« 1.4 - experimentations

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▪ W.D.Y.W.F.M by THE NEIGHBOURHOOD (slowed&reverb) ▪

M by THE NEIGHBOURHOOD (slowed&reverb) ▪

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— Je ne peux pas te pardonner.
— Je ne peux pas me pardonner moi-même. ❞

•—•

La lumière oscille dans tous les sens et je ne sais pas si ce sont mes yeux les fautifs ou l'électricité qui me joue des tours.

Le regret me fend le cœur comme une lourde pierre, je déteste l'environnement qui m'entoure, les gens qui m'entourent.

J'entends la petite fuite d'eau s'écoulait du plafond. Elle est là depuis mon arrivée. Je ne sais même pas à quand cette dernière remonte.

La porte s'ouvre mais je n'arrive pas à faire la mise au point de mon regard.

C'est sûrement les médicaments ça.

Les deux hommes m'attrapent sous les aisselles et me traîne dans le couloir blanc et éclatant. Je me laisse faire comme un animal bien docile.

Quand j'aperçois la grande porte grise, je suis pris d'un soulagement. Ça me fait même presque sourire. Elle m'a manqué depuis hier. Ou c'était avant-hier ?

La notion du temps me paraît si abstraite ces temps-ci. Depuis qu'ils sont venus me chercher.

Les gardes m'installent sur la table de consultation et je n'émets aucune résistance.

Résistance ? Ce mot me dit quelque chose.

— Le sujet est attaché, résonne la voix de l'homme en noir.

— Parfait, s'exclame un autre en enfilant ses gants blancs qui claquent au touché de sa peau.

Le garde hoche de la tête et se retire, fermant l'entrée par la même occasion.

Mes mains sont coincées dans des harnais en cuir mais mes doigts sont détendus contre le siège blanc froid.

Je me sens presque apaisé, je n'ai pas peur, je ne suis pas triste, ni en colère.

Moi qui a eu tendance à ne jurer que par cette rage, je m'en sens libérée. C'est comme ça depuis le moment où je m'y suis fait.

Ils ne viendront pas. Ils ne viendront pas me chercher.

Et ce n'est pas grave. J'ai fait mon temps.

Je savais que jouer sur deux terrains pouvaient m'être fatale, c'est pourquoi je me suis fait une raison.

J'ai trahi Hoffman parce que c'était la meilleure chose à faire, parce que je n'aurais pas pu vivre et encore moins mourir en paix.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant