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▪ DEEP END by RUELLE ▪

❝ La nuit est sombre mais la journée est sans fin ❞•—•

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La nuit est sombre mais la journée est sans fin
•—•

AUDACE

Une goutte d'eau s'écrase sur ma joue, puis une deuxième, et peut-être une troisième.

Je ne sais pas réellement car il me faut bien une dizaine de minutes pour réussir à ouvrir les yeux. Le clapotis de la pluie se fait entendre et me calme bizarrement.

Je n'ai qu'un vague souvenir de ce qu'il s'est passé. J'ai vu Nathan s'enfonçait une aiguille dans le bras puis m'avouer des choses horribles qui j'espère il ne pensait pas vraiment.

Et j'ai fini par rentrer au campement, le cœur plus écorché qu'avant mon départ. Enfin, il me semble.

Ma peau se met alors frissonner, j'ai si froid. La pluie est glaciale. C'est quand j'essaye de tirer ma couverture que je me rends compte de deux choses. Mes mains sont solidement ancrées de part et d'autre de mon corps, et je suis en sous-vêtements.

Ce dernier détail me fait ouvrir les yeux. Mes iris n'ont pas besoin de longtemps pour s'accoutumer à la luminosité très faible.

La pièce dans laquelle je me trouve, redouble mes frissons. C'est une cave, délabrée, froide et humide. Impersonnelle.

Je me trouve attachée à une chaise longue faite en métal froid. Mes poignets sont fermement enroulés par une corde, comme mes chevilles. On m'a retiré ma watchphone.

Il n'y a pas grand chose d'autre dans la salle, une petit fenêtre est en face de moi. C'est de là que vient le bruit de la pluie. Elle est entre-ouverte, rafraîchissant un peu plus l'air.

Je suis glacée.

Je ne porte plus que les sous-vêtements que j'avais lors de mon départ du camp. Ils sont eux-mêmes mouillés, refroidissant qu'un peu plus mon épiderme.

Je continue d'inspecter le lieu dans un silence de mort, je n'ai pas vu mon agresseur, mais j'imagine qu'il finira par se montrer.

Hoffman a-t-il enfin eu fini de jouer avec moi ?

Une goutte s'écrase de nouveau sur ma joue et je lève les yeux, afin de chercher d'où elle provient. Le plafond n'est pas dans un très bon état, me laissant penser que nous ne sommes pas dans une des grandes villas modernes de Venturia. Non, c'est plutôt une cabane de fortune.

Tout d'un coup, des pas se font entendre. La personne au dessus de moi, se déplace dans la maison, créant des grincements.

Je les entends se rapprocher de ma droite, là où la porte se trouve, suivi d'un escalier de seulement six marches.

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