à une lutte qui a duré trois siècles entre les dragons et nous.

— Stoick, si on perd... Qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce qu'on va devenir...

Elle était totalement bouleversée, rare étaient les fois où Stoick l'avait vu comme cela. Il la prit dans ses bras, il ne supportait pas de la voir malheureuse et lui murmurait que tout irait bien, qu'elle ne devait pas s'inquiéter.

Harold se tenait derrière la porte de la cabine. Il avait voulut voir ses parents seulement pour les informer qu'ils seraient en vu de Beurk d'ici une heure. Mais en entendant les pleures de sa mère il s'était résolu à ne pas rentrer. Il avait entendu toute leur conversation, il savait qu'il ne devrait pas écouter aux portes. C'était un vilain défaut qu'il avait depuis qu'il était tout petit.
Il regarda Krokmou qui se trouvait juste à côté de lui et ils s'éloignèrent de la cabine pour aller sur le pont.

En sortant il vit le levé du soleil. Un vent frais, agréable, fit voler les mèches rebelles de ses cheveux. Il s'accouda à la rembarre à bâbord. Krokmou l'imita en laissant reposer sa tête sur celle-ci. Le dragon noir lâcha un grognement plaintif, il était intelligent et avait bien comprit que ce que se disaient les parents de son ami était loin d'être des paroles réjouissantes.

— À ton avis. Comment ça va se passer ? interrogea Harold, bien qu'il savait que son ami ne pouvait pas réellement lui répondre.

Rien n'allait, Eret s'était enfuit, il avait perdu Valkyria et Torche avait disparut, Harold ne pouvait cesser de se demander où il pouvait être en ce moment ou s'il était encore en vie.

Krokmou en réponse à la question du jeune homme, émit un doux ronronnement et passa son imposante tête sous les bras de son dragonnier.
Harold le câlina, il lui avait fait une promesse, il ne permettrait pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.

— Toi et moi mon grand c'est jusqu'à la fin pas vrai, murmura Harold.

Krokmou acquiesça d'un petit ronronnement et redressa vivement sa tête et ses oreilles. Il fit reculer Harold avec son mouvement soudain et le jeune homme suivit son regard et vit Astrid arriver dans sa direction suivit de Tempête. Elle boitait et Krokmou se dirigea vers elle tout heureux de la voir elle et sa dragonne.
Astrid qui avait déjà du mal à tenir en équilibre écarquilla les yeux un peu surprise.

Les Guerriers de SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant