Attention, ce chapitre est rédigé sous le point de vue d'Odile.
Vous est-il déjà arriver de croire vivre pleinement, avant que tout se détruise soudainement ? À moi, oui.
Tout allait parfaitement bien, en plus d'avoir mon propre salon de tatouages, un petit copain et des amis formidables, j'enchainais les bonnes nouvelles.
Jusqu'ici, on pouvait littéralement m'appeler Mary-Sue.
Mais rapidement, la donne changea. Tout cela à cause d'une certaine rousse, qui a sûrement reflété l'agacement de tout le monde à mon égard.
Après le départ de Kazana, le groupe s'est disloqué.
Genos ne me donne plus de nouvelles, Tatsumaki m'a noyé d'injures, alors qu'elle l'était de larmes et Pri-Pri, le seul avec qui je parle encore, perd un peu plus chaque jour de sa splendeur.
Ça me chagrine. Impuissante, je ne peux qu'écouter et tendre un mouchoir de temps en temps à mon colocataire.
Même si ce colosse peut paraître endurci, un rien le blesse. Son amie lui a clairement mit un énorme pieu dans le cœur. Si bien que je pense qu'elle seule pourrait le consoler.
Malheureusement, même si je suis certaine des bonnes intentions de cette rousse, elle n'en reste pas moins perdue. En plus de ça, j'admets que ses mots m'ont heurté. Trop. Je lui en veux malgré tout.
En attendant, cela fait un mois que ce petit drame est arrivé, ci cela n'a pas duré c'est que cette amitié n'était pas solide, tout autant que mon couple avec le cyborg.
De plus, je ne suis pas à plaindre, je gagne bien ma vie, je ne manque de rien !
Pour vous dire, je songe même à partir en vacances ! Avec Pri-Pri.
Il faudrait que je lui en parle à l'avance : ce soir.
Je compte l'argent de la caisse avant d'entre une voix pincharde reconnaissable entre mille :
- Bonjour Odile. Je voudrais un tatouage.
Une piote aux cheveux vertes se trouvait devant moi, elle osait revenir.
- Tatzumakie. Tu viens me parler ?
Elle semblait baisser les yeux et montrer une pointe de regret.
- J-j'ai appris pour toi et Genos, je suis désolée.
Je veux bien être patiente mais, je n'en reste pas une conne pour autant. Pour qui se prend-t-elle à faire l'hypocrite avec moi, je m'en fiche de sa fameuse bonne fois !
- On sait toutes les deux que tes mots ne sont pas sincères.
La verte soupira avant de répliquer :
- Je suis ici pour un tatouage. On m'a déjà parlé de ce salon réputé.
Il fallait que je souffle un bon coup, j'allais perdre mon sang froid.
- Bien évidemment, puisque c'est moi qui te l'ai présenté.
Pourquoi ? Pourquoi elle revenait là ? Je sais bien qu'elle ne m'apprécie pas, je sais qu'elle aime Genos mais, pourquoi ? Pourquoi me narguer comme ça ?
Ses yeux plongèrent soudain dans les miens différemment qu'à l'habituel. Leur éclat avec quelque chose de vrai, de gentil, et de transparent.
Tout l'inverse de cette gamine !
- Écoute, me dit-elle, je pensais à le faire tatouer ce dessin, c'est un peu compliqué mais, tu as amplement de talent pour réaliser ça non ?
Elle me tendit un papier plié aux côtés jaunis. Lorsque je l'ouvris, je vis un blason aux allures anciennes, réalisé à la main, teinté de rouge et de pourpre.
- Je... Je l'ai fait il y a longtemps, reprit-elle, j'ai retrouvé ça en faisant le ménage, je comprendrais si tu refuses.
- J'accepte. À condition que tu me laisses ajouter une toute petite, touche personnelle.
La verte hocha la tête en détournant son regard, je savais que cette situation resterait gênante ! Mais, tant pis pour elle.
Lorsque je lui demande l'emplacement choisi de son tatouage, elle retrousse la manche de son avant-bras droit afin que je puisse le tracer à cet endroit.
Sa peau translucide laisse paraître de fines veines, qui me donnent une idée pour ma fameuse touche personnelle.
Je voudrais ajouter à cet imposant blason une touche de finesse et de grâce pour mieux représenter Tatsumaki.Je me demande ce qui l'a pousse à faire cela dans un endroit à la fois si voyant et si camouflable, comme si elle voulait cacher ceci de quelqu'un.
Alors que je réalisais le brouillon, je sentis la respiration de ma cliente se régulariser. Son souffle devenait de plus en plus fort ; elle ronflait.
- Réveille-toi, s'il te plait ...
Je vis alors ses pupilles se dévoiler de nouveau à moi, telles des jades, si purs que je me demandai un instant qui pouvait être cette personne à qui ils appartenaient. Si je ne saurais pas qui serait cette fille, je la trouverais vraiment mignonne.
Au moment de reprendre ses esprits, cette dernière poussa un long soupire. De fatigue ? Peut être... De regrets ? Je l'espérais.
Suite à ça, comme pour se reprendre, ses cheveux secouèrent sa tête comme pour lui ordonner, de rester celle qui restait détestable avec les autres.
Mais moi, je dois me confesser de ce péché monstrueux, ce problème sans suite, futile aux yeux des autres mais, qui me torture l'esprit depuis longtemps.
- Qu-... Pourquoi je suis là ? Ode.
Ce surnom passe au ralenti dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi mon cœur ainsi que tous mes autres organes ne font que bondir de ma poitrine pour faire ressentir cette douleur à la fois douce et terrible?
Ça ne donnera surement jamais rien mais, je ne peux m'empêcher de m'imaginer ce types de scénarios que les adolescentes s'imagine dans leur tête.
Ridicule n'est ce pas ? Je m'en contrefiche à présent, du moins je crois .
Jade me regarde bizarrement. Tant pis ? Évidemment, je me contrecarre de son avis.
Cette salope m'a envoutée j'en suis sure . Je ne l'aime pas, je suis ensorcelée . Ce n'est plus moi qui décide.
- Bon tu réponds, Odile?
Ferme-la. L'ai je dis à voix haute ? Je crois bien que oui. Ma pensée et mes paroles se mélangent, se malaxent de telle sorte à former ce brouhaha que j'essaye de formuler. Je ne sais plus ce que je fabrique de mes mains, mais prends cette personne aux allures frêles et inoffensives par les épaules, me rendant compte de mon erreur trop tard.
De ses prunelles, elle me perce, je peux ressentir la douleur de son poinçon dans ma poitrine. J'ai si honte. Si honte de lui montrer cette part secrète de moi. Cette part qui l'aime d'un amour ignoble, ingrat aux yeux de la société : celui d'une femme pour une femme.
Salut! Me revoilà avec un chapitre très aléatoire. Je pense le réécrire, le rédiger de nouveau, mais là, il est tard. Et surtout, je n'ai pas posté depuis longtemps. Donc voici un avant goût d'une probable amélioration.

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One Punch In Your Heart
Hayran KurguLorsque Kazana et Saitama se rencontrent, ils trouvent en l'autre ce que eux n'ont pas. La jeune femme est aussi impétueuse que lui peut être neutre mais, ne possède pas un tiers de la puissance du chauve, bien qu'en classe A. C'est ainsi, qu'aprè...