Crise

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Le point de vue est de nouveau celui de Kazana.

- Je n'en peux plus Pri-Pri, je suis lâche...

Je me faisais maquiller par mon pote pour la cinquième fois depuis mon arrivée. Pour me consoler, me disait-il. Sauf que, je n'y arrivais pas.

Je faisais vraiment pitié, Tatsumaki me l'avait dit en première. Il allait être le deuxième. Le pire, c'est que je je suis partie sans avoir pris la peine de vraiment écouter ses dernières paroles. Je les avais entendues, mais pas comprises.

Je deviens sourde, me referme sur moi et n'écoute même plus Pri-Pri. Je l'entends juste et hoche de la tête pour avoir un semblant de crédibilité.

Tout va bien, je n'ai rien. Je ne dois rien avoir. Ou alors, ça ne doit pas se voir.

- Ma chérie, si tu ne plais pas à ton ami, tu pourras me le présenter ?

- Il ne te plairait pas.

Il semblait un peu déçu mais tant pis. Je ne me voyais pas l'encourager à sortir avec Saitama.

J'en ai marre... Je veux disparaître ou le retrouver.

Comment ai-je pu en arriver à là ? Et surtout, pourquoi suis-je dans cet état ?

Je dois le retrouver putain ! Pour m'expliquer.

Comme une folle, je me dirige vers la sortie de la boutique, avant d'être interrompue par des gens à l'extérieur : Odile et Tornado.

Les deux aux couleurs de cheveux abracadabrantesques me prirent par les bras pour me remmener à Pri-Pri.

Mes trois fous d'amis me ligotèrent avant de converser entre eux sans que je puisse entendre leurs jacassements.

Lorsqu'ils revinrent, je fis une chose vraiment idiote, idiote à un tel point que je n'allais pas tarder à regretter mon acte.

Me relevant de ma chaise aux liens désormais brûlés, je m'approche le doigt pointé vers eux en tremblant.

J'ai peur de mes actes mais reste déterminée à vouloir détruire le peu qu'il me reste.

Tout comme moi, la vie n'est qu'une chienne alors autant anticiper la finalité.

— Toi, commençai-je en pointant Odile, tu n'es qu'une salope. Regarde-toi ! Même la meuf dont tu te rapproches te déteste !
Elle aussi, c'est une garce qui reste amie avec moi seulement parce que je suis nulle à chier en héroïne.

Pri pri me regardait, abattu. Il ne s'attendait pas à ce qui allait suivre. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

Tu n'es qu'un con !

Je suis désolée...

Sale Travelo !

Je ne suis qu'une merde infâme...

Je vous déteste tous autant que vous êtes !

Qu'est-ce que je fais...

Puis après avoir vidé mon sac, occultant mes dernières paroles de mon esprit par honte, comme tout lâche qui se respecte, je fuis.

Je fuis et traîne dans la rue en observant le ciel noir avant d'entrer dans une supérette pour acheter mon seul vrai réconfort : l'alcool.

De toute façon, c'est la seule chose qui m'est fidèle.

Comme il est une heure du matin, je suis obligée de passer en caisse automatique. Seulement voilà, comme ce que j'ai pris ne se réserve qu'aux personnes majeures, je dois présenter une pièce d'identité ; ce que je ne possède pas sur moi actuellement.

- Merde, merde, merde !

Il m'aurait fallut une seule seconde, un seul instant de plus pour briser la caisse automatique mais, quelqu'un m'en empêcha.

- Passe-moi ça toi.

J'avais déjà croisé cette voix un peu fluette, un peu efféminée. Lorsque je me retournai, je vis un ninja gracieux me fixant d'un sourire carnassier.

Je soupira sans raison de soulagement. Quelque part, sa présence tombait à pic ; je devais me changer les idées.

- Tu veux quoi toi ? Demandai-je.

Ses lèvres s'étirerent encore plus pour ne former qu'un rictus figé.

- Et bien, cela dépend de toi, très chère. Si je te paye cette bouteille, comprends bien que j'attends une petite faveur de ta part.

Je lève un sourcil, le regarde droit dans les yeux et souris à mon tour.

- Et bien, estime toi heureux, tu as devant toi une femme chaude comme la braise qui meurt d'envie de s'envoyer en l'air !

Suite à mes mots, Sonic eu un léger sursaut. Et oui mec, moi aussi je suis en manque de cul.

Sur-ce, nous marchons afin de trouver un hôtel pour faire notre petite affaire tranquillement.

- Tu dois être vraiment désespérée pour proposer de coucher, à un inconnu.

J'avale une gorgée de Ricard avant de le tendre à mon compagnon de fortune qui refuse.

- T'aime pas le Ricard Maurice ? Écoute frérot, on a tous nos problèmes. Moi tu vois, j'arrive pas à pécho un putain de chauve. Et toi, bah j'en sais rien !

D'un coup, le mec me regarde tel un psycho-malade-truc et m'arrache la bouteille des mains pour en boire la moitié.

- Hé ho ! Calmos la bouteille ! J'ai cru que t'aimais pas ?

- Moi aussi, un chauve m'a fait chier ! Il s'appelait... Saï-ta-ma. Je le trouvais moche et nul, mais en fait c'est un malade ce gars !

Nous nous fixons de nos yeux exorbités. D'un coup, je le trouve vachement beau ce Sonic !

- Viens frérot, chantai-je, on va chercher ce putain de chauve et, on baise devant lui.

- Ouaip', pis de toutes façons, j'aime pas les chauves. Les chauves, ça n'a pas d'âme ! Faut les chasser, les emprisonner et...

- Ferme-la mec.

Puis sans attendre, je décide de regarder ses lèvres pour les caresser de mon index. Lorsque je finis, je décide de lui insuffler un baiser.

Je ne ressens pas d'amour ou de romantisme en faisant cela. En fait, il s'agit du parfait opposé, de provocation.

Je fais pénétrer ma langue à l'intérieur de sa bouche et viens chercher la sienne pour jouer avec.

Il me retient désormais la tête brutalement, notre embrassade continue.

Lorsque qu'il me tire un peu les cheveux, je lui claque le fessier.

- Ouuh, gémit-il.

Nous continuons nos petits états d'âmes pendant au moins dix minutes avant passer aux choses sérieuses.

- Donc mon cher Sonic, le plan est simple, cette nuit on prend plaisir à l'hôtel, puis demain, on cherche notre chauve capé pour le provoquer.

- D'accord, douce flamme.

- On n'est pas en couple, couillon.

Coucou ! Après 2 mois environ d'absence (merci brevet) , me revoilà sur cette fanfic, je compte être active pendant l'été pour bien avancer 😊😊

One Punch In Your HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant