- Saitama, je viens voir Génos. Surtout pas toi.
- D'accord.
- Je sais. Je sais que c'est dur mais, tu n'es pas le centre du... Ah, tu t'en fiches en fait.
Il me regardait avec ses deux billes inexpressives.
Je jette l'éponge. Tant pis pour la nourriture. Je ne pourrais pas lui faire de chantage.
- Bon allez, salut. Dis à ton sous-fifre qu'il vienne chez moi vers vingt heure.
Il m'énerve ! Pourquoi agit-il comme ça ?
Il ne peut pas être aimable, au moins ?
Saitama est une horrible personne. Je le haïs presque autant que ce Moche Masqué.
Un jour, je l'aurai lui aussi. Et je lui ferais des choses impitoyables, comme lui lécher les aisselles ! Ou le crâne.
Ai-je un problème avec le fait de lécher des choses ? Non. Je suis rousse.
Je rentre chez moi. Et fais les fonds de placards.
Heureusement pour moi, il me reste des biscottes, du fromage blanc et une vieille bouteille de rosé. Cette dernière prend racine au fond de mon buffet depuis au moins trois ans, ou plus.
Je n'aime pas le rosé, c'est le seul alcool que je déteste. Ça sera parfait pour mes invités !
Pour mes toasts, il suffit simplement que je joue d'une apparence originale pour mes biscottes afin de tromper mes invités.
Cependant, j'ai un petit soucis, je suis une grosse merde en cuisine.
Mes amuse-bouches ressemblent plus à de la bile blanche, qu'à autre chose.
Avec mon doigt, j'essaye de faire flamber le tout pour donner une touche artistique à mon joyeux bazar mais, tout crame.
Je suis désemparée, je n'ai plus rien, à part mon horrible bouteille de rosé qui me donne envie de vomir.
Quelqu'un sonne. Putain ! J'espère vraiment pas qu'il s'agit de la violette ou de Conserve. Vraiment, je suis dans la mouise.
J'ouvre quand je vois un satané crâne brillant.
- Kazana, qu'est-ce que tu fous ? Ça pue le cramé sur tout le palier !
- Laisse-moi, le chauve.
Il me pousse pour entrer.
Non mais, pour qui se prend-t-il celui-là ?
Je le suis en tapant des pieds pour lui faire comprendre mon désaccord. Évidemment, bien fidèle à lui même, il ne comprend rien.
- Hé, le chauve, le pointai-je du doigt ! Sais-tu que t'introduire dans l'appartement de tes voisins sans leur consentement peut te mener à une amende ?
- Et toi, mettre en danger tout l'immeuble avec ta pyromanie, c'est quoi ?
Il disait tout cela avec tant de détachement... On aurait dit que rien ne pouvait l'atteindre.
Je baisse les bras et le laisse mener sa petite vie en inspectant scrupuleusement la mienne.
Il me fait penser aux petites vieilles, qui passent leur index sur les meubles de leurs petits enfants pour juger si c'est assez propre ou pas.
- Tu sais que t'es déjà venu, hein ! Tu t'en souviens ?
- C'est quoi que t'as brûlé ?
Je baisse la tête, honteuse, et lui montre le désastre.
Il lève un sourcil, sûrement pour essayer de comprendre comment j'ai pu en arriver là.
- T'es vraiment nulle en cuisine.
- Non, c'est vrai ?
Je le vois ouvrir mon frigo aussi dodu que moi. C'est à dire, vide.
Puis il sort ma seule, unique et ignoble bouteille : le Rosé !
- Repose ça, le chauve.
Il le prend et le regarde.
- Je t'ai dis : pas touche !
Il retire le bouchon de liège.
- Dégage tes sales pattes de cet ignoble poison ! Tu vas y laisser ta vie.
Il boit.
Je reste bouche bée. Quel courage !
- Tu gardes ça. Génos la boira, c'est bon pour lui. Il survivra. À Aurélie, donne lui de l'eau. Ton truc, ça reste dégueulasse !
Je ne connaissais pas de Aurelie mais passa outre. Il voulait sûrement dire Odile.
- Et pour la nourriture ?
- Et bien, si tu me permets de m'incruster, j'en ramènerai.
Je m'en doutais. Chaussée-aux-Moines est un petit malin, mais moi aussi je suis une petite maligne, enfin, surtout une petite coquine.
J'accepte donc avec une idée derrière la tête.
Il passe devant moi pour sortir mais je le retiens.
- Saitama ! Merci.
Il sourit avec des yeux brillants avant de tourner les talons pour rentrer chez lui.
Je fais rapidement le ménage en repensant au Chauve Capé, qui m'énerve. Même si, je ne veux pas que cela soit une obsession, notre relation en devient tout de même une.
Surtout que ça ne sert à rien ! Il ne m'aime pas ! Il me l'a clairement dit la dernière fois. Enfin, son sous-entendu était clair.
J'aimerai tellement dire à quelqu'un tout ce que je ressens dans ma tête, pour me vider. Mais, personne ne me vient directement à l'esprit.
Pri-Pri me tuerait avant de le hurler sur tout les toits et Odile le dirait à Pri-Pri avant de peut-être même le dire à Genos, qui le répéterait à son maître.
Il faut que je trouve quelqu'un qui n'est pas proche de Saitama et de ses amis.
Soudain, une personne me vint en tête :
Tatsumaki.
Elle blame totalement le chauve alors, je ne pense pas avoir de soucis à me faire.
Je lui raconterai ma vie plus tard.
Demain peut être ?
En attendant, je dois attendre mes invités. Sauf qu'il y a un problème : je m'ennuie fortement.
Tout à coup, j'ai une grande envie de me couper mes cheveux, très courts.
J'ai trop hâte, et cours vers ma salle de bain.
Je ne sais pas ce que ça va donner. Puis tant pis. Au pire des cas, je ressemblerai au Chauve. Ce qui n'est pas, une mauvaise chose en soit.
Les ciseaux me tendent la main et je coupe, boucle par boucle, mes beaux cheveux d'orange. La sensation de sentir ses cheveux tomber est incroyable ! C'est si apaisant...
Quelque part, je me trouve plus belle comme ça. Je suis encore plus, moi-même.
En plus, pour la pole-dance, je serai moins embêtée par ma grosse tignasse.
J'entends soudainement toquer à ma porte. Ils sont enfin là !
Salut, voici un petit chapitre de transition ! Enfin, pas si petit que ça 😉. J'espère qu'il vous plaira ❤️💙💚
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One Punch In Your Heart
FanfictionLorsque Kazana et Saitama se rencontrent, ils trouvent en l'autre ce que eux n'ont pas. La jeune femme est aussi impétueuse que lui peut être neutre mais, ne possède pas un tiers de la puissance du chauve, bien qu'en classe A. C'est ainsi, qu'aprè...