19.

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Nous errons dans les rues Parisiennes, les cheveux au vent. Tous les bâtiments sont fait de pierres jaunes et parfois le sol est pavé ce qui me complique la tâche avec mon fauteuil mais Magnus s'en fiche, il me pousse à travers la ville tandis que je prends des photos pour les envoyer à mes proches.

-On peut aller au pied de la Tour Eiffel ? J'ai trop envie de prendre une photo juste devant ! Demandé-je à Magnus.
-En route alors ! Je mets juste mon gps parce que je ne sais pas où aller.

Je lui souris de toutes mes dents en regardant ce paysage si différent de celui de New-York. Il y a moins de buildings, tout est plus uniforme. C'est magnifique et je suis tellement heureux d'être ici mais surtout que Magnus soit avec moi.

-On peut s'arrêter prendre un goûter ? Demandé-je, en passant devant une boulangerie dont les produits diffusent leurs odeurs dans toute la rue.
-Pourquoi pas. Je ne savais pas que tu avais encore cinq ans et demi.
Dit-il en riant.
-Il n'y a pas d'âge pour le goûter et en plus j'ai faim !

Il rigole de plus belle puis s'arrête devant la boulangerie. J'attends patiemment devant pour ne pas encombrer le passage. Mon téléphone se met à vibrer et j'aperçois la tête de Jace s'afficher.

-Jace ?
-Hey.. Alec.
-Tu vas bien ?
-Ouais et toi ?
-Oui, c'est magnifique ici !
-Oh... tu es déjà partit. Je croyais.. je pensais que tu ne partais que ce soir.
-Non. Pourquoi, il y a un problème ?
-Non non c'est juste que je n'ai pas pu te dire au revoir.
-Jace, je rentre dans quelques semaines. On se verra.
-Ouais.
-Je te le promets.
-Et si tu meurs là bas ? Je suis trop con, je n'aurai pas du m'énerver mais je ne peux pas te perdre Alec, c'est impossible.
-Je ne vais pas mourir ici. Tu pourras me revoir Jace.
-Je t'aime Alec. Plus que tout. Je ne sais pas comment je vais faire quand tu... quand je vais me retrouver seul, sans toi.
-N'y pense pas. Je te promets que je vais vivre encore un moment d'accord ? Je t'aime aussi Jace.
-Plus facile à dire qu'à faire.
-Je sais mais fais le pour moi. Si je sais que tu es mal je ne pourrai pas être tranquille et profiter à fond.
-Hm, d'accord. Je vais te laisser profiter alors.
-Je t'appellerai tous les jours. À demain, je t'aime. Embrasse tout le monde pour moi.
-Je le ferai. Je t'aime, passe le bonjour à Magnus.

Il raccroche et au même moment mon amoureux se plante devant moi, un sachet dans les mains.

-Ça va ? Tu as l'air bouleversé.
-Oui, juste Jace qui n'est pas bien parce qu'il ne m'a pas dit au revoir et qu'il a peur que je meurs ici.
-Je vois. Eh bien tu ne vas pas mourir et en plus tu vas te régaler.
Dit-il, en me tendant le sachet.
-J'espère que tu as pris des croissants !
-Oui mais j'avais envie de tout prendre. Tout a l'air si bon !
-On est là plusieurs jours, on pourra goûter d'autres pâtisseries.
-Bien sûr que oui !

Il me sourit puis se remets à me pousser à travers les rues pendant que l'on mange nos croissants. C'est vrai que c'est drôlement bon. Pourquoi on a pas ça nous ?

-Regarde ! Crié-je.
-Quoi ?
Demande Magnus en sursautant.
-C'est la Tour Eiffel !
-Ah oui, en effet. On va s'approcher un peu.

Nous avons pu prendre une photo tous les deux aux pieds de la Tour Eiffel. Magnus m'a même fait une pseudo demande en mariage avec une alliance fabriquée avec de l'herbe. Nous avons passé une journée parfaite, sans douleur, sans dispute mais pleine de joies et d'amour. Le soir, épuisés à cause de l'avion, du décalage horaire et d'avoir beaucoup marchés, enfin pour Magnus, nous avons commandé au Room Service puis nous nous sommes endormis rapidement.

Lorsque j'ouvre les yeux, un sentiment de panique m'envahie quand je remarque que le lit est vide. Je me redresse rapidement mais je ne vois rien. Ses chaussures ne sont plus là. Sa veste non plus. Il reste seulement nos valises. J'attrape mon téléphone de mes mains tremblantes pour essayer de l'appeler mais il ne décroche pas. Où était il ? Est-ce qu'il est parti ? Est-ce qu'il m'a abandonné comme mon père l'a fait ? Je sens mon ventre se retourner et l'angoisse m'imprégner. Je soulève les couvertures pour essayer de descendre du lit mais mon fauteuil est à l'autre bout de la pièce et le sol est à au moins un mètre à cause de la hauteur du lit. Je pose mon pied à terre puis je traverse la chambre à cloche pied. Je ne prends pas le temps de m'asseoir sur mon fauteuil lorsque je sens mon ventre se contracter. Je me rue, toujours sur un pied, vers la salle de bain. Je me laisse tomber devant les toilettes pour rejeter le contenu de mon estomac. Une main sur la cuvette et l'autre posée sur mon ventre tendu, je me contracte de tout mon être pour vomir pendant de longues minutes. Les larmes ruissèlent le long de mes joues à cause de la douleur provoquée par mes contractions mais aussi parce que je suis terrorisé à l'idée que Magnus soit parti.

