Chapitre 4 : Stagiaire

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Lorsque j'ouvre les yeux, je sens une force élevée me retenir dans mon lit : il s'agit de la cuite.

Au départ, tout restait flou dans ma tête. Je ne me souvenais de rien. Puis une douleur à l'œil me fit revenir tous les souvenirs de la veille, en plus de l'odeur de gerbe qui émanait de ma bouche ; j'avais vomi dans mes draps et mes cheveux semblaient coller à mon visage.

Saitama... Saitachou! Je pris honte et je pensais à ce moment là que disparaître de la surface de la terre serait une très bonne solution.

À peine ai-je retrouvé la raison que ma porte de chambre s'ouvrit sur Saitama. Rien de pire ne pouvait arriver.

- Yo, me dit-il de façon monotone.

Je le regardai dans les yeux pour y déceler une once d'émotion qui pourrait me donner un aperçu d'hier mais, rien.

Je l'avais déjà remarqué plus tôt mais, ce mec est un putain de mur indestructible ! Personne ne peux y déceler une faille qui pourrait enfin briser sa carapace.

Son regard est aussi vide que son crâne et je doute que cela soit une coïncidence. Même si, hier je rampais à moitié nue au sol dans l'intention de le transformer en Beyoncé, je n'avais pas tord sur une chose : ce mec se devait de trouver des paillettes qui illumineraient sa vie.

- T'es nue ou je peux faire venir Genos ? Il veut te parler apparemment.

- Évidemment ! Tu me prends pour...

Comme une évidence, je me lève d'un bond pensant être habillée. Bref, j'étais à poils.

Mes expressions devinrent aussi livides que celles de mon invité par perplexité de cette situation.

Mécaniquement, je fais comme s'il n'était pas là et vais chercher mon t-shirt. Pitié, faites que Saitama soit homosexuel !

Je me tourne vers lui, une fois habillée et vois son regard toujours aussi inhabité. Seulement voilà, grande nouveauté, l'intégral de sa tête est rouge.

- Alors Saitama, je te fais de l'effet, dis-je de manière faussement détachée pour cacher ma gêne?

- Bah oui un peu, même si la grosse trace de gerbe sur ta joue, c'est un peu dégueulasse quoi.

- Ah euh... oublie tout ça d'accord ? Je t'en supplie. C'est humiliant.

A ma grande surprise, le regard qu'il me lança avant de répondre fut plein d'humilité et de compassion.

- Je ne dirais rien, promis.

Il m'annonça que Genos voulait se rendre chez un certain Kidob et qu'il était déjà en route.

Je ne comprends désormais plus rien, je croyais que Genos voulait me parler en personne ?

- Saitama, l'interpelai-je, ton sbire ne devait pas venir me parler lui-même ?

Je le vis soudain me regarder, gêné.

- J'espérais juste te revoir et trouver un sujet de discussion bidon pour discuter. Je voulais pas regarder ça mais, je dois avouer que t'es belle Kazana, vraiment. Hier t'étais un peu chiante mais, j'ai pu voir comment tu étais foutue et honnêtement, même si au début je me suis demandé si tu avais des pecs à la place des seins -...

Je le regardai de mes yeux exorbités et lui hurla de dégager. Pour qui se prenait-il ! Mes seins sont normaux !

- Pourquoi tu t'énerves aussi vite comme ça...

Ce sont les dernières paroles qui sortèrent de sa bouche avant qu'il ne parte.

Je ne le pensait pas si obsédé !

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