《 Allié : personne qui accorde son soutien et son appui à une autre 》.
16 Mars ‐ 9h.
– Je suis désolée mais monsieur GRANT ne reçoit personne sans rendez-vous.
– Je sais, vous me l’avez déjà dit, et je vous répète que si vous lui dites que je suis là, il me recevra !Elle me dévisage avec lassitude puis saisit le combiné.
– Monsieur GRANT, une certaine mademoiselle... elle me lance un regard intérrogateur auquel je réponds en murmurant mon nom ; PEARS voudrait vous rencontrer, je lui ai pourtant dit... oui c’est bien ça, très bien monsieur.
Elle raccroche non sans me lancer un regard méprisant.
Certaines personnes n’apprécient pas qu’on déroge à leur routine.
– Suivez-moi ; dit-elle en se levant.
Je la suis sans broncher. Je ne me sens pas à ma place dans ces locaux ; avec tous ces avocats en costard cravate dans ce décor blanc et gris... Le cabinet CARTER-MARSHALL occupe les niveaux 27 à 31 d’un gratte-ciel en plein milieu de Downtown, il paraît que c’est un cabinet de renom, mais je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. En mettant David de côté, je pourrais dire que je n’ai jamais vraiment côtoyé d’avocats...
Nous nous arrêtons devant un bureau et je sais que c’est celui d’Adam parce que son nom est inscrit sur la porte suivi d’un "associé senior" ; la magie du piston je présume... Sans plus tarder elle m’ouvre la porte et me fait signe d’entrer. Adam GRANT se tient face à une grande fenêtre, tournant le dos à la porte. Son bureau est grand et lumineux, je note au passage qu’il est mieux rangé que celui de Georges mais il ne se distingue en rien de ce que j’ai pu voir à l’extérieur. C’est le même gris sur tous les meubles, le même blanc cassé sur les murs, une bibliothèque dans un coin, quelques tableaux çà et là, une déco typiquement masculine.
– Tanoula PEARS, que me vaut le plaisir de votre visite ? Dit-il en se retournant. Je vous en prie asseyez-vous !
Je décline son offre d’un signe de tête, je n’ai pas l’intention de m’éterniser.
– Vous savez très bien pourquoi je suis là...
– À moins que vous n’ayez besoin d’un avocat, je ne vois pas ce qui aurait pu vous amener jusqu'ici...
– MILES est mort.
– Je suis au courant, comme vous le savez, c’était un ami de mon père...Il se fiche de moi...
– Vous savez qu’il était ma seule source...
– Vous ne demandez pas souvent de l’aide n’est-ce pas ? Détendez-vous, je vous sens bouillir d’ici !
– À votre place je ne serais pas aussi sereine, sa mort prouve peut-être que quelqu'un a voulu le faire taire, c’est peut-être vous après tout !
– Vous vous faites des films, Théodore était un bon vieux raciste, il ne vous aurait même pas permis de l’approcher...Sur ce point il dit sans doute la vérité ; j’en ai eu un petit aperçu avec madame MILES.
– Soyons parfaitement clairs, je ne vous fais pas confiance, et à la moindre phrase bizarre, au moindre geste déplacé, je vous injecte un anesthésiant.
– Je ne vous fais pas confiance non plus, alors nous serons tous les deux sur nos gardes !
– Bien.
– Juste une chose, avez-vous une seule fois envisagé la possibilité que mon père soit innocent, qu'il y ait une autre personne impliquée ?
– Non, c’est peut-être difficile à admettre, mais votre père est un meurtrier !Il fronce les sourcils puis secoue la tête. La vérité fait mal, mais elle est ce qu'elle est !
– Vous les médecins, quand vous êtes confrontés à un cas vous commencez très souvent par chercher la cause du mal. Vous voulez savoir pourquoi. Mais ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire ; ma stratégie est plutôt de savoir comment. Pour mettre en lumière les circonstances de la mort de MILES vous devriez commencer par chercher à savoir comment il a vécu, quels étaient ses rapports avec son entourage, comment les freins de sa voiture toute neuve ont-ils pu lâcher ; posez-vous les bonnes questions Tanoula...
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Ton plan n'est pas le mien
Ficción históricaA mon sens, le pardon est un acte que l'on pose essentiellement envers des personnes que l'on aime ou qui nous inspirent de la compassion. Accorder son pardon à n'importe qui est pour moi une bêtise ; une façon de dire : faites-moi souffrir, je ne v...