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▪ SOOTHSAYER by ZACK HEMSEY (instrumental) ▪

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Souris, la caméra tourne. — Mike Smith
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AUDACE

Assise sur une chaise dur et inconfortable, j'attends depuis une heure que quelqu'un vienne me chercher. L'interminable silence autour de moi me remémore mon arrivée à Hoffenwald, il y a tout juste trois mois. La sombre et humide pièce où je me suis réveillée aux côtés de dizaine autres filles.

C'est assez bizarre de repenser à ça. Je ne m'attendais pas à tomber dans ce monde de dingue, je ne sais pas vraiment en réalité à quoi je m'attendais. Ce qui était sûr, c'est que rien de bon pouvait en découler.

Mon pied frappe le sol sans intermittence dans le seul but de briser cette atmosphère angoissante. J'ai quitté la villa avec Nathan, Lizzie et Mike mais dès notre arrivée, nous avons été séparés en différents groupes. Puis, on m'a placé dans une petite pièce composée que d'une seule chaise.

Les murs, le sol et le plafond sont d'un blanc opaque qui me rappelle étrangement l'endroit où l'homme blond m'avait trimballé. Je suis presque sûre à 100% que je m'y trouve actuellement. Après tout, il doit faire partie du Complex.

Je m'obstine à retirer la petite peau morte au coin de mon pouce pour me déstresser, mais rien à faire, je me fais plus mal qu'autre chose.

Au bout de ce qui semble une éternité, la porte s'ouvre sur un homme grand et blond. Je le reconnais instantanément : c'est bien lui qui m'a pris en charge.

— Bonjour Audace.

Je hausse les sourcils, surprise il faut l'avouer. Il rentre dans la pièce et s'approche de moi après que je me sois levée.

— Tu ne me reconnais sûrement pas, avoue-t-il en souriant.

— Si, je ne connais juste pas votre nom.

Je n'ai aucun souci à me rappeler des gens, et encore moins quand je connais leur nom. Ma mémoire est plutôt infaillible.

Il rit doucement :

— Tutoies-moi, je ne suis en aucun cas ton supérieur aujourd'hui. Ah, et Ryan, dit-il en m'attrapant le bras.

Je le laisse faire et il me trimballe à nouveau dans les couloirs éclatants.

— Ils devraient opter pour des couleurs moins aveuglantes, je déclare pour me détendre.

Ryan se met à rigoler une nouvelle fois :

— Tu t'y habitues au bout d'un moment.

— Tu travailles ici ?, je demande bien trop curieuse.

J'essaye d'éviter au possible le retour du silence qui commence à m'effrayer.

— Je fais pas mal de trucs honnêtement, mais pour le moment, je dois me charger de toi.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant