Chapitre 8: *Bon anniversaire*

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Ochaco dormait paisiblement dans sa chambre d'internat. Son réveil avait déjà sonné deux fois sans qu'elle n'y réagisse. Elle avait laissé ses volets ouverts et les rayons du soleil se reflétaient dans son miroir pour venir l'éblouir. Un moineau se posa à sa fenêtre et donna quelques coups de bec sur la vitre. Elle grogna et se retourna, tirant sa couette au-dessus de ses oreilles.
Aujourd'hui était un jour de repos pour elle. Sa blessure au dos lui faisait toujours mal et en plus de ça elle avait attrapé un vilain rhume. Elle toussa et eut l'impression de s'arracher la gorge. La jeune femme se redressa difficilement et frotta ses yeux gonflé par le sommeille. Elle avait encore des bleus et des courbatures qui lui tiraillaient le corps à cause de ses péripéties durant la course.

Après s'être faite soigner, elle s'était réveillée le soir même dans l'infirmerie. L'opération s'était bien déroulée et elle avait à ses côtés Iida et Midoriya qui lui déclarèrent avec un ton un peu amer que l'équipe rouge, son équipe, avait gagné. Ochaco était heureuse, elle n'avait pas fait tout ces efforts en vain.

-" C'était tout de même vache de la part de Katchan d'avoir enclenché ma fusée ! À cause de lui j'ai été éliminé injustement... " Reprocha le vert en croisant les bras d'un ton boudeur.

-" Et s'était vache de ta part de nous balancer dans un torrent déchainé. " Ironisa Ochaco, un sourire taquin en coin.
Les bras de Midoriya se décroisèrent. Gêné, il crispa son visage, laissant paraître un sourire forcé. Bien évidemment il s'en voulait de les avoir mis en danger ainsi...

-" Ce n'est pas pire que Todoroki et Minetta " Se moqua Iida afin de détendre l'atmosphère " Il paraît que Minetta avait insisté pour avoir la fusée de détresse. Bien évidemment il a trébuché et activé la fusée accidentellement... Ce qui les a éliminés sur le coup ". Ochaco pouffa de rire. " Pauvre Todoroki . " Compatie la jeune fille qui rigolait toujours en se tenant le ventre.

Ayant dépassé le couvre feu imposé par Aizawa, ses amis ne tardèrent pas à partir pour rejoindre leurs chambres. Ochaco se rallongea dans son lit d'infirmerie et tourna sa tête pour regarder la petite table à côté d'elle. Elle y aperçu un paquet déposé. Elle se redressa, le prit et l'ouvrit.

-" Du thé au pain d'épice. " Déclara-t-elle avec un léger sourire " Hitoshi... Il est venu. " Son cœur accéléra. Le violet avait dû s'inquiéter, il est si gentil. Elle ouvrit un des petits paquets et huma l'odeur épicée. Elle lui rappelait fidèlement cette soirée lorsqu'ils étaient assis tous les deux sur le canapé, sa présence avait un effet apaisant sur elle. L'infirmière du lycée arriva au même moment pour l'informer qu'elle pouvait passer la nuit dans sa chambre à condition qu'elle revienne le lendemain pour continuer son traitement.

Ochaco se leva et traversa sa chambre. Elle inspecta sa fenêtre afin de vérifier si l'oiseau était toujours là mais ne vit qu'une simple plume posée sur le rebord. Il était neuf heure du matin, tous ses camarades doivent se trouver en classe actuellement. Elle attrapa de quoi s'habiller et descendit dans les cuisines afin de prendre son petit déjeuner.
L'atmosphère était maussade et légère à la fois sans tout le raffuts qui anime habituellement cette pièce. Elle se sentait un peu seule dans cette grande cuisine vide. Elle fit bouillir de l'eau et patienta sur une chaise, rêveuse. Elle se demandait comment se portait son coéquipier. Bakugo, malgré le fait qu'il soit de nature solide, était lui aussi tombé dans ce torrent. Son esprit revoyait l'image du corps inerte de son partenaire allongé sur la roche froide et humide. Elle frissonna. Elle avait eu si peur à ce moment là. La brunette avait effectué les gestes de premiers secours. Massage cardiaque et... BOUCHE À BOUCHE !? Elle venait tout juste de réaliser.

-"L-l-l-lui et moi on s'est-" Ne parvenant pas à finir sa phrase, rouge de honte, elle sursauta en entendant le clic de la bouilloire signifiant que l'eau était chaude. Elle se leva et versa l'eau bouillante dans sa tasse l'air pensive. D'ailleurs, il n'y avait pas eu que ce bouche à bouche... Elle se revoyait le dévêtir... Elle rougit de plus belle.

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