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▪ NEVER GOODBYE by MAX RICHTER▪

❝ Et quand il a fermé les yeux, j'ai compris

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Et quand il a fermé les yeux, j'ai compris. La tempête allait faire des ravages.
— Nathan Atkins
•—•

NATHAN

Mes yeux sont rivés sur la vitre du côté passager, perdus sur le paysage et l'éveil du soleil sur Venturia.

Le sang recouvrant mon visage commence à réellement me démanger et je frotte inlassablement mes doigts posés sur mes cuisses. L'altercation avec Karissa est entièrement responsable de mon état d'esprit actuel.

Je suis préoccupé par ce qu'il s'est passé. Une brigade de soldat nous encerclant, ils étaient presque trop faciles à tuer pour nous deux. Puis la présence et les mots de cette blonde. Qu'Hoffman ait des doutes sur moi, je peux comprendre, mais qu'il envoie des hommes se sacrifier comme ça, c'est louche. Il doit avoir une raison valable. De plus, connaissant Karissa, elle n'intervient jamais là où il n'y a rien gagné. Cherche-t-elle les bonnes grâces du président ? Ou y'a-t-il plus derrière toute cette histoire ?

Peut-être un but beaucoup plus grand.

La voiture s'arrête devant ma villa, attendant que les portes du garage s'ouvrent automatiquement. Mike fixe un point invisible droit devant lui, il n'a pas dit un mot du trajet. Moi non plus, en réalité.

Je pense qu'il m'en veut. J'en suis presque certain. Aucun de nous n'est blessé ou ne souffre d'une quelconque égratignure, ce qui renfonce un peu plus ma théorie du sacrifice mais je sens quand même son mécontentement.

C'est à cet instant que je tilte.

Ils n'ont jamais cherché à nous faire du mal ou nous tuer. Le premier homme a sauté sur Mike, et tout le reste s'est enchaîné assez vite. Néanmoins à aucun moment, ils n'ont sorti d'armes, leurs frappes étaient prévisibles et faciles à intercepter. Ils n'ont pas fait preuve de beaucoup de technique pour des personnes surentrainées et il ne nous a pas fallu longtemps pour contre-attaquer et les assassiner un à un.

C'est bien ça le problème, je suis conscient de notre potentiel à Mike et moi. Je suis conscient que notre formation a été plus dure, prise en charge par les meilleurs mais ça ne fait toujours pas de nous des machines. Même avec tous les entraînements du monde, jamais nous n'aurions pu nous en sortir avec aucunes blessures.

Hoffman ne cherchait pas à vérifier si j'étais capable de me défendre. Il voulait juste s'assurer que mon premier instinct était encore de tuer sans réfléchir, de faire couler le sang sans raison. Il voulait s'assurer que c'était toujours un réflexe.

Et comme un idiot, je suis tombé dans son piège, lui prouvant que quoi qu'il fasse je suis et serais toujours à sa botte. Que dès qu'il sifflera, je courrai vers lui, la queue entre les jambes. Je suis son pantin. Il sera fier d'apprendre par cette pétasse que sa torture et son lavage de cerveau fonctionnent toujours avec brio sur moi, même des années après.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant