» 2.4 - test

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▪ SUCKER FOR PAIN by LIL WAYNE▪

❝ J'ai un trou à la place du cœur, un vide qui attend désespérément d'être comblé

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J'ai un trou à la place du cœur, un vide qui attend désespérément d'être comblé.
— Karissa McKensie
•—•

MIKE

Je prends une dernière bouffée de nicotine avant de jeter ma cigarette dans l'herbe.

J'entends d'ici là, la voix de Nathan qui râle pour que je la ramasse et la foute dans une poubelle. Alors, j'exécute le geste sans m'en rendre compte.

Ma bouteille la main, je descends les escaliers en m'appliquant pour ne pas me casser la gueule. Dernièrement, je bois comme un trou et finis toujours comme un clodo alcoolique.

Une fois arrivée au milieu des marches, je suis étonné de découvrir que la lumière de la salle est déjà allumée. Il est pourtant bientôt deux heures du mat.

Qui vient s'entraîner aussi tard ? Ou plutôt aussi tôt ?

Ben moi, par exemple.

J'ignore mes propres pensées bancales pour me concentrer sur la silhouette qui s'active contre les sacs.

Mes pieds parcourent encore quelques marches pour avoir un bon angle et je me mets à l'observer.

Elle frappe fort sur le sac, elle enchaîne les exercices et la transpiration qui recouvre son corps montre bien qu'elle est là depuis un bon moment.

Sans m'en rendre vraiment compte, mes yeux restent fixer sur elle. C'est comme une drôle sensation à l'intérieur de moi. Comme un goût d'interdit. Ou d'inédit.

Je profite qu'elle ne puisse pas me voir pour la détailler plus en profondeur. Je suis du genre punctilious, ce qui signifie que je porte énormément d'importance aux détails. C'est pour ça, que j'aime autant le ciel : il y a tellement de détails.

Audace envoie son poing puis son coude dans le punching-ball et je remarque la démarcation de sa scarification.

On en a tous une, c'est comme une marque de fabrique. Un rappel qu'on a échoué quelque part, qu'à un moment donné, on a choisi d'être faible plutôt que d'affronter la réalité.

Sa brassière remonte légèrement, découvrant un peu plus ses côtes et son ventre plat. Je suis comme hypnotisé par ses mouvements sensuels.

Elle essuie vigoureusement son front transpirant du dos de sa main puis se remet à trottiner sur place, les poings en défensive.

Une nouvelle frappe atteint le sac qui vacille sous son souffle saccadé.

La brune secoue vivement ses phalanges, rougies par l'effort puis finit par stabiliser l'objet.

Elle attrape sa jambe et la ramène jusqu'à sa poitrine pour s'étirer et mes yeux continuent de l'analyser. Ils passent sur son corps, harmonieux et beaucoup plus musclé qu'à son arrivée, en faisant plusieurs aller-retours.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant