One Punch In Your Heart

Chapitre 5 : Drague

Je voulais boire du rhum en ce magnifique jour de pluie lorsque je vis que ma cave se retrouvait à sec de ce délectable breuvage.

Je fus désemparée face à cette terrible nouvelle ! Qu'allais-je faire sans ma délicate potion ?

Ma soif me donnait l'inspiration pour écrire des vers de passion pour cette merveilleuse boisson. Notez le jeu de mots des vers qui font penser aux nombreux verres que je vais m'aligner une fois mon stock ravitaillé.

Et oui ! Je voulais me bourrer la gueule pour fêter ce jour où je devais patrouiller avec un k-way et des crocs fourrés pour ne pas être mouillée et ne pas perdre mes pouvoirs !

Ce style m'allait tellement bien ! Que je me trouve belle !

Les passants devaient sûrement être d'accord avec moi, au vu de leurs nombreux regards flatteurs.

Je leur souriais en échange. Malheureusement, après cela, ils détournaient souvent le regard sans raison. Etais-je trop resplendissante pour ces gueux ?

Je ne pense pas avoir besoin de préciser que tout ce que je viens de dire est purement sarcastique.

Je rentre dans le super marché le plus proche de la zone fantôme et prend un chariot pour faire deux trois dérapages avant de me rendre dans le rayon alcool. À cet endroit, je prends la bouteille la plus remplie que je trouve. Car oui, le niveau de remplissage peut différer de quelques centimètres.

C'est moi l'ivrogne qui prend les fameuses bouteilles de quatre litres dans votre magasin.

Toute heureuse d'avoir trouvé mon cher et tendre flacon, je refais un dérapage avec mon fameux caddie.

Malheureusement, le pire arriva au moment de payer.

- Hep hep hep ! L'achat d'alcool est interdit aux mineurs, mademoiselle.

Mon sang bouillonnait. Pour qui se prenait-il, le caissier ?
Je restai cependant très calme en lui répondant très cordialement, alors que  je m'imaginais lui fendre le crâne.

- J'ai vingt-deux ans, monsieur.

À sa tête de con étonné, je voyais qu'il ne me croyait pas. Je cherchai à sortir ma carte d'identité mais, rien ! Je l'avais oubliée chez moi.

- J'ai oublié ma carte d' identité chez moi mais, vous voyez bien que je suis majeure ! Non ?

- Ce que je vois, reprit le fumier de vendeur, c'est une petite insolente de quinze...- !

- Laissez-là. Je la connais et elle a bien la vingtaine !

- Mais... Madame Tatsumaki, c'est le règlement !

La petite dame qui venait à mon secours commença à léviter et à froncer des yeux.

Tornado envoyait des frissons dans le dos de ses détracteurs et ce, pas forcément qu'avec sa magie. Elle faisait carrément flipper, avec son regard meurtrier !

- Il n'est pas noté dans votre règlement miteux que je n'ai pas le droit de détruire votre magasin ? Je pense que je vais le faire, du coup. Vous êtes minable.

Le caissier bondit de sa place pour se mettre à genoux devant la télékinésiste.

- Tout ce que vous voudrez, madame.

Je sortis donc, suivit de la Tornade Tragique, qui n'avait au passage, pas payé ses courses.

- Merci, sans toi, je n'aurais jamais pu me soûler ce soir !

- Je t'ordonne d'être mon amie, tu me dois bien ça et de toute façon, tu es trop minable pour refuser.

- Okay, répondis-je fièrement, paye moi mille dollars de l'heure et on discutera.