RIVALITÉ

Chapitre 11: *Entraînement rigoureux*

Bakugo était penché au-dessus d'Ochaco plaquée contre son bureau. Il sentait affreusement bon. Il approchait dangereusement son visage du sien, ne détournant pas son regard d'elle. Elle était obnubilée par ses yeux rouges vifs. Son cœur battait de plus en plus vite au fur et à mesure qu'il approchait ses lèvres d'elle.

Brusquement, un violent coup de tonnerre surgit dans un flash lumineux, provoquant une panne d'électricité générale. Sous la surprise, Bakugo s'était séparé d'elle in extremis. Seules les respirations irrégulières des deux camarades étaient perceptibles dans la pièce silencieuse. L'obscurité était reine, les empêchant de discerner l'expression l'un de l'autre. 

Qu'est-ce qui venait de se passer ? Il a voulu faire quoi là ? Ochaco sentait son cœur tambouriner dans sa cage thoracique. Toujours appuyée sur le bureau, elle attendait que quelque chose se produise.

La lumière ne tarda pas à revenir. Aucun des deux n'osa regarder l'autre. Ochaco maintint son regard sur le bureau du garçon où était posé un papier. Elle discernait écrit l'emploie du temps personnalisé de l'entraînement du blond. Bon, au moins elle savait maintenant qu'il allait courir tous les matins et soirs pendant deux heures. Comme elle s'en doutait, son planning était très chargé.

Bakugo brisa le silence, prenant la parole d'un voix moins forte que d'habitude.
-" Tu devrais te casser d'ici. "

-" Mais... Et l'entraînement? " Essaya Ochaco.

-" Ta gueule et barres-toi. " La coupa-t-il, sans la regarder.

Il semblait énervé, mais pas comme il l'est habituellement. Il lui tourna le dos, faisant mine d'être occupé à plier des vêtements sur son lit. Ochaco serra les poings. Énerve-toi, gueule moi dessus, fais quelque chose... Le supplia-t-elle intérieurement. C'est étrange à dire... Mais Bakugo n'est pas Bakugo s'il ne s'énerve pas. Quelque chose ne va pas. Ce n'est pas normal, ce silence la mettait si mal à l'aise. Mais rien ne se produisit, il continuait à plier faussement son linge sans lui prêter attention.

-" Très bien. " Reprit-elle "Je me souviendrai que tu n'as pas été là quand j'avais besoin de toi. "

Cette phrase marqua un lourd silence. Mais qu'est-ce qu'elle raconte ? Ce qu'elle disait n'avait aucun sens... Bakugo n'avait aucun conte à lui rendre et elle en avait conscience. Alors pourquoi était-elle autant atteinte par ses refus ? Ochaco fit demi-tour et ouvrit la porte de la chambre. Katsuki l'interpella juste avant qu'elle ne sorte.

-" Oïe. " Ochaco s'arrêta pour le regarder " On est pas potes. Alors va chialer dans les jupes de Dekouille ou Gueule de zombi et fous moi la paix. "

La brunette serra la mâchoire et crispa sa main sur la poignée de porte. Voilà, forcément ça allait finir comme ça. Elle s'en voulait de se montrer ainsi face à lui. Elle s'en voulait de réagir ainsi avec lui, mais elle n'arrivait pas à se contrôler. Retenant des larmes, elle partit à toute vitesse en claquant la porte derrière elle.

Katsuki balança violemment son vêtement par terre. C'était quoi ça sérieux ? Pour qui elle se prenait ? Le blond s'assit un instant sur son lit, se massant les tempes. À quoi il jouait ? Il se serait passé quoi s'il n'y avait pas eu cette putain de coupure de courant ? Il revoyait le visage de la brunette qui reflétait tout le désir qu'elle ressentait pour lui à ce moment là. Pourtant il l'avait simplement prise dans ses bras sans réfléchir, un peu accidentellement... Puis son visage larmoyant vint le hanter. Il était énervé, mais après quoi ? Après qui ? Il avait envie de casser quelque chose. Ce n'était pas une colère habituelle... Cette rage avait quelque chose de différent.

Il se leva, attrapa la pile de vêtements pliés et les balança violemment au sol. Ça ne suffisait pas, il avait encore toute cette haine en lui qu'il avait besoin d'extérioriser. Il jura en hurlant et jeta également son portable contre le parquet de bois.