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● Rᴇ́sᴜᴍᴇ́ : Et si les bordures invisibles qui séparaient les mondes se fissuraient, que diriez-vous ? Probablement que c'est un nouveau scenario de film de fiction.
Pourtant, Lee Felix...
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●▬▬▬▬๑ ♚ Lorsque la tempête est passée ♚ ๑▬▬▬▬●
Petit à petit, le ciel avait enfilé son manteau de ténèbres, parsemant le paysage forestier d'une obscurité profonde offrant une ambiance différente. Plus oppressante. Terrifiante. Des ombres grandissaient de toute part et donnait la sensation d'être un prisonnier dévoré par le néant.
Le vent déjà froid semblait avoir encore perdu quelques degrés et Felix peinait à contrôler les frissons qui le secouaient depuis la tombée de la nuit.
Leur folle chevauché à travers les bois avait ralenti au fil des kilomètres qu'ils parcourraient dans ce paysage monotone. Les chevaux étaient épuisés. Mais les cavaliers, dans un état similaire, les encourageaient à continuer leur route. Ils étaient tous fatigués. Une éternité passé à galoper dans des chemins tortueux composés de racines, de boue et de feuille morte avait ôté toute énergie auprès des fuyards. Mais leur persévérance s'avérait nécessaire. Ainsi, ils étaient parvenu à semer leurs poursuivants.
Le calme était revenu. La mélodie de la forêt était seulement perturbé par l'avancé des chevaux, ainsi que les hululements des hiboux, accompagné par les hurlements lointain des loups. Après le premier cri d'un de ces prédateurs sauvages, Felix resserra malgré lui son étreinte autour de la taille du chef des armées en parcourant nerveusement le paysage d'un regard alerte, à la recherche de tout mouvement suspect.
Il était loin d'être rassuré. Le camping n'était pas son fort. Pas même dans son propre monde. Les nuits étoilés ? D'accord. Mais pas dans ces conditions avec si peu de préparations. Ni sans quatre murs en béton pour le protéger.
Leur longue excursion lui avait permit de faire le point sur leur situation. Et ça n'était pas jolie à voir.
Trois fuyards enfoncés dans les ténèbres d'une forêt sauvage sans même la lumière de la lune et des étoiles pour les guider. Faiblement armés – mais ce dernier point ne changeait pas grand-chose pour Felix qui restait incapable de tenir une épée – mal équipés et très probablement recherchés par l'empire. Le blond avait froid. Il avait peur. Son estomac lui faisait l'affront de gargouiller pour signaler son appétit. Comme si c'était le moment. Et il ne s'était jamais senti aussi perdu de toute sa vie...
Les choses ne se présentaient sous les meilleures auspices...
Et depuis qu'ils avaient quitté le château de Helldegard, un silence de mort planait entre les trois fugitifs. Changbin ouvrait la marche et n'avait pas prononcé un seul mot depuis qu'il s'était enfin assuré qu'ils ne courraient plus de danger immédiat. Jeongin était un peu en retrait et chevauchait silencieusement sa jument. Le petit noiraud semblait perdu dans ses pensées et son visage affichait le tourment et l'affliction. Felix n'avait pas osé parler.
La honte l'accablait. Tout ça était arrivé par sa faute. Et il avait peur d'ouvrir la bouche et contrarier ses compagnons de routes infortunés. Jeongin ne méritait pas un tel sort. Felix avait envie de s'excuser. Même si le jeune serviteur avait planifié le plan, stipulant qu'il était conscient de ses actes, il n'en restait pas moins un gamin victime d'un sort injuste qu'il ne méritait pas.
