» 4.2 - celebration

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▪ CROSSFIRE by STEPHEN ▪

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Instaurer la peur. — Hoffman
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NATHAN

Mes pieds sont solidement encrés dans le sol, soutenant mon corps tendu, attisé par une rage qui risque de faire couler plus que du sang.

Ma coupe de champagne manque d'exploser entre mes doigts tant je la serre fort.

Mon costard parfait me coupe le souffle, ou c'est peut-être le discours qu'Hoffman vient de faire.

Mes nerfs vont vriller. Mes poings vont tuer.

Les invités autour de moi se régalent de la situation, tous riches jusqu'à l'os, confortables dans leur situation incroyable et leur poste haut placé.

Et il y a moi, au milieu, qui fait tâche parmi ce peuple. Et pourtant, je suis comme eux.

Riche à mourir, dans une situation impeccable et avec un poste prometteur.

Néanmoins, je me considère différent d'eux.

La mâchoire contractée, je fais office de décoration, de poupée, d'objet rare qu'on collectionne.

— J'ai entendu dire que le Président allait dépenser plus de dix milles offans pour reconstruire un centre d'entraînement à Venturia, annonce une partisante plutôt âgée qui se trouve dans mon cercle d'invités.

— Et en moins de trois semaines paraît-il.

L'homme qui a renchéri, se tourne vers moi comme pour avoir ma confirmation. J'acquiesce simplement, l'esprit ailleurs.

Tout ce qui intéresse ces gens est la reconstruction du Complex. Ils n'ont aucun intérêt pour les trente-deux personnes qui ont perdu la vie dans sa démolition.

Leur discussion me donne la migraine.

— Veuillez m'excuser un moment, je dis poliment en quittant le groupe.

Je sors de la salle de réception, une des quatre qu'Hoffman possède, et me dirige à travers les couloirs aux plafonds hauts vers les toilettes.

Lorsque je passe la porte de ces derniers, l'ornement doré qui décore le mur me suit à la trace, sans parler du miroir éclairé qui m'éblouie la rétine.

Je manque de renverser mon verre quand je le dépose violemment sur le rebord en marbre blanc. Je m'agrippe alors à celui-ci en dévisageant la personne dans le miroir.

Je n'arrive pas canaliser mes émotions aujourd'hui. Ou peut-être est-ce à cause de l'appel de Mike, suivi du discours du président.

Rien à qu'à cette pensée, je récupère ma coupe est la fracasse contre mon reflet.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant