RIVALITÉ

Chapitre 10: *Bon sérieusement...*

" Flashinfo : Un terroriste armé de couteaux a été repéré dans la ville d'mIse. Il semblerait qu'il soit à l'origine de nombreux homicides volontaires et d'attaques à armes blanches. D'après certains témoignages, l'homme se dissimulerait dans la foule, choisissant des victimes au hasard. Les seuls survivants seraient toujours hospitalisés et... "

Katsuki était assis, profitant de son petit-déjeuner. Il ne regardait pas la télévision, se contentant d'écouter les nouvelles d'une oreille distraite. Il entendait sa mère dans la cuisine cuire des œufs et s'horrifier de ce qui était annoncé à la télé. Son père, lui, était assis à côté lisant un journal les jambes croisées, une tasse de café noir à la main. Il était très chic, même au petit matin. Il donnait souvent l'impression d'avoir bu une dizaine de cafés noirs à son réveil. Katsuki devait tenir ça de lui, car sa mère était tout le contraire.
Elle entra dans la pièce en tenant maladroitement la poile contenant les œufs au plat. Elle s'approcha de son fils et le servit. Elle avait les cheveux en pétards et les yeux gonflés de fatigue. On aurait pu croire que la cause de son état était l'épuisement de la grossesse, mais Katsuki connaissait sa mère et son humeur matinale. Il observa un instant le ventre de sa mère, c'est vrai qu'il avait légèrement grossit.

Le repas continua dans le silence avec comme odeur ambiante le café moulu.  Katsuki jeta un œil vers l'horloge murale en bois située au-dessus des escaliers. Les cours allaient commencer à huit heure, lui laissant ainsi un peu plus d'une heure pour se rendre sur place. Il débarrassa sa vaisselle et monta dans sa chambre récupérer son sac.

Par chance, il ne croisa personne sur le chemin. Il avançait dans le métro sans prêter attention au brouhaha autour de lui, plongé dans sa musique, les écouteurs aux oreilles. Il arriva rapidement au grand portail de Yuei, continuant à avancer les mains dans les poches, d'un air nonchalant. Les élèves autour de lui l'évitaient comme la peste en lui jetant des regards discrets, n'osant pas lui faire face. Il détestait vraiment ces mauviettes. Ayant atteint son casier, il retira ses chaussures et les échangea avec celles qui y étaient rangées. C'est quand il referma la petite porte que le visage rond d'Ochaco apparut, le faisant quelque peu sursauter. Il se contenta de la fixer avec un regard mauvais, attendant qu'elle veuille parler. Elle lui souriait comme une idiote.

-" Bonjour Kacchan ! " S'exclama-t-elle la bouche en cœur.

Il ne répondit rien au premier abord, continuant à l'observer. Puis il prit la parole, d'un air détaché.
-" 'Lut. M'appelle plus jamais comme ça. "
Puis il lui tourna le dos sans faire de manière. Ochaco resta un moment sur place, le regardant partir. Vraiment un caractère de cochon pesta-t-elle.

- " Ochaco ? Qu'est-ce que tu fais plantée au milieu du couloir ? " Lui demanda une voix derrière elle. La brune se retourna pour voir qui était son interlocuteur. Elle sourit en voyant Shinso, se grattant l'arrière du crâne, les joues légèrement rosies. " Pardon, j'aurais dû commencer par dire bonjour..." Reprit-il.

-" Non, ne t'inquiète pas ! " Lui sourit-elle " Bonjour Shinso ! " Ochaco commença à marcher, l'invitant à l'accompagner jusqu'à la salle de classe. Le violet la suivi, souriant maladroitement.

-" Dit Shinso, j'ai vu que tu étais venu me voir à l'infirmerie, merci beaucoup pour le thé ! Il est délicieux... " 

La petite brune tordait ses doigts en rougissant. Le garçon la regarda du coin de l'œil, elle était vraiment mignonne. Il s'attendrit et lui répondit, cette fois avec un sourire plus détendu qu'il avait été inquiet pour elle. Ochaco l'aimait bien. C'était un garçon calme et attentionné. Même s'il pouvait être un peu maladroit, il lui faisait un peu penser à leur professeur principal.