-Alec ?

J'étais tellement mal que je n'ai pas entendu la porte de la chambre s'ouvrir et Magnus se planter derrière moi. Il est là. Il n'est pas parti. Il ne m'a pas abandonné. Je me sens aussitôt rassuré lorsque mon regard se pose sur lui.

-Est-ce que ça va ? Enfin.. tu as besoin de quelque chose ? Un médicament ? Demande-t-il, en s'accroupissant.
-Non c'est bon. Tu peux me laisser cinq minutes ?

Il hoche la tête en m'embrassant le front avant de quitter la salle de bain en fermant la porte derrière lui. Je me relève difficilement avant de tirer la chasse d'eau et de rabattre la cuvette des toilettes. Je me dirige ensuite vers le lavabo pour me rincer la bouche et me brosser les dents. Lorsque je reviens dans la chambre, il m'attend, assis sur le bord du lit, des pâtisseries éparpillées sur un plateau. Il se lève pour m'aider à le rejoindre et je m'assois sur le lit à mon tour en le regardant. D'un coup, des larmes se mettent à couler le long de mes joues.

-Hey, Alexander, qu'est-ce qu'il se passe ? Demande-t-il, en me prenant dans ses bras.
-J'ai cru que tu m'avais abandonné.

Il se recule pour planter ses beaux yeux noirs dans les miens.

-Alexander. Je t'ai dit que je resterai avec toi jusqu'au bout. Je ne vais pas partir.
-J'ai eu peur en voyant le lit vide, tes affaires manquantes...
-Je ne voulais pas te réveiller, tu dormais trop bien. J'aurai dû te laisser un message, excuse-moi.

Je hoche la tête mais il attrape mon menton pour poser ses lèvres chaudes sur les miennes. Il se colle un peu plus à moi pour amplifier notre baiser tout en passant ses mains dans mon dos. Il me fait basculer sur le lit et je me retrouve en dessous de lui. Nos bassins bougent en rythme et je sens mon cœur s'emballer. J'entrouvre la bouche pour laisser sa langue rejoindre la mienne. Un frisson parcourt mon échine lorsque je sens sa main descendre doucement le long de mon torse nu.

-Bordel Alec, tu es si beau. Jure-t-il, en déposant des baisers dans mon cou.

Je le sens lécher et suçoter la peau de mon cou et je perds pieds. Mon cœur bat la chamade et mon bas-ventre me brule. Il se redresse pour retirer son pull et je place mes mains sur son torse magnifiquement sculpté. Je l'observe un moment sans bouger et il me laisse faire. Il fait soudain chaud, trop chaud. Son regard parcourt mon corps dénudé avant de s'attarder sur ma virilité devenue à l'étroit dans mon caleçon. Son torse se soulève rapidement et je sens mes joues virer au rouge. Au bout de quelques minutes il descend du lit, retire le plateau avec les pâtisseries puis fait glisser son pantalon le long de ses jambes fines pour l'enlever. Nous nous retrouvons donc tous les deux, à moitié nu. Il se replace au-dessus de moi et plante son regard, devenu sombre de désir, dans le mien.

-Est-ce... Est-ce que tu en as envie ? Demande-t-il, légèrement essoufflé.

Je hoche la tête, incapable de parler. Il maintient mes mains au-dessus de ma tête pour déposer des baisers sur chaque parcelle de mon torse. Il fait bouger son bassin contre le mien et nos membres se percutent. Je sens les battements de mon cœur s'accélérer à chaque mouvement. Il descend ses lèvres à la couture de mon caleçon, puis sur mes cuisses et enfin sur ce qu'il reste de ma jambe. Il dépose de délicats baisers tout en regardant mes réactions pour ne rien rater et surtout pour savoir s'il peut continuer ou s'il doit arrêter. Lorsqu'il remonte jusqu'à mes lèvres j'ai l'impression que je vais exploser. J'attrape son bras de mes mains tremblantes pour le diriger jusqu'à mon caleçon. Il comprend rapidement ce que je lui demande et s'y atèle sans perdre de temps. Une vague de plaisir me submerge et je suffoque. Mon cœur bat à tout rompre. J'essaye de reprendre ma respiration mais je n'y arrive pas. Il ne s'arrête pas et lorsqu'il plante son regard amoureux dans le mien je me sens défaillir.

-Laisse toi aller bébé. Murmure-t-il.

Je l'écoute et je me laisse aller quelques secondes plus tard. J'essaye de reprendre mes esprits tandis qu'il se lève pour aller chercher de quoi me nettoyer. Ensuite, il s'allonge à côté de moi, un bras sous la tête, l'autre sur le ventre.

-Je t'aime. Lâche-t-il.
-Et je t'aime aussi.

Je me colle à lui, en remontant les couverturespuis je pose ma tête sur son torse, nos cœurs battant à l'unisson. 



Heeey !
Nouveau chapitre ! J'espère qu'il va vous plaire 😏

All the love.Xx
Océ🐾

Sick of youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant