» 3.4 - soldier

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▪ TESSA by STEVE JABLONSKY (extended version) ▪

❝ Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises personnes

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Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises personnes. Seulement des survivants.
— Nathan Atkins

•—•

AUDACE

— Tout ce que vous voudrez, Président, je capitule en renfonçant mes ongles dans ma chair.

Il se réinstalle proprement en souriant aimablement. Il a toujours ce regard mauvais et calculateur. Des yeux de serpents dans un corps de lion. Hoffman est malin et sait que son pouvoir impose la soumission. Personne n'oserait lui refuser quelque chose ou le contrarier.

— Je vais faire de vous un parfait petit soldat, Mademoiselle Ravenwood.

Je serre la mâchoire, j'aimerai pouvoir lui dire le fond de ma pensée, lui expliquer que je n'appartiens pas à ce monde et que je veux juste me barrer. Que d'une manière ou d'une autre je sais qu'il est lié à la mort de mon frère et qu'il semble faire une obsession sur ma famille d'après les gènes de mon lâche géniteur, mais je ne peux rien faire. Je ne sais pas vraiment ce qui me retient, peut-être la voix à l'intérieur de moi qui est terrifiée par la cruauté dont cet homme pourrait faire preuve.

Il presse de son doigt pâle sur un bouton incrusté dans le bois de chêne et le soldat de tout à l'heure rentre immédiatement dans la pièce. Je reste silencieuse, perdue dans mes pensées. Il veut que je tue vingt personnes. Il veut que je prenne vingt vies. Il veut que j'arrache vingt fils et filles à quelqu'un. Et je n'ai pas vraiment le choix d'après son regard dur et sérieux.

L'homme en uniforme m'attrape l'épaule et je le laisse contrôler mes mouvements.

— Puisse le sang vous guider, conclue le président tandis que la porte se referme sur son rire sinistre.

J'inspire. J'expire. Je répète.

Je garde mes émotions dans leur boite. Rien ne peut se lire sur mon visage, seul un calme olympiade alors que ma tête bourdonne. Car l'intérieur de moi, ça crie.

Je crie. Je hurle la haine, l'appréhension et la terreur qui battent dans mes veines.

Le chef m'escorte avec sa brigade. Mes yeux se posent sur le symbole sur leur épaule : un lion qui cabre en rugissant.

Cela ressemble tellement à Hoffman que ça en est troublant.

Je détourne les yeux lorsque que nous arrivons jusqu'au-devant de la scène, là où les dix duos sont placés en ligne, les yeux bandés et un garde derrière chacun d'eux. Mes pas sont aussi lourds que les conséquences de mes actes à venir.

J'entends distinctement les murmures autour de moi. Je sens indéniablement les regards critiques sur moi.

Ils ont peur de moi, peur de ce que je m'apprête à faire. Et j'ai également peur de moi, peur de ce que je m'apprête à faire.

PrisonersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